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133

les collections aristophil

LITTÉRATURE

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MONTHERLANT (Henry de)

Correspondance autographe.

1947-1972 et s. d.

28 p. Lettres, cartes et billets, in-12,

in-8 et in-4, quelques enveloppes

conservées.

800 / 1 000 €

Belle correspondance de 17 lettres

autographes signées et 6 lettres

dactylographiées signées adressées à

Michel de Saint-Pierre (1916-1987).

Les deux écrivains étaient très liés. Ils

partageaient une même esthétique littéraire.

Michel de Saint-Pierre, de vieille noblesse

normande, eut un grand succès avec

Les

Aristocrates

(La Table Ronde, 1954) qui le

lancèrent dans le monde littéraire. Cette

correspondance donne une idée de l’activité

multiforme deMontherlant durant ces années.

On y trouve mention du projet

cinématographique sur Ignace de Loyola :

Robert Bresson lui avait demandé un scénario

pour un filmqui ne verra finalement pas le jour

(lettre du 22 octobre 1947). Montherlant est

occupé à monter son théâtre :

« Impossible de

vous voir en ce moment, où mille tractations

théâtrales (à régler avant les “départs”) et

aussi l’imbroglio du jugement Grasset »

(lettre du 6 juillet 1948). L’ordinaire du monde

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MUSSET (Alfred de)

Album de portraits et de gravures.

In-4 (27 x 19,5 cm), maroquin rouge,

quatre filets dorés en encadrement

avec fleurons dorés aux écoinçons,

dos à nerfs orné, dentelle intérieure

dorée, tranches dorées (

reliure de la

fin du XIX

e

siècle).

500 / 800 €

Important album de portraits et gravures

de Musset pour différentes éditions,

rassemblant 117 pièces

. L’ensemble qui

comporte notamment

4 dessins originaux

de Félicien Rops

et diverses lettres

autographes, se compose des pièces

suivantes :

- Un dessin original à la plume signé du

frontispice de Rops pour l’édition des

Œuvres

de Musset par Lemerre en 1876 (22

x 12,7 cm), avec 6 états de cette eau-forte

dont une sanguine (15 x 9 cm), deux signés

par Rops.

- Une eau-forte de Rops pour

Don Paez

en

2 états différents.

- 3 dessins inédits de Rops, dont 2 pour

Don Paez

(7 x 8,5 mm et 17 x 12 cm) et 1

pour

Carmosine

(17 x 12 cm).

- Une suite de 5 portraits par divers artistes,

publiée par Lemerre et gravée à l’eau-forte,

épreuves sur Chine.

- Une suite de 18 eaux-fortes sur Chine

pour les

Œuvres

publiées dans la collection

de la Petite Bibliothèque-Charpentier.

- 3 portraits d’Alfred de Musset, dont 1 en

double et 1 en trois états.

- Une suite des 28 figures de Bida et du

portrait gravé par Flameng d’après Landelle

pour les

Œuvres complètes

publiées par

Charpentier (1866).

- Un portrait et une scène religieuse gravés,

non signés.

- Une suite de 42 figures de H. Pille gravées

à l’eau-forte par Louis Monziès pour

l’édition des

Œuvres

par Lemerre (1876).

- 2 lithographies et 1 gravure sur acier

(

Namouna

,

La Chanson de Barberine

,

Vue

prise de la Piazetta à Venise

).

On joint :

MUSSSET (Alfred et Paul de).

Nouvelles

.

Paris, Victor Magen, 1848. In-8 (22,5 x

12,5cm), demi-maroquin turquoise à coins,

filet doré bordant les plats et coins, dos

à nerfs, couvertures et dos conservés

(Noulhac).

[2] ff., 383 p.

Édition originale

.

Ce recueil rassemble 2 nouvelles d’Alfred

de Musset, suivies de deux nouvelles

littéraire est bien représenté : Montherlant

parle de droits chez Gallimard (26 septembre

1949), commande un article à Michel de

Saint-Pierre pour

La Table Ronde

(lettre non

datée, probablement en 1949) ou fait état

de ses désaccords avec des interviewers

(16 nov. 1949). La correspondance prend

parfois de la hauteur, avec des réflexions

sentencieuses sur l’art et l’art d’écrire dont on

sait que Montherlant était coutumier : « 

L’art

est lent, la culture est lente, la réflexion est

lente, la connaissance est lente, c’est dire

qu’on ne peut qu’approuver (selon moi du

moins, car je sais que cela est discuté) celui

qui veut se consacrer à écrire

. » (lettre du 22

octobre 1947). Quelques jours avant le suicide

de Montherlant, celui-ci adresse encore une

lettre brûlante à son correspondant :

« Ce que

vous dénoncez – et que je connaissais par la

voix publique, bien entendu – m’inspire des

sentiments si violents, que je préfère ne pas

les exprimer dans une lettre

 » (26 août 1972).

de son frère Paul. Sont reliés en tête un

portrait de Paul de Musset gravé sur Chine

et une lettre autographe signée de Paul

de Musset à son ami Jules Lecacheux

lui relatant son voyage dans le sud de la

France et lui faisant part de son goût pour

les femmes de la région (Paris, s. d., 4 p.).

Importante réunion, avec de belles

provenances bibliophiliques.

Provenance :

Charles Hayoit (ex-libris, Cat. vente II, 30

nov. 2005, n° 131).

Pour l’album de portraits :

Jean Noilly (ex-libris, vente 1886, n° 971).

Pour l’édition originale :

- Victor Mercier (ex-libris, I, 1937, n° 203).

- Laurent Meeûs (ex-libris, cat. vente

Bruxelles, 1982, n° 1364).

Bibliographie :

Vicaire, V, 1245.

Petits frottements aux charnières. Traces

de pliure et de brunissures sur la lettre de

Paul de Musset.

On joint :

- 8 ff. in-4 d’un arrêt de la cour d’appel de

Paris, du 8 juillet 1953, concernant un litige

entre Montherlant et les éditions Grasset

(Montherlant y est défendu par Maurice

Garçon).

- 1 f. in-4 de « Notes » (1954 ?) sur

Les

Aristocrates

, de la main de Michel de

Saint-Pierre, l’auteur de ce roman, avec des

annotations autographes de Montherlant.

- 1 f. in-4 de brouillon de l’article « L’alternance

dans la littérature » de Michel-Saint-

Pierre, écrit au verso d’une page de théâtre

dactylographiée.

Nombreuses

biffures

et quelques ajouts. Il écrivit cet article en

réponse à un article d’Armand Hoog hostile

à Montherlant.

Petites taches et rousseurs, quelques feuillets

froissés et brunis, traces de pliure médiane.

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MUSSET (Alfred de)

Dessin (attribué).

[1829 ?]

1 f. (18, 5 x11, 8 cm), papier fort.

100 / 200 €

Dessin au crayon attribué à Musset

et légendé à l’encre d’une main

contemporaine : « 1829 Bury Alfred de

Musset ». Le dessin représente un homme

avec courte cape et épée, peut-être dans

le cadre d’une pièce de théâtre. Vers 1830,

une société lettrée se réunissait au château

du Grand-Bury, regroupée autour des

« trois Alfred » : Alfred Tattet, Alfred Leroux

et Alfred de Musset. Il se peut que ce soit

dans ce cadre que le dessin ait été réalisé.

Rousseurs et taches, bandes de renfort au

dos.

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