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les collections aristophil

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PADEREWSKI IGNACY JAN (1860/1941).

PHOTOGRAPHIE avec DÉDICACE autographe signée ; carte

postale encadrée (12,3 x 8 cm à vue).

700 / 800 €

Photographie en buste, avec cette dédicace : « with every good wish

and thanks of JJ Paderewski ».

Au dos, adresse, adresse à Mlle Ulrich, West Norwood, Londres.

revivre est une illusion et qu’une fois Dorval reparti, elle retrouvera la

solitude et l’oubli. Dans la dernière scène, restée seule, elle reprend

la lettre qu’elle écrivait au début de l’ouvrage et en modifie le dernier

paragraphe : au lieu d’inciter son fils à se garder des femmes, elle le

supplie d’en prendre pitié » (Jacques Tchamkerten).

Sophie Arnould

compte sept scènes précédées d’une brève intro-

duction, pour trois personnages. La musique de Gabriel Pierné

épouse fidèlement les vers de Nigond, et sa partition fait penser à

une « conversation en musique », avec un sentiment mélancolique

et nostalgique du temps passé. On relève également de délicates

allusions à des danses anciennes, ainsi que l’emploi du clavecin,

notamment dans la scène 7 avec des citations du

Devin du Village

de Jean-Jacques Rousseau. « Sur la pièce de Gabriel Nigond, Pierné

a écrit une musique d’une sensibilité mélancolique et d’un charme

subtil » (René Dumesnil).

Le manuscrit de cette partition d’orchestre est noté avec netteté

à l’encre bleue sur papier à 28 lignes ; il est daté à trois reprises :

« Rosmabhamon-Louannec 12.8.24 » (p. 3), « 14 août 24 » (p. 7), et en

fin avec la signature « Rosmabhamon 23/sept/1924 ». Le manuscrit

a servi de conducteur pour les représentations. En tête, Pierné a

dressé la « Composition de l’orchestre » : 3 grandes flûtes (et petite

flûte), 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons, 4 cors, 3 trompettes, 3

trombones, timbales, tambour-triangle, grosse caisse, harpe, quintette

à cordes ; dans la coulisse, un clavecin et 3 cloches-tubes. Il a fait la

liste des personnages : Sophie Arnould soprano, Babet (sa servante)

mezzo-soprano grave, Dorval ténor (ou baryton haut).

Discographie

: Sophie Marin-Degor (Sophie), Jean-Sébastien Bou

(Dorval), Doris Lamprecht (Babet), Orchestre philharmonique du

Luxembourg, dir. Nicolas Chalvin (Timpani 2008).

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PIERNÉ GABRIEL (1863-1937).

MANUSCRIT MUSICAL autographe signé,

Sophie Arnould

,

comédie lyrique en un acte

(1924) ; 1 feuillet de titre et 164

pages in-fol.

15 000 / 20 000 €

Partition d’orchestre de

Sophie Arnould

, délicieuse comédie lyrique.

Gabriel Pierné a mis en musique une pièce en un acte et en vers de

Gabriel NIGOND (1877-1937),

Sophie Arnould

, représentée en février-

mars 1921 au Nouveau-Théâtre puis au Théâtre de l’Œuvre ; il se

contenta d’en supprimer quelques répliques pour resserrer l’action.

Il avait déjà collaboré avec le poète et conteur Gabriel Nigond pour

ses oratorios

Les Enfants à Bethléem

(1907) et

Saint François d’Assise

(1912), et pour le livret de sa comédie lyrique

On ne badine pas avec

l’amour

d’après Musset (1910). Il composa

Sophie Arnould

en Bretagne

pendant l’été 1924, et la comédie lyrique fut publiée chez Heugel en

1926. La création de

Sophie Arnould

eut lieu à l’Opéra-Comique, le

21 février 1927, avec Emma Luart (Sophie Arnould), Mathilde Calvet

(Babet) et Roger Bourdin (Dorval), sous la direction musicale d’Al-

bert Wolff, dans une mise en scène de Georges Ricou, un décor de

Raymond Deshays et des costumes de Marcel Multzer.

La pièce met en scène un épisode imaginaire de la fin de la vie de la

cantatrice Sophie ARNOULD (1740-1802), retirée dans sa maison de

Luzarches à l’automne 1798. « Alors qu’elle écrit à son fils – soldat de

l’armée du Rhin – l’adjurant de se méfier des femmes, Sophie a la

surprise de recevoir la visite du comte de Lauragais qui, sous le nom

de Dorval, l’enleva jadis de chez ses parents. Avec une ironie, servant

à mieux camoufler la mélancolie du souvenir, les anciens amants vont

se remémorer leur passion d’autrefois avec son cortège de jalousies

et de disputes. Chacun sait que la fuite des ans est inexorable et

comme le dit Sophie, dans une magnifique phrase mélodique, l’amour

apparaît du seuil de la vieillesse “ainsi qu’un jardin de délices de la

grille d’une prison”. Dorval réalisera bientôt que le fils de son amie est

également le sien, et l’on pressent que la passion s’est transformée

en une tendre affection dont le jeune homme constitue le lien vivant.

Toutefois, Sophie sait que le bonheur qu’elle vient soudainement de