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MUSIQUE

telle ou telle atmosphère, l’auteur les “repense” en personne, si l’on

peut dire, et l’on ne s’y trompe point. Déjà, ce tour vif et preste,

alla

Poulenc

, qui éclate aux premières mesures d’orchestre, pour les

Attributs

, le ferait reconnaitre entre cent, et jusqu’au

Ballet

final, dont

le caractère incisif, nerveux, s’allie à une opulence surveillée, nous

sommes bien toujours en présence du même musicien. L’œuvre

chantée par Mme Peignot, a remporté un succès très vif ». Cette

orchestration est néanmoins demeurée inédite ; elle a été cependant

récemment enregistrée.

Le manuscrit, pour chant et orchestre, est écrit à l’encre noire sur

papier à 30 lignes de la Néocopie Musicale, avec des annotations au

crayon rouge/bleu ; il a servi de conducteur. La page de titre porte

la date « 1925-1934 ». Au verso, Poulenc a dressé la « Composition

de l’orchestre » : 2 flûtes (et petit flûte), 2 hautbois, cor anglais, 2

clarinettes, clarinette basse, 2 bassons, 4 cors en fa, 2 trompettes

en ut (et piston en si bémol), 3 trombones, timbales, batterie (dont

celesta), harpe, quintette à cordes. Chaque mélodie est dédiée à une

chanteuse, toutes interprètes favorites des mélodies de Poulenc.

I.

Attributs

, dédié « à Suzanne Peignot », marqué

Allegro moderato

:

« Les épis sont à Cérès »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 »

(p. 1-13) ;

II.

Le Tombeau

, dédié « à Marya Freund », marqué

Lent

: « Quand le

ciel et mon heure »…, daté en fin « Nazelles Septembre 1934 » (p. 15-28) ;

III.

Ballet

, dédié « à Vera Janacopoulos », marqué

Très animé

: « Le

soir qu’Amour vous fit en la salle descendre »…, daté en fin « Nazelles

Septembre 1934 » (p. 29-49) ;

IV.

Je n’ai plus que les os

, dédié « à Claire Croiza », marqué

Adagio

:

« Je n’ai plus que les os, un squelette je semble »…, daté en fin

« Nazelles octobre 1934 » (p. 50-64) ;

V.

À son page

, dédié « à Jane Bathori », marqué

Allegro molto

: « Fais

rafraîchir mon vin »…, daté en fin « Nazelles octobre 1934 » (p. 65-83).

Discographie

: François Le Roux, Orchestre philharmonique de

Monte-Carlo, John Nelson (EMI 1998).