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terrible déjà, que nous en sommes tous plus ou moins coupables, et que la menace d’une catastrophe s’aggravera, à mesure que nous
nous aveuglerons davantage. Enfin, je vois noir. N’oubliez pas que je suis aux dernières années de l’empire, au moment de La Ricamarie
[affrontements entre mineurs grévistes et la troupe, en 1869]. J’ai passé à côté de votre idylle, de vos gendarmes partageant leur soupe
avec les grévistes, pour aller droit au drame fatal de toute guerre civile, aux fusils des soldats qui partent tout seuls contre des foules
désarmées »…
372.
Émile ZOLA
. L.A.S., Paris 23 novembre 1887, à Paul
C
adart
; 1 page in-8, enveloppe.
500/700
S
ur
son
roman
L
a
T
erre
. « Je vous remercie, mon cher confrère, de vos deux articles, que j’ai lus avec un extrême plaisir. Vous avez
bien raison : je suis un poète, mais on ne dira cela que plus tard, lorsque les haines seront éteintes. En attendant, vous aurez eu le mérite
de le dire un des premiers »…
373.
Émile ZOLA
. L.A.S., Médan 28 août 1894, [au biologiste Lucien
C
uénot
] ; 1 page et demie in-8.
1 000/1 200
« C’est en 1868 que j’ai bâti tout le plan de mes
Rougon-Macquart
, en m’appuyant sur l’ouvrage du docteur
L
ucas
:
L’Hérédité
naturelle
. J’ai tiré de cet ouvrage toute la charpente scientifique de mon œuvre. Mais je n’ai eu aucun détail biographique sur le docteur
Lucas, j’ignore tout de lui, et je n’ai pu par conséquent songer à lui un seul instant en créant la figure du docteur Pascal, qui est toute
d’imagination. J’ai simplement réuni en lui les traits épars de plusieurs grands savants »…
374.
Émile ZOLA
. L.A.S., Paris 1
er
juin 1901, à l’éditeur Pierre-Victor
S
tock
; 1 page et quart in-8.
1 000/1 200
Recommandation de Louis
D
auvé
, auteur du
Bourbier, roman d’un instituteur penseur libre
. « Je me permets de vous recommander
très chaudement M. Dauvé, instituteur, qui a écrit un roman très documenté sur la situation actuelle de nos instituteurs primaires.
En ce moment de lutte contre les congrégations, le sujet est d’actualité. M. Dauvé est un militant et un passionné, dont l’œuvre peut
intéresser vivement. […] Merci personnellement de ce que vous pourrez faire pour lui »…
375.
Émile ZOLA
. L.A.S. sur sa carte de visite, à l’adresse
23, rue Ballu
; 2 pages in-24.
250/300
« Merci de votre bonne lettre qui flatterait grandement mon orgueil, si le travail ne m’avait depuis longtemps rendu modeste devant la
page toujours inférieure au désir. – Et poignée de main très cordiale »…
371
373