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les collections aristophil
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COCTEAU JEAN
Opéra. Œuvres poétiques 1925-1927
(Paris, Librairie Stock,
1927)
; in-12, broché, non coupé, couverture illustrée en
couleurs par Christian BÉRARD
; sous chemise cartonnée
de Claude-François Labarre.
1 000 / 1 500 €
Édition originale, un des 28 exemplaires de tête sur papier impérial
du Japon
(n°
9).
On joint
un jeu d’épreuves
(6 cahiers dont manque ici le 5), avec
tampon de l’imprimerie F. Paillart daté du 13 mai 1927.
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COCTEAU JEAN
L.A.S. « Jean
», [décembre 1927
?], à une «
chère amie
»
;
1 page in-4.
400 / 500 €
Émouvante lettre après la mort de Radiguet, évoquant le travesti
Barbette.
«
Les nerfs ne sentent / n’enregistrent pas tout. Il y a les longueurs
d’ondes. La Tour Eiffel qui parle toujours. Je suis venu aux Annales.
Je traverse une crise atroce et c’était l’anniversaire de Raymond
RADIGUET auprès de qui, croyez-moi, BARBETTE est un ours. Je
dois vivre seul, lâché – tué par les plus perspicaces. Seule ma mère
s’est approchée de moi, après Œdipe, m’a regardé en larmes et
m’a dit
: Mon pauvre enfant. Je ne veux pas être malin. Je refuse
les énigmes. J’aime et je meurs. […] Barbette a la grippe. Il déteste
qu’on le voie malade
»…
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COCTEAU JEAN
L.A.S. « Jean Cocteau
», 10, rue d’Anjou Avril 1927, à Lucien
François
; 1 page grand in-8 (légères fentes aux plis).
100 / 150 €
Au journaliste de mode, écrivain et dramaturge d’origine belge Lucien
FRANÇOIS (1904-1963)
: « Je voudrais accepter et me faire le plaisir de
vous faire plaisir, mais hélas j’ai refusé cet article à Dial, Querschnitt
et au journal des Soviets. J’aurais l’air d’un mufle. Au reste je refusais
pour une raison profonde
: on ne peut parler de cette époque à la
légère. Sortir de son silence entrainerait beaucoup trop de choses
»…