Table of Contents Table of Contents
Previous Page  60 / 164 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 60 / 164 Next Page
Page Background

58

les collections aristophil

l’œil mais pour l’oreille. Je m’y préoccupe des intonations […] Ici, le

geste est secondaire. Toute l’importance doit être dans le relief, le

volume, la vitesse du dialogue

».

La pièce est écrite à l’encre noire, au recto des feuillets. Elle est alors

divisée en deux actes, de huit et six scènes. Le manuscrit présente de

nombreuses ratures et corrections (parfois au crayon), des additions

marginales ou interlinéaires, qui deux fois se prolongent sur la page

en regard. Plusieurs répliques ont été biffées. Quelques didascalies

ou indications d’intonation ont été ajoutées au crayon. On relève des

variantes avec le texte publié, notamment la suppression dans l’édition

de trois répliques dans la scène III entre Eurydice et Heurtebise,

ce dernier évoquant une scène orgiaque entre Aglaonice et des

Bacchantes, fumant l’opium «

enlacées par terre

» avec «

d’autres

couples du beau sexe sur des peaux de tigre

»… La fin de la scène VIII

a été allongée par quelques répliques ajoutées au crayon, suivies de

la mention «

Fin du premier acte

», biffée ensuite et remplacée par

«

Rideau

», avec l’indication

: «

Intervalle pendant lequel on joue le

solo de Strawinsky

». Suit l’« Acte II

» avec la didascalie

: «

Le rideau

se lève sur la fin de l’acte précédent

» (en partie biffée ensuite), et

une scène non numérotée (VIII

bis

dans l’édition)

; puis viennent les

scène I à VI de l’acte jusqu’au « Rideau

» final. Cocteau a rayé ensuite

au crayon la mention « Acte II

», sans renuméroter les scènes.

Provenance

: Coco CHANEL (ex-dono au crayon sur la couverture

:

«

Pour mon cher Serge avec toute ma tendresse Coco

»)

; puis

collection Serge LIFAR (vente Genève, 13 mars 2002, n°

486).