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93.

Giorgio de CHIRICO.

L.A.S.,

Forte dei Marmi

26 août 1950, au directeur de l’Albergo Danieli, à Venise ; au dos d’une carte

postale illustrée, adresse ; en italien.

200/250 €

Venant à Venise mardi prochain il le prie de lui réserver une bonne chambre à deux lits avec bain…

94.

Étienne-François, duc de CHOISEUL

(1719-1785) ministre des Affaires étrangères. L.A., 4 mai [vers 1765 ?], à une princesse

[Laure-Auguste de Fitz-James, princesse de C

himay

?] ; 4 pages in-8.

150/200 €

Rien de plus éloigné de la vérité que ce qu’elle suppose : « quand M

r

votre père quitta le commandemt de Languedoc, il eut deux sortes

de traitemens un en finance, et 37 m. francs à la guerre comme commt de Guienne ; M

r

de F

its

J

ames

a dit l’année passée que n’allant

pas à Bourdeaux il ne touchera pas les 35 m. f. que ce commandement devoit produire, mais ce qui est assez bizare, c’est qu’il a imaginé

devoir retrancher cette somme sur le dédommagement que la finance luy paye pour le commandt de Languedoc, plustost que sur la

guerre, qui réellement ne paye et n’est censé payer que les employés actifs ; si M

r

votre pere avoit dit au roy, a la finance, qu’elle luy

donnoit 35 m. francs de trop, sans specifier pourquoy il ne vouloit pas les recevoir, je n’aurois rien dit, mais il dit que c’est parce qu’il ne

vâ pas en Guienne, et après le roy c’est à moy seul a qui il doit repondre si il y vâ ou si il n’y vâ pas […] Je ne reproche rien, je ne crois pas

avoir de torts envers M

r

de Fits James, car on a peu de torts quand on a obligé. Je ne supporte point que M

r

de Fits James en ait avec

moy, en tout cas je les ignore, et quand je les scaurois si ils existent, j’aurois la plus meprisable opinion de moy meme, si ils influoient sur

un arrangement d’argent, arrangement qui est fait par l’impossibilité de faire autrement, et que je changeray tant que l’on voudra des que

la finance fournira ce quelle doit à la guerre »…

O

n

joint

une L.S. à M. de Cornillon, Versailles 1er octobre 1764.

95.

CHOUANNERIE. Jean-Baptiste COSTER DE SAINT-VICTOR

(1771-1804) chef chouan, complice de Cadoudal, arrêté et exécuté

avec lui. L.A.S., « à deux lieues de Fougères » 24 mai 1796, à M

me

Harvoin à Guernesey ; 2 pages et demie in-4, adresse.

800/1 000 €

T

rès

belle

lettre sur

la chouannerie

.

Il veut lui confier le soin d’être «

partout, envers et contre tout

l’organe de la vérité », et l’assure que

sa lettre est écrite dans le calme et la réflexion, et le souci de la vérité. « Notre débarquement a été des plus heureux. Au nombre de cent

nous venons de traverser assez tranquilement des contrées qui ont ouvertement secoué le joug. L’ennemi réfugié dans les villes n’en sort

que pour satisfaire la faim qui le presse et dans l’espoir de n’être ni inquiété ni assailli par des milliers de braves paysans qui lui font une

guerre à mort. Hommes, femmes, enfants même tout est contre lui. Les seuls cris de

Vive le Roi ! Mort aux bleus !

retentissent partout.

Acceuillis comme des liberateurs nous sommes toujours escortés d’un canton à l’autre par un nombre plus que suffisant de paysans

Royalistes que l’on appelle

Chouans

. [...] Un Chouan, c’est un honnête homme qui a de la Religion, des mœurs et autant de dévouement

pour son Roi que je puis en avoir. Malheureusement il se trouve une autre classe que l’on appelle

Contre Chouans

refugiée dans les villes

avec les bleus. Cette classe en très petit nombre ne laisse pas que de commettre beaucoup d’horreur que les malintentionnés s’efforcent

chez vous de mettre sur le compte des vrais Chouans. L’heure est arrivée ou l’énergie des vrais Français doit les tirer tous du séjour de

deuil ou la main de Dieu les laisse depuis si longtems. [...] Partout en France il y a des Chouans ; l’électricité de la guerre civile gagne les

provinces les plus éloignées »... Il redit l’accueil touchant des familles où il s’arrête. On peut lui écrire par l’intermédiaire du comte de

Puisaye auprès de qui il doit rester...

96.

CINÉMA.

6 L.A.S., 4 L.S. et 1 P.S.

400/500 €

Ingrid Bergman (à Blanche Yurka, à propos des mémoires de Yurka,

Bohemian Girl

), Charles Chaplin J

r

(procuration à un agent), René Clair,

Jules Dassin (4 l.s. à Auguste Le Breton pour

Du rififi à New York

), Louis Delluc, Abel Gance (à Jacques Audiberti, sur

La Hobereaute

),

Marcel L’Herbier (à Maurice Toesca, sur ses projets en 1950), Robert Rocca. On joint un programme pour

Fantasia

de W. Disney.

97.

Paul CLAUDEL

(1868-1955). L.A.S.,

Francfort s/Mein

13 novembre 1911, à Carlos L

arronde

; 2 pages et demie in-8, en-tête

Consulat général de France à Francfort s/Mein

, enveloppe.

150/200 €

Il remercie tardivement Larronde pour ce qu’il a fait pour son œuvre : « Je vis au milieu d’un tel monceau de papiers qu’il m’arrive

bien rarement d’écrire de moi-même (d’ailleurs j’oublie aussitôt une action quand je ne l’ai pas sous les yeux). Je réponds en général

immédiatement à une lettre qui est sur ma table, si elle n’y est pas ou si je tarde, je m’expose aux plus coupables négligences. [...] Je vous

enverrai prochainement le

Chemin de Croix

, les

Propositions

et un des derniers exemplaires que je possède de

Partage de Midi

»…

98.

Jean COCTEAU

(1889-1963).

M

anuscrit

autographe, [1923] ; 1 page in-4.

300/400 €

Publicité pour ses œuvres chez Stock.

« Jean Cocteau nous a confié l’édition des œuvres mentionnées ci-dessous. On n’apprendra

pas sans plaisir qu’un poète dont le privilège est d’être considéré comme un chef par les cercles littéraires les plus modernes et d’être

suivi par l’attention du grand public français et étranger, va, pour la première fois, sous le titre

L

e

G

rand

É

cart

, publier un roman. Il

donne, en outre, un album de 150

dessins

, où il semble que l’écriture devienne vivante. Ses dessins n’avaient jamais été réunis. Enfin

paraîtra

P

lain

-C

hant

, poème qui marque une étape nouvelle d’un esprit jamais en repos, d’un des interprètes les plus certains de l’âme

contemporaine ». Le manuscrit est corrigé et annoté à l’encre bleue pour l’impression.

O

n

joint

une première version calligraphiée de ce

texte publicitaire ; plus une enveloppe autographe adressée à Maurice D

elamain

(17 février 1930).