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les collections aristophil
LITTÉRATURE
513
LA FONTAINE (Jean de)
Contes et nouvelles en vers.
Amsterdam [Paris], s. n., 1762.
2 volumes in-8 (18,8 x 12,1 cm), maroquin à long grain
aubergine, sur les plats encadrements de filets simple,
pointillé et perlé dorés, dos à nerfs ornés de fins motifs
dorés et mosaïqués de maroquin rouge, tranches dorées,
petit encadrement intérieur doré
(relié par Bozerian)
.
600 / 800 €
I : xiv p. [1] f., 268 p., [1] f., 40 figures hors texte.– II : [1] f., viii p., [1] f.,
306 p, [2] ff., 42 figures hors texte.
Édition publiée au frais des Fermiers généraux et imprimée à Paris.
D
eux
portraits
-
frontispices
, 2
vignettes
de
titre
, 2
vignettes
à
pleine
page
, 2
en
-
têtes
, 80
figures
d
’E
isen
hors
texte
et
52
culs
-
de
-
lampe
de
C
hoffard
(
le
dernier
porte
son
portrait
),
le
tout gravé
sur cuivre
par
les meilleurs
artistes
.
« Parmi les livres illustrés du XVIII
e
siècle, cette édition des
Contes
de
La Fontaine
, dite des
Fermiers généraux
, parce qu’ils en firent les frais,
est celle dont l’ensemble est le plus beau et le plus agréable ; c’est, en
outre, le chef-d’œuvre d’Eisen. Aussi, quoique assez commune, est-elle
très recherchée et d’un prix élevé […]. Parmi les figures conservées, un
scrupule des éditeurs a fait modifier l’aspect de deux planches dont les
nudités ont été atténuées par des travaux supplémentaires ; ce sont les
figures pour le Cas de Conscience et le Diable de Papefiguière que l’on
trouve par conséquent couvertes et découvertes » (Cohen). Elles sont
ici découvertes. Les figures d’
Alix malade
et du
Remède
sont sans les
ornements sur les rideaux ; la figure de
Féronde
est avant le bonnet.
Bibliographie :
Cohen,
Livres à gravures
, 556. Tchemerzine, VI, 378.
Reliures un peu frottées, plus particulièrement les mors et coiffes, coins
émoussés. Des rousseurs, une petite déchirure marginale sans gravité à
un f., une figure réemmargée en gouttière (env. un cm).
515
LAMARTINE (Alphonse de)
Manuscrit autographe signé de
La loi du 31 mai.
1850.
Petit in-4 (26, 8 x 20 cm), bradel de percaline rouge, titre en
long au dos, étui usagé
(reliure de la fin du XIX
e
siècle).
1 000 / 1 500 €
57 p. in-4, plusieurs ff. à son chiffre couronné.
Important manuscrit autographe sur la nécessité de revenir sur la loi
du 31 mai 1850
. Il est signé « Lamartine représentant du peuple, 31ème
Conseil au peuple ». C’est une défense vibrante du suffrage universel
publiée dans le périodique politique de Lamartine,
Le Conseiller du
Peuple
(1850). Lamartine réagit ici vivement au vote de la loi du 31 mai
1850, qui restreint la loi du 15 mars 1849 organisant le suffrage universel, en
durcissant les conditions au droit de vote. Son texte comprend 15 chapitres
numérotés ; le manuscrit, qui présente des ratures et corrections, a servi
pour l’impression.
« Le suffrage universel a sauvé la France en 1848 ; le
suffrage universel a fait l’Assemblée constituante, l’Assemblée législative,
les conseils généraux, le pouvoir exécutif, le président de la République,
la base, les degrés, le sommet de notre société politique, tout enfin. Vous
qui parlez, qui siégez, qui gouvernez, vous ne siégez, vous ne parlez, vous
ne gouvernez qu’en son nom, et si quelqu’un est inexcusable d’oublier
ou de calomnier le suffrage universel, à coup sûr c’est cette majorité
imposante, souvent conservatrice, quelquefois excessive et imprévoyante
qui est sortie du suffrage universel. […] Et croyez-vous donc, parce que le
suffrage universel vous a sauvés jusqu’ici, qu’il a rétabli le pays sur ses
bases, la propriété sur ses foyers, l’Assemblée calme et souveraine sur
le respect public, croyez-vous que tout soit fini, et que vous n’aurez plus
rien à lui demander en salut, en autorité, en force conservatrice dans un
prochain avenir ? […] Non. Rien n’est fini ! […] ».
On joint :
Un portrait lithographié de Lamartine sur une feuille volante.
Provenance :
- Alizor Delzant (ex-libris gravé).
- Louis Barthou (ex-libris, Cat. vente, t. II, n° 1060).
Dos légèrement insolé, étui usagé, quelques marques de pliure,
un feuillet détaché en tête de l’ouvrage, petites rousseurs et taches
éparses, avant-dernier feuillet renforcé au dos.
514
LAMARTINE (Alphonse de)
Manuscrit autographe de l’
Histoire de la Turquie.
[c. 1850].
2785 ff. manuscrits, 19 ff. imprimés et 2 fragments de
feuillets.
2 000 / 3 000 €
Précieux manuscrit autographe complet de cette vaste histoire
fondée sur une importante documentation et plusieurs voyages
dans l’Empire ottoman à partir de 1832.
L’édition originale, en 8 volumes, est parue en 1854 à la Librairie
du Constitutionnel. Lamartine a résumé son profond attachement
pour l’Orient dans un passage du
Commentaire du Passé :
« Je suis
né Oriental,
dira-t-il
, la solitude, le désert, la mer, les montagnes,
les chevaux, la conversation intérieure avec la nature, une femme
à aimer, de longues nonchalances de corps pleins d’inspiration
d’esprit, puis de violentes et aventureuses périodes d’action comme
celles des Ottomans et des Arabes, c’était là tout mon être, une
vie tour à tour poétique, religieux héroïque ou rien. »
Le manuscrit
présente des différences notables avec l’édition. La préface fait
apparaître des variantes importantes. Tandis que l’édition porte la
phrase :
« Un prophète, un révélateur, marche avec eux derrière le
conquérant. Ce caractère des peuples de l’Orient n’est pas moins
imprimé sur la race turque que sur la race d’Abraham, de Moïse,
de Jésus-Christ »
, la même phrase dans le manuscrit se lit comme
suit :
« Un prophète, un révélateur, marche toujours avec eux
derrière le conquérant. Le plus souvent ils sont les missionnaires
armés de quelque mystère qui n’aspire à posséder le sol que pour
posséder le ciel. »
D’importants développements présents dans le
manuscrit semblent inédits
.
Bel ensemble permettant de suivre la genèse de l’œuvre.
Quelques feuillets endommagés et brunis, quelques découpes.
516
LAMOTHE LANGON (Etienne-Léon, baron de)
Lettre autographe signée.
2 p. sur 1 bifeuillet in-12 (10,5 x 15,5 cm), encre noire,
adresse au dos du dernier feuillet avec note autographe du
destinataire.
150 / 200 €
Lettre autographe à Maurice Schlesinger, éditeur de musique, datée du
19 septembre 1830. Lamothe-Langon souhaite être mis en rapport
« avec
quelques musiciens qui puissent mettre en musique un certain nombre
de chansons sur des sujets politiques et nationaux »
qu’il a composées
récemment. Il déplore de ne plus pouvoir compter sur Spontini, le
compositeur de la Vestale -
« mon Spontini »
- qui a quitté Paris pour
Berlin en 1821. Il reproduit un échantillon d’une de ses chansons au verso
de la lettre. Cette missive traduit quelque chose de l’atmosphère littéraire
au lendemain de la révolution de Juillet.
On joint :
SULLY PRUDHOMME.
L. A. S. à un confrère, datée du 4 avril 1896.
1 p. ¼ sur 1 bifeuillet in-12.
Il informe son correspondant qu’il ne peut se rendre à un rendez-
vous à cause d’une indisposition.
Onglet collé sur un angle de la lettre, petit manque de papier an-
gulaire au 2e f.
514