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JEAN COCTEAU

Il comporte plus de 300 mots ou passages biffés, corrigés ou ajoutés à

l’encre noire. Cocteau comble les blancs laissés dans la dactylographie

ou corrige de mauvaises lectures

; mais il apporte aussi des corrections

de style, allant toutes dans un sens de simplification et de pureté

du texte. À la page 40, Cocteau a fait une intéressante addition de

5

lignes, qui introduit le thème du somnambulisme

: « Paul subissait

parfois de petites crises de somnambulisme. Ces crises, très courtes,

passionnaient Elisabeth et ne l’effrayaient pas. Elles pouvaient seules

obliger le maniaque à sortir du lit. Dès qu’Élisabeth voyait une longue

jambe paraître et se mouvoir d’une certaine manière, elle ne respirait

plus, attentive au manège de la statue vivante qui rôdait adroitement,

se recouchait et se réinstallait.

» Page 148, dans la scène finale du

suicide, Cocteau ajoute en marge une description d’Elisabeth au

moment fatidique

: « Les boucles rejetées en arrière par la tourmente

dénudaient le petit front féroce et le faisaient vaste, architectural au

dessus des yeux liquides.

»

Le présent tapuscrit présente une version quasi définitive du roman,

les corrections autographes ayant été intégrées

; mais les variantes

montrent que de nouvelles corrections ont été portées sur épreuves. On

notera que Cocteau a modifié la division du roman, biffant la mention

«

Deuxième partie

» de la page 96 («

L’héritage, les signatures

»…),

pour l’inscrire de sa main en tête de la page 88 telle qu’elle se situe

dans le livre. Il a en outre ajouté des marques de paragraphes, ainsi

que des indications de blancs ou espaces de plusieurs lignes, figurés

dans le livre par des astérisques.

Le tapuscrit s’orne en outre de 8 petits dessins (pages 15, 16, 19, 27,

30, 31, 33) représentant le plus souvent des têtes d’hommes, bien

représentatifs des êtres qui alimentaient les rêveries du poète.

Provenance

: Carole WEISWEILLER.