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les collections aristophil
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RAVEL MAURICE (1875-1937).
MANUSCRIT MUSICAL autographe
signé,
Vocalise en forme de
habanera
(1907) ; 3 pages in-fol. (la
dernière un peu salie).
25 000 / 30 000 €
Seul manuscrit existant de cette célèbre
mélodie-vocalise.
C’est en mars 1907 que Maurice Ravel a com-
posé cette
Vocalise
[O. 51], vocalise-étude
« en forme de habanera », pour voix grave
et piano, pour le
Répertoire moderne de
vocalises-études
publié en 1909 aux éditions
Alphonse Leduc sous la direction d’Amé-
dée-Louis Hettich (1856-1937), professeur
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RAVEL MAURICE (1875-1937).
L.A.S., 16 octobre [1902], à Mlle
Jane GAUDIN à Saint-Jean-de-Luz ;
5 pages in-8, enveloppe.
1 500 / 2 000 €
Jolie lettre après un séjour à Saint-Jean-
de-Luz
.
Il a tardé à lui écrire pour la « remercier de
tout ce que l’on a fait chez vous pour me
rendre mon séjour aussi agréable. Ce n’est
pas à l’ingratitude qu’il faut attribuer cette
apparente indifférence, mais à l’existence
occupée et fiévreuse de Paris, que j’ai reprise
sitôt que de retour. Que me voici loin de la
vie tranquille et pourtant si délicieuse menée
parmi vous, durant un mois trop court ! Vous
ne sauriez croire avec quels regrets j’ai quitté
S
t
Jean-de-Luz. Je n’ai réellement ressenti
cette nostalgique impression qu’au moment
où j’ai vu disparaître l’océan d’abord, ensuite
les Pyrénées. Ces dispositions moroses ont
persisté pendant tout le reste du parcours.
En repassant par Angoulême, la campagne,
pourtant fort belle, m’a parue sèche et sans
poésie ; et, pour la première fois de ma vie,
je serais rentré à Paris sans aucun plaisir si
je n’y avais retrouvé ma famille. À présent,
j’ai repris le cours de ma vie habituelle, mais
n’empêche, je penserai souvent, je crois, à
cet admirable pays, et à la façon dont j’y ai
été accueilli »…
[Le compositeur entretint une correspon-
dance suivie avec Jane Gaudin (1880-1979) et
sa sœur Marie Gaudin (1879-1976). Il composa
le
Rigaudon
de son
Tombeau de Couperin
à
la mémoire de leurs frères Pierre et Pascal
morts à la guerre.]
de chant au Conservatoire ; de nombreux
compositeurs participeront à cette collection
destinée à familiariser les jeunes chanteurs
avec les pièges du chant contemporain.
« Ravel s’est intéressé au problème du souffle
[…] et propose à l’interprète de redoutables
plongées où il faut éviter de poitriner »
(Marcel Marnat).
Cette pièce est devenue très populaire, et a
connu de nombreuses transcriptions pour
les instruments les plus divers : violon, alto,
violoncelle, hautbois, flûte, clarinette, saxo-
phone, basson, etc.
Le manuscrit est noté à l’encre noire sur
papier à 26 lignes ; il est signé et daté en fin
« Maurice Ravel Mars 1907 ».
Discographie
: Teresa Berganza, Dalton
Baldwin (EMI 1983)