54
les collections aristophil
38
COCTEAU JEAN
Poésie 1916-1923 ** Poésies. Vocabulaire. Plain Chant
(Paris, Librairie Gallimard, 1925)
: in-8, broché (petites
taches sur la couv.).
1 000 / 1 500 €
Édition collective sur papier d’édition.
Envoi autographe avec dessin à Jean MARAIS
. Dessin à pleine
page sur le faux-titre, au crayon gras noir, représentant un visage
de profil avec l’inscription dans un cartouche
: «
Jean au très Pur
».
39
COCTEAU JEAN
MANUSCRIT autographe signé « Jean Cocteau
»,
L’ange
Heurtebise
, poème
, 1925
; 19
feuillets d’un album de dessin
oblong in-fol. (23,5 x 32,5 cm), cartonnage de toile beige
avec ruban de fermeture.
10 000 / 15 000 €
Seul manuscrit existant de ce poème magnifique et mystérieux
.
L’Ange Heurtebise
, après sa parution en mai-juin 1925 dans la revue
Les Feuilles Libres
, a été publié chez Stock la même année, tiré à
355 exemplaires, avec un frontispice photographique de Man Ray. Il
a été recueilli en 1927 dans
Opéra
.
Jean Cocteau aurait composé ce poème en sept jours, comme une
« expulsion
» de l’apparition de l’Ange Heurtebise qui le hantait depuis
longtemps, liée à la figure disparue de Raymond Radiguet. « Dans mon
œuvre le poème
L’Ange Heurtebise
a l’importance des
Demoiselles
d’Avignon
dans l’œuvre de Picasso
» (
Le Passé défini
, II, p.
255).
Le manuscrit est composé dans un album de dessin oblong (papier
filigrané PM
F
abriano
). Il est resté inconnu des éditeurs des
Œuvres
poétiques complètes
dans la Pléiade.
Sur la couverture toilée, Cocteau a calligraphié le titre au crayon
bleu doublé d’encre noire
: «
L’ange Heurtebise
/ poème
/ 1925
»
; il
a ajouté à l’encre noire
: «
avec [un frontispice par l’auteur et
biffé
]
une photographie de l’ange par Man Ray
».
Grand
dessin
original à l’encre noire occupant toute la page de
garde de papier chamois (23 x 32 cm), représentant l’ange Heurtebise
volant au-dessus de Paris, avec le titre calligraphié. Ce dessin devait
correspondre au projet de frontispice de l’auteur.
Sur la première page de l’album, Cocteau a tracé un nouveau titre,
et dessiné la maquette de couverture, et un fragment de visage.
Chacune des 16 strophes du poème est inscrite sur une page, au
recto du feuillet. La plupart ont été écrites au crayon de papier, et
repassées à l’encre noire
; certaines ont été ensuite corrigées à l’encre
(2, 3, 9, 11, 15). Chaque strophe est numérotée de 1 à 15, la dernière
étant intitulée
Procès verbal
.
La strophe 8 a été entièrement et soigneusement cancellée, et récrite
à l’encre sur la page en regard.
Au verso de la strophe 12, on relève une esquisse de strophe au
crayon rouge, presque effacée. La strophe 13, sur un feuillet volant,
est copiée à l’encre.
À la suite du
Procès verbal
, Cocteau a dessiné un petit cœur à
l’encre et inscrit dans un cartouche le mot FIN, avant de le rayer au
crayon orange.
Sur la toute dernière page de l’album, après plusieurs feuillets vierges,
on relève, au crayon gras, une variante de la strophe 13.
Provenance
: collection Serge LIFAR (son tampon sur la 1
ère
page
;
vente Genève, 13 mars 2002, n°
485).