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JEAN COCTEAU
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COCTEAU JEAN
POÈME autographe,
Hommage à Antonio Gaudi
, [1953]
;
1 page in-fol.
1 000 / 1 500 €
Brouillon de premier jet et de travail de ce poème
.
Le manuscrit, au crayon de papier et au stylo bille bleu, est
abondamment raturé et corrigé.
Ce poème, de trois quatrains, a été conçu le 14 juillet 1953, lors
du séjour de Cocteau à Barcelone
: «
Je voudrais ajouter à mes
hommages, un hommage à Antonio Gaudi, l’architecte de Barcelone
»
(
Le Passé défini
, II, p.
195). Il a été recueilli, avec des variantes, dans
Clair-obscur
(1954), dans la section des «
Hommages et poèmes
espagnols
».
C’est un bel hommage au grand architecte catalan, Antonio GAUDI
(1852-1926).
« Vous la forme si paresseuse torturâtes
L’obligeant à la laideur belle des amours
Inexplicables sauf par cette porte étroite
Des passions d’une âme aux sinueux détours
»…
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COCTEAU JEAN
MANUSCRIT autographe, [1954]
; 1 page et demie in-4.
400 / 500 €
Notes pour son journal
.
Ce manuscrit se compose de onze entrées, séparées par des
astérisques. Il ne s’agit pas de notes journalières, mais plutôt de
réflexions sur lui-même et son travail.
«
Œdipe-Roi
. Comme pour la grande tapisserie du Musée d’Antibes
je m’efforce de peindre en écrivant, de raconter
». Sur sa participation
au film de Hans RICHTER et Marcel DUCHAMP,
La Partie d’échecs
de Marcel Duchamp
: « Presque toute ma séquence est tournée
à l’envers, contre le principe de causalité. Les effets s’y produisent
avant la cause
»… Sur la villa Santo-Sospir
: « En 1950 j’ai commencé
le tatouage des murs. J’ai fait les plafonds en 1953, ainsi que les
mosaïques du porche
»… Sur le malentendu entre lui et le public
:
« Je n’ai jamais lu sur moi que des inexactitudes, des choses que je
n’ai jamais faites ni dites. Et je n’aime que l’exactitude. Ce n’est pas
de chance
». Ou encore
: «
Il y a un Cocteau qu’on invente et un
autre que je suis. Ils ne se connaissent pas et ne tiennent pas à se
connaître
»… Sur son refus d’engager un secrétaire pour répondre
à son courrier
: «
Et comment un secrétaire pourrait-il répondre à
notre place. Les poètes ne reçoivent que des lettres d’insultes ou
des lettres d’amour
»…