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les collections aristophil
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COCTEAU JEAN
Œdipe-Roi. Roméo et Juliette
(Paris, «
Le Roseau d’or –
Œuvres et Chroniques
», Plon, 1928)
; in-8, broché, non
coupé.
1 000 / 1 200 €
Édition originale
, tirée à 4962 exemplaires
;
un des 350 exemplaires
hors commerce
, marqués E.P. sur papier d’alfa
; illustrations de
l’auteur reproduites en noir.
Prospectus d’annonce joint.
Long envoi autographe signé
à Boris KOCHNO
, à l’encre noire sur
la double page du faux-titre et du justificatif. « Mon cher Boris J’ai
été
très
surpris
par l’attitude de Serge [LIFAR] hier. J’ai l’habitude et le
respect du travail. Je ne dérangeais pas le vôtre. Je
croyais
amical
de vous embrasser et de vous faire signe d’une chambre à l’autre.
Il est naturel que je connaisse la musique de Nicolas [NABOKOV].
Je la connaissais avant même qu’il s’agisse du Ballet Russe. Pour le
spectacle Nicolas
n’en ouvre jamais la bouche
, mais chacun me le
raconte. Peu importe, du reste. Le théâtre, sauf le mien, [
ajout en
incise
: Sauf le mien, veut dire, sauf le travail que j’y porte] m’intéresse
très peu et je serai hélas à Villefranche pendant votre saison. Je
t’embrasse. Adieu Jean
».
[Boris KOCHNO (1904-1990), écrivain et librettiste, était le secrétaire
de Serge de DIAGHILEV, et son conseiller artistique durant la dernière
époque des Ballets Russes, le remplaçant souvent en supervisant les
créations. La dédicace fait allusion à l’oratorio-ballet
Ode
, musique
de Nicolas Nabokov sur un livret de Boris Kochno d’après Mikhail
Lomonosov, chorégraphie de Léonide Massine, dansé notamment
par Serge Lifar, créé par les Ballets Russes le 6 juin 1928 au Théâtre
Sarah Bernhardt.]