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Sciences, médecine, voyages et technique
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564
562.
Jules DUMONT D’URVILLE
(1790-1842) marin et explorateur. L.A.S., « Corvette l’
Astrolabe
en rade d’Amboine » [îles
Moluques] 7 octobre 1827, [au chevalier de
R
ossel
] ; 3 pages in-4.
1 000/1 500
T
rès
belle
lettre
sur
sa mission
d
’
exploration
de
l
’O
céanie
.
Le ministère a sans doute rendu public le rapport qu’il lui a adressé sur les opérations et les travaux de l’expédition de
l’Astrolabe
.
« Vous avez du remarquer aussi avec quelle attention j’ai cherché constamment à rattacher toutes nos opérations à des points déjà
déterminés par M. d’
E
ntrecasteaux
. […] Plus que jamais j’ai reconnu l’immense supériorité du voyage de D’Entrecasteaux ; seul il a
rendu dix fois plus de véritables services à la science que les expéditions de
l’Uranie
et de
la Coquille
ensemble. C’est lui que j’ai pris
pour modèle »… Jusqu’à leur arrivée sur les côtes de la Nouvelle Guinée ils ont eu mauvais temps, mais ils n’ont pas perdu un instant,
et il espère que l’année 1828 sera plus favorable aux travaux qui leur sont imposés pour le détroit de
Torrès
. Par le nouveau plan de
campagne, « si je réussis, j’aurai rempli toutes les opérations qui m’étaient indiquées, à l’exception du mois que je devais consacrer aux
Carolines et de la relâche que j’avais à faire aux îles
Pelew
. Mais l’exploration suivie de quatre cens lieues des côtes de la N
lle
Zélande
et les découvertes interressantes que nous y avons faites, balanceront peut-être la facile reconnaissance de quelques petites îles fort
insignifiantes. Si j’ai tort aux yeux de quelques personnes, ce ne sera pas sans doute vis-à-vis de vous : votre réputation et vos travaux en
géographie me sont un sûr garant de la manière dont vous savez apprécier les services qu’un navigateur peut rendre à cette science »…
563.
Alfred Henri DYÉ
(1874-1926) officier de marine, explorateur, membre de la Mission Marchand. L.A.S., à bord du
Gaulois
, Toulon 8 juillet 1909, [à Alphonse
S
éché
] ; 3 pages in-8.
200/250
Il remercie de son ouvrage sur Hégésippe
M
oreau
: il relit toujours avec plaisir « les vers pleins de charme du délicat poëte de la
Voulzie, et des roses de Provins », et il apprécie d’autant plus les paysages harmonieux, qu’il a souvent sous les yeux « l’océan, les
montagnes, les champs de glace et les champs de pierre, la forêt tropicale, les savanes d’Afrique ! – Dans quelques jours je pars avec mon
escadre faire une tournée d’un mois en Algérie, pays où j’ai à Alger beaucoup d’amis qui ont comme moi les yeux tournés vers le Maroc.
Notre vieille France a assez de vitalité pour créer là une nation nouvelle “franco-arabe” qui avant un siècle doublera notre puissance dans
la Méditerranée et en Europe. En faisant effort de ce côté, on est assuré de travailler pour l’avenir de notre race »…
564.
Gustave EIFFEL
(1832-1923) ingénieur, pionnier de l’architecture métallique. L.A.S.,
Sallebœuf par Camarsac (Gironde)
20 mai 1905, à
sa
fille
aînée Claire, Mme Adolphe
S
alles
; 4 pages in-8, en-tête
Château de Vacquey
en forme de son
initiale.
800/1 000
A
musante
lettre
de
son
château
bordelais
. La veille il a déjeuné avec son fils aîné chez M.
B
entique
, « brave homme heureux de
causer avec Édouard. Gigot à l’ail de premier ordre et cèpes : l’huile idem, le tout arrosé des vins les plus généreux : j’ai fait largement
honneur au tout. Édouard, de par son régime doit s’abstenir de gigot et de vin. Mais M
r
Bentique qui paraît encore très solide, s’est
ainsi que moi, vaillamment comporté. – Son salon est vraiment très joli et il y a une série de sièges, bergères ou autres, tous anciens
qui seraient d’un haut prix à l’hôtel des Ventes. – Il n’y a plus, en dehors de cela et de la salle à manger, de choses très intéressantes :
Édouard a aidé à la liquidation, à la grande joie de M
r
Bentique, joie qu’il m’a encore témoignée il y a une dizaine de jours, en visitant
dans son détail l’installation d’Édouard et en se réjouissant du parti qu’il avait su en tirer »… Il envoie à Claire une carte postale de
Vayres, « au cas où tu voudrais acheter un château féodal », et l’entretient encore de quelques relations… Puis il dit sa satisfaction de
sa photographie par
B
raun
; il fait le
croquis
de l’encadrement qu’il projette : « je suis vraiment heureux que ce portrait vous donne à
tous autant de satisfaction »…