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MUSIQUE
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ROUGET DE LISLE CLAUDE-JOSEPH (1760-1836).
MANUSCRIT autographe signé « R. L. »,
Hymne des
Marseillois
; 3 pages petit in-4 (24,4 x 18,8 cm), à
l’encre sépia sur un bifeuillet de papier vélin au filigrane
F. Johannot
(quelques légères rousseurs à la dernière
page).
40 000/50 000 €
Précieux et rare manuscrit de
La Marseillaise
.
Intitulée
Hymne des Marseillois
, cette copie par Rouget de Lisle com-
porte les six couplets écrits par lui (ils furent enrichis d’un septième,
dit « Couplet des enfants » : « Nous entrerons dans la carrière »…,
ajouté en 1792, et dont le texte fut écrit par le poète Louis Dubois)
ainsi que le texte originel du refrain qui fut modifié ensuite :
« Aux armes, citoyens ! formez vos bataillons :
Marchez, qu’un sang impur abreuve nos sillons »,
au lieu de « Marchons, marchons »… À la fin de chacun des couplets
sauf le premier, Rouget de Lisle a simplement indiqué : « Aux armes,
Citoyens ! &c
a
», ou, plus court : « Aux armes, &c ».
Appelée tout d’abord
Chant de guerre de l’armée du Rhin
, c’est
sous le titre «
Le Chant des Combats
, / vulgairement /
L’Hymne des
Marseillois
» que
la Marseillaise
fut publiée la première fois dans
le recueil de l’
Almanach des Muses
pour l’année 1793. Elle avait été
composée dans la nuit du 25 au 26 avril 1792 par un jeune capitaine
du génie, Claude-Joseph Rouget de Lisle, en cantonnement à Stras-
bourg. Le maire de Strasbourg, Dietrich, chez qui Rouget entonna
son hymne le jour même, le fit immédiatement copier et imprimer.
Le 29 avril, il était exécuté par les musiciens de la garde nationale sur
la place d’armes de Strasbourg, où avait lieu une parade.
On en connaît plusieurs copies manuscrites de la main de son auteur,
ainsi que de nombreuses impressions séparées, qui furent distribuées
à chacun des volontaires du bataillon marseillais qui partait pour
Paris, lequel bataillon, comme on le sait, le chanta à son entrée dans
la capitale le 30 juillet, puis à l’assaut des Tuileries le 10 août. C’est
à ce moment-là que ce chant devint
Chant des Marseillais
, puis
la
Marseillaise
. Il fut adopté comme chant national par la Convention
nationale le 26 messidor an III (14 juillet 1795).
« Allons, Enfans de la patrie,
Le jour de gloire est arrivé ;
Contre nous de la Tyrannie
L’étendard sanglant est levé.
Entendez-vous dans les campagnes
Mugir ces féroces soldats ?
Ils viennent jusque dans nos bras
Égorger nos fils, nos compagnes !
Aux armes, citoyens ! formez vos bataillons :
Marchez, qu’un sang impur abreuve nos sillons »…
Très important document de l’histoire nationale
.