![Show Menu](styles/mobile-menu.png)
![Page Background](./../common/page-substrates/page0021.png)
19
99.
Jean COCTEAU.
3 L.A.S., 1924-1926 et s.d. ; 1 page in-4 chaque, une adresse.
300/350 €
Villefranche-sur-Mer [12] septembre 1924
, à Joseph K
essel
. « 1° Venez vite nous rejoindre ici. 2° Pour reprendre mon activité – il me faudra l’aide
d’un secrétaire. [François] G
achot
me sauverait – il cherche 700
f
pour vivre. Je lui en donnerai 300. Lacretelle m’affirme que vous pourrez lui
trouver dans le journalisme un poste qui lui procurera le reste. […] C’est une perle et un travailleur acharné – il rendrait à un journal des services
extraordinaires »…
Villefranche F[évrier] 1926
, à Pierre L
agarde
. « Je ne vous oublie pas. J’étais égoïstement enfermé dans un mieux, dû au
soleil, au sommeil etc. – Dirigez un de vos projecteurs sur la façade de l’hôtel Welcome et vous me verrez à ma table en train de manier la poésie
comme un explosif, de chercher de neuf sans lequel je meurs »… – À une amie. « Que vous êtes bonne et douce et vigilante. Je suis bien triste
d’être loin, enfermé dans une chambre où j’ai mal »…
O
n
joint
une enveloppe autogr. à Maurice Delamain, à la Librairie Stock.
100.
Jean COCTEAU.
M
anuscrit
autographe signé, Villefranche [19] janvier 1926, envoyé à Henry P
oulaille
; 1 page in-4 avec
quelques corrections, enveloppe (traces de collage au dos, petit manque à un coin sans toucher le texte).
250/300 €
Sur Charles-Ferdinand
R
amuz
.
« Nous ne nous voyons jamais Ramuz et moi. Nous nous aimons beaucoup. Nous avons deux amitiés communes,
deux géologues : Igor S
trawinsky
, Élie G
agnebin
». Ils se sont rencontrés à une répétition de
L’Histoire du Soldat
: « D’après notre attitude, les
personnes présentes crurent que nous nous connaissions de longue date.
L’Histoire
me donne toujours une chair de poule profonde. Je ne juge
pas ce texte, je le ressens. Notre deuxième rencontre était chez M
aritain
. Certaines circonstances me la rendent inoubliable. Entre la mèche,
les yeux, la moustache de Ramuz, il se passe quelque chose de dur et de pur. Je l’admire et le salue de tout mon cœur ».
101.
Jean COCTEAU.
L.A.S., [1927, à M
me
Vigouroux] ; 1 page in-4 (encadrée avec une photographie du studio Visages à Perpignan, 1952).
150/200 €
Cocteau voudrait venir fin décembre pour 4 mois à l’hôtel « Welcome » de Villefranche-sur-Mer : « J’emmènerai un ami [Jean Desbordes],
étant encore trop malade pour vivre seul. Une seule chambre suffira – (mon ancienne – Lady Rose – par ex.) mais vos prix m’effrayent.
Pouvez-vous me faire des prix […] Ne pas venir à Welcome serait triste. Mais tout devient de plus en plus dur »…
O
n
joint
2 photographies encadrées : Henri Bergson (par Dornac, avec carte de visite), Colette (avec lettre de Willy).
102.
Jean COCTEAU.
2 L.A.S. « Jean », 1929-1962, ; 1 page in-4 et 1 page in-8.
200/250 €
La Colline, Roquebrune [1929]
, à Philippe L
avastine
: « J’ai très peur de risquer d’abimer des masques, des objets et des merveilles de l’esprit
pour le résultat nul de Pathé baby. Je pense faire un poème de 200 mètres. Viens avec ton appareil et de la pellicule. Nous nous arrangerons »...
–
Milly, 15 octobre 1962
, à Philippe E
rlanger
: « Votre “Saint Mars” [
Cinq-Mars
] est une merveille de ce courage qui coule de source et n’a rien
d’agressif. J’ai reconnu tous les gâte-sauce de nos festins. Je me demande si ces messieurs de l’académie (où je vous veux) passeront outre
votre grâce et votre franchise. Il est vrai qu’ils ne savent pas lire, ce qui nous protège et ce qui explique ma présence parmi eux. Votre livre est
totalement neuf par la connaissance que vous avez comme moi, de ces anges noirs qui nous charment et nous perdent »...
103.
Jean COCTEAU.
L.A.S. « Jean » et P.S., 1930 ; 1 page in-8 (un bord effrangé), et 4 p. in-4 en partie impr.
150/200 €
Sur
La Voix humaine.
À Berthe BOVY, avant l’enregistrement par Columbia : « Ce sera très bien et facile. Je crois ma coupe bonne.
Étudiez de telle sorte que cela se présente en 4 parties de 4 minutes chacune. La sonnette est équipée »… –
1
er
mai 1930
.
C
ontrat
avec le
traducteur allemand Hans Feist pour les représentations dans les pays de langue allemande.
104.
Jean COCTEAU.
L.A.S. « Jean », 20 avril 1931, à Jean G
altier
-B
oissière
; 1 page grand in-4, sous verre.
200/300 €
« Je n’ai
jamais
été rue Blomet, […] Je n’ai jamais vu de bal nègre, ne sortant jamais le soir. On y rencontre M. Aragon, etc… mais pas MOI. […]
Je ne sais pourquoi je porterais toujours le ridicule de ces messieurs et des duchesses que je ne connais pas et que j’évite comme
les américains évitent les nègres.
Je vous aurais une grande reconnaissance de le dire
, car ma légende absurde me peine seulement
lorsque des amis que j’aime l’accréditent »…
105.
Jean COCTEAU.
2 L.A.S. « Jean » ; 1 page in-4 chaque.
150/200 €
« Mais bien sûr mon cher Thoma, traduisez
Le Livre blanc
. Un autre livre – l’écrirai-je ? Vivrai-je ? Je doute que
Le Livre blanc
trouve des
éditeurs à l’étranger »… – « Mon très cher Roland J’ai essayé de te faire signe et Paul te racontera mon erreur de téléphone. Voilà ce que
je propose. Prendre une journée entière déjeuner et dîner et vivre comme à la campagne. Ceci après le départ de Marais pour Rome »…
106.
Jean COCTEAU.
2 L.A.S. et 1 L.S., 1948-1952 ; 1 page in 4 chaque, 2 enveloppes.
150/200 €
5 novembre 1948.
Il propose un rendez-vous, se trouvant à Paris pour les répétitions de
Renaud et Armide. 24 janvier
et
10 février 1952
, à
propos d’une réédition éventuelle du
Grand Écart
, de
Thomas l’Imposteur
et du
Fantôme de Marseille
.