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Le manuscrit porte les traces de cette histoire. Noté à l’encre noire, puis au stylo bille bleu, sur papier à 16 lignes, il est surchargé

d’annotations à l’encre ou au crayon, aussi bien par l’interprète que par le compositeur. Après des découpages et remontages au scotch, il est

assemblé en six séquences, numérotées 1 à 6 au feutre rouge.

1, feuillet simple, avec une petite découpe dans le bas (au dos, pour lui assurer une certaine rigidité, on a collé une feuille de calendrier

répétitions de la Philharmonie) ;

2, deux feuillets assemblés, avec une collette dépliante en haut du feuillet de gauche ;

3, un feuillet simple, avec une collette dépliante dans le faut, et une de la valeur d’une demi-page se dépliant sur le côté ;

4, un feuillet triple, se dépliant en trois volets, celui de gauche découpé correspondant aux 2/3 d’une page, le feuillet central entier, celui

de droite avec une petite découpe dans le bas ;

5, un feuillet simple, avec deux petites collettes dépliantes de chaque côté dans le bas ;

6, un feuillet simple (d’un bifolium), avec une légère découpe dans le haut laissant apparaître le numéro.

Citons quelques-unes des indications portées sur le manuscrit, outre les nombreuses indications d’intensité (pppppp, sfff…) : « dolcissimo

lontano… con pause anche più con calma lontana… strappate : durissime al tallono… ponte-crini… legno tasto… ponte-legno-crini… […]

flautati : rapidissimi, arpeggi : rapidissimi, punta : rapidissima […] tutto lontano dolcissimo –

suoni mobili non statici

 »… etc. Et, à la fin :

« flautato tasto flautato tasto – pote – tasto – senza fine ».

L

es manuscrits

de

L

uigi

N

ono

sont

de

la

plus

grande

rareté

, étant tous conservés à la Fondazione Archivio Luigi Nono à Venise.

Discographie : Gidon Kremer (Deutsche Grammophon, 1992).