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les collections aristophil
l’œil mais pour l’oreille. Je m’y préoccupe des intonations […] Ici, le
geste est secondaire. Toute l’importance doit être dans le relief, le
volume, la vitesse du dialogue
».
La pièce est écrite à l’encre noire, au recto des feuillets. Elle est alors
divisée en deux actes, de huit et six scènes. Le manuscrit présente de
nombreuses ratures et corrections (parfois au crayon), des additions
marginales ou interlinéaires, qui deux fois se prolongent sur la page
en regard. Plusieurs répliques ont été biffées. Quelques didascalies
ou indications d’intonation ont été ajoutées au crayon. On relève des
variantes avec le texte publié, notamment la suppression dans l’édition
de trois répliques dans la scène III entre Eurydice et Heurtebise,
ce dernier évoquant une scène orgiaque entre Aglaonice et des
Bacchantes, fumant l’opium «
enlacées par terre
» avec «
d’autres
couples du beau sexe sur des peaux de tigre
»… La fin de la scène VIII
a été allongée par quelques répliques ajoutées au crayon, suivies de
la mention «
Fin du premier acte
», biffée ensuite et remplacée par
«
Rideau
», avec l’indication
: «
Intervalle pendant lequel on joue le
solo de Strawinsky
». Suit l’« Acte II
» avec la didascalie
: «
Le rideau
se lève sur la fin de l’acte précédent
» (en partie biffée ensuite), et
une scène non numérotée (VIII
bis
dans l’édition)
; puis viennent les
scène I à VI de l’acte jusqu’au « Rideau
» final. Cocteau a rayé ensuite
au crayon la mention « Acte II
», sans renuméroter les scènes.
Provenance
: Coco CHANEL (ex-dono au crayon sur la couverture
:
«
Pour mon cher Serge avec toute ma tendresse Coco
»)
; puis
collection Serge LIFAR (vente Genève, 13 mars 2002, n°
486).