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21

112.

Jean COCTEAU.

2 L.A.S. « Jean », Saint-Jean-Cap-Ferrat ; 1 page in-4 ou in-8 chaque, un en-tête de

Santo-Sospir.

150/200 €

Dimanche [1959]

, à l’acteur Daniel G

élin

, à propos du

Testament d’Orphée

: « J’ai oublié de te dire qu’il y avait un rôle de jeune infirmière

dans la même scène », que pourrait jouer la femme de Gélin avec Crémieux… – A sa très chère Marie : « En vérité toute ma vie repose sur

une morale que je me suis faite de mes propres mains et à travers le pire. C’est la méthode Phénix, se brûler pour naître et renaître. Dès

que je sens qu’on me juge légèrement et qu’on me soupçonne de paradoxe mon âme se hérisse et je saute le mur que la société nous

impose »…

113.

Jean COCTEAU.

M

anuscrit

autographe avec schéma, L.A.S. et P.A.S. ; 4 pages in-8 ou in-4.

300/400 €

Schéma de l’

ove

, avec les noms « Beauté » et « Chirico », et définition : «

ornement en forme d’œuf qui décore une corniche ou le

chapiteau dorique.

On remarquera que, passé la mise en marche A. B. les lettres indicatrices de la figure chère au peintre forment

l’amorce de son nom »…

[Octobre 1955]

, sur un fragment dactyl. de son discours de réception à l’Académie française, indiquant de

nouvelles corrections, et cette addition : « N’allez pas croire, messieurs, lorsque vous me décernez le plus grand honneur auquel un

écrivain français puisse prétendre, que je la croie capable de copier les intrigues etc. »… – « L’auteur fait trop de créance et d’ouverture

à des sottises qu’il fait étendre et qu’il propage même si on a l’intention d’en montrer le ridicule », avec remarque pour les correcteurs.

O

n

joint

un fragment de carte illustrée avec dédicace a.s. au peintre Roger Chatagner ; 7 photographies de Cocteau, Picasso, Picasso

avec le peintre Roger Chatagner ou son épouse Yvonne, Yvonne portant un bijou dessiné par son mari, exécuté par Picasso, etc., et 2

coupures de presse.

114.

Louise COLET

(1810-1876) femme de lettres, maîtresse (entre autres) de Flaubert. 16 L.A.S. ; 35 pages formats divers, plusieurs

à son chiffre.

200/250 €

Correspondance sur ses œuvres, ses affaires, la publication et la diffusion de ses œuvres, etc. Elle parle de son mari au Conservatoire,

d’une sculpture ; elle remettra à M

me

Récamier le livre pour C

hateaubriand

. Elle sollicite, en novembre 1838, une pension, son travail

assidu dans différents journaux et la traduction de S

hakespeare

ne lui donnant que de minces ressources. Offrant son nouveau recueil

de poésies, espérant un compte-rendu citant quelques extraits dans le

Journal des Débats

: « M

r

de Sacy m’a fait espérer que vous ne

dédaigneriez pas de vous occuper de mes vers »... Elle compte sur la bonté accoutumée de son correspondant « pour une place de

centre pour la réception de M

r

de Broglie » (1862). Demande de places « pour les Français » ; sur l’achèvement de « notre petite affaire

du livre d’enfant ». Elle espère de Buloz que son manuscrit soit accepté et son drame joué aux Français. Lettres amicales à M

me

E

squiros

l’invitant à dîner, mentionnant Gambetta… Etc.

115.

COLETTE

(1873-1954).

L.AS.

« Colette Willy », à Teodor de Wyzewa ; 1 page et demie in-12.

100/150 €

« Willy est fort malade d’une influenza aigüe, ave une fièvre insensée. […] Nous sommes désolés tous les deux, lui d’être malade, moi de

le voir maladeé… O

n

joint

une l.a.s. de W

illy

à Eugène Muller, directeur du

Musée des Familles

, qui lui a refusé un article ; il portera sa

prose à des journaux qui paient mieux et sont moins difficiles.

116.

COLETTE.

3 L.A.S. (2 « Colette de Jouvenel »),

Paris

; 1 page oblong in-4 ou in-8 chaque, 2 en-têtes

Le Matin

(une lettre

réparée au scotch au dos).

300/400 €

« Petit, je réfléchis. Je ne veux pas t’envoyer toute seule. D’autant plus que j’ai un 2e rendez-vous pour toi, avec Quinson, au Palais-Royal

à 6 heures. Alors viens me prendre ici, au

Matin

»… – « Mon cher confrère et ami, si vous trouvez l’occasion de dire un mot favorable pour

Rogatchewsky, qui débute lundi dans la

Tosca

, (je ne signale ce début que pour situer ce jeune homme) je crois que vous serez à la fois

juste et agréable »…

[2 mars 1936]

, à M

me

M

asse

, galerie Vivienne. « Chère Grande-Marthe, je crois que l’étoffe ira très bien. Mais je n’ai

aucune spécialiste de capes ! Votre tailleur ne voudrait-il pas faire la mienne ? J’ai dédicacé le volume à Kismet lui-même, et la photo est

imposante ! »…

117.

COLETTE.

8 L.A.S. et 1 L.S.,

Saint-Tropez

et Paris [1930-1936] et s.d., [à Charles T

orquet

, au Journal] ; 10 pages formats divers,

qqs en-têtes

La Treille Muscate

.

500/700 €

[14 février 1930]

. « Je vous envoie le papier promis. J’espère qu’il n’est pas trop long, et qu’il est lisible… J’embrasse Françoise-mon-

amie, et mon très cher Marsillac »…

[Décembre 1933 ?]

. « Moi aussi ça m’ennuie pour

Coriolan

, et je m’en excuse en post-scriptum dans

ma chronique. Mais j’ai fait un gros effort pour tenir le coup et ne pas laisser tomber mon article », quoique malade…

12 mars 1934

. « Il

est entendu avec Heriot que je ne vais pas au Daunou »…

[4 septembre 1936].

« C’est une copie bien chargée. Mes supplications au

correcteur »… – Certes, « les questions d’argent sont embêtantes », mais elle réfléchit « aux conditions du leader » et pense au traité

qui lie Joseph

K

essel

au

Matin

: « Kessel touche 2.500 pour chaque article. Ne croyez pas que par vanité professionnelle et esprit de

rivalité je demande au

Journal

une copie du traité de Kessel. Mais considérez que si j’ajoute, à la nécessité d’écrire un roman, le devoir

de donner, en dehors de la critique dramatique, un leader hebdomadaire, je ne puis rien produire de plus, rien, j’entends, qui vaille, même

pas les papiers, grassement payés, que me demandent les

Vogue

, les

Vie

, les

Vanity Fair

et les numéros de Noël. Le

Journal

juge-t-il bon

de m’attacher à lui complètement ? […] Dorez mes chaînes ! »… – Demande d’épreuve ; envoi d’un papier de Binet-Sanglé ; etc.