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148

les collections aristophil

1202

OFFENBACH JACQUES (1819-1880).

MANUSCRIT MUSICAL autographe,

Les Brigands

, [1869] ;

430 pages oblong in-fol. (quelques pages vierges), en

feuilles sous chemises titrées et numérotées, dans trois

boîtes-étuis en maroquin vert avec titre doré (quelques

petites déchirures marginales, quelques feuillets de titres

empoussièrés et déchirés).

100 000 / 150 000 €

Important manuscrit de travail de la partition d’orchestre de

l’opéra-bouffe

Les Brigands

, présentant d’importantes variantes

avec la partition publiée et des passages inédits

.

Les Brigands

, opéra-bouffe en 3 actes sur un livret d’Henri Meilhac

et Ludovic Halévy, fut créé à Paris au théâtre des Variétés le 10

décembre 1869, avec Zulma Bouffar, José Dupuis et Mlle Aimée dans

les principaux rôles. Dernier grand succès d’Offenbach sous le Second

Empire, il fut rapidement repris à travers l’Europe et l’Amérique. En

1878, Offenbach en élaborera une nouvelle version avec un tableau

ajouté au dernier acte, donnée à la Gaîté le 25 décembre 1878.

Les temps sont durs pour la bande de brigands menée par Falsacappa,

et sa fille Fragoletta a des scrupules ; elle laisse même échapper un

riche voyageur égaré ; par amour pour elle, le jeune fermier Fragoletto

(rôle de travesti, tenu par Zulma Bouffar) rejoint la bande, au cours

d’une cérémonie à peine troublée par les carabiniers qui arrivent

« toujours trop tard ». Falsacappa met en place un stratagème pour

capturer dans une auberge l’ambassade de Grenade qui conduit

la princesse vers son fiancé le duc de Mantoue, contre une dot de

trois millions, dont Falsacappa compte bien s’emparer ; les brigands

prennent la place des ambassadeurs, et Fiorella jouera le rôle de la

princesse. À l’arrivée de la fausse ambassade à Mantoue, le caissier

du duc doit avouer qu’il a mangé la caisse ; la nouvelle ambassade

survient ; on arrête les brigands, ils vont être pendus, quand Fiorella

reconnaît dans le duc (le Prince) le voyageur à qui elle avait sauvé la

vie, et obtient leur grâce : les brigands deviendront d’honnêtes gens.

Le manuscrit est écrit à l’encre brune sur des feuillets de papier oblong

Lard-Esnault à 24 lignes, dont Offenbach utilise parfois entièrement

les 24 portées, pour noter les parties de chant, des chœurs et de

l’orchestre. Chaque numéro est classé sous une chemise de papier

musique avec titre et numéro («

Les Brigands

1

er

acte n° 1 ») ; des

renumérotations des pages de titre témoignent de réorganisations

successives de l’opéra ; certaines de ces chemises portent des

annotations (Offenbach semble avoir réutilisé quelques feuillets de

La Princesse de Trébizonde

(1869), à laquelle il travaillait au même

moment). Ce manuscrit présente d’abondantes suppressions, révi-

sions, modifications, ratures et corrections, y compris aux paroles,

des passages biffés, certains passages révisés avec des collettes

ou des parties de feuilles cousues ou épinglées à la partition ; les

sections à répéter sont généralement indiquées par numéros, signes

ou lettres, avec parfois des notes du compositeur au copiste (« Je

prie le copiste d’écrire le chant dans la partie de Clarinettes »)… On

relève également des indications pour le chant ou la mise en scène,

des interventions d’instruments (notamment des percussions). On

compte une cinquantaine de pages de musique non retenue dans la

partition vocale publiée en 1870 (du reste, la partition d’orchestre de

cet opéra demeure inédite). Notons que dans certains numéros on

relève le nom de Ginevra, qui deviendra Fiorella. La fin est décousue et

lacunaire, peut-être à la suite du remaniement du dernier acte en 1878.

Le manuscrit comprend les 24 numéros suivants (nous ne comptons

pas les couvertures-titres ; nous mettons entre crochets droits les

numéros de l’édition avec éventuellement leur titre) :

Ouverture

, marquée au début

All° maestoso

puis

All

to

(11 pages) ; à

la fin « Rideau ».

Acte I

. « N° 1 », [1 Introduction], marquée au début

Moderato

, com-

mençant par l’air de Domino (« jouant du cor ») : « Le cor dans la

montagne »… (le 2

e

cor étant noté « sur la scène dans la coulisse »),

suivi par le chœur des brigands, etc. (36 pages).

« N° 2 », [2 Couplets de Fiorella] : « Au chapeau je porte une aigrette »…,

en la majeur avec l’indication au copiste « transposé en la

» (ce que

fait l’édition) (6 pages).

« N° 3 », [3 Morceau d’ensemble], chœur : « Nous avons pris ce petit

homme »… (14 pages), avec d’importantes corrections.

« N° 4 Couplets » [4] de Fragoletto : « Quand tu me fis l’insigne honneur

de me rendre visite »… (4 pages).

« N° 4 bis » (ex

5 bis

), [Chœur de sortie] reprise de « Nous avons pris

ce petit homme »… (2 pages).

« N° 5 » (ex 6), [5 Rondo] de Fiorella : « Après avoir pris à droite »…

(14 pages, avec coupure épinglée au début).

« N° 6 » (ex 7), commençant par le chœur « Ce petit est un vrai luron »…,

suivi de [6 Saltarelle] de Fragoletto : « Falsacappa voici ma prise C’est

un courrier de cabinet »… (19 pages).

«

Final

» [7 Final], commençant par le [Chœur de réception] : « Pour

cette cérémonie »…, puis l’Orgie, un temps interrompue par l’arrivée

des Carabiniers : « J’entends un bruit de bottes de bottes de bottes »…

[avec cette note d’Offenbach : « Tout le monde col soprani doit pro-

noncer à demie voix et sur le rythme musical les paroles du chœur

entendu déjà – de façon à ce que les paroles arrivent distinctement

au public »] ; puis le [Chœur des Carabiniers] : « Nous sommes les

carabiniers »… (57 pages, avec d’importantes corrections).

« Entr’acte du 2

d

» [8] (4 pages sur papier à 22 lignes).

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