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les collections aristophil
LITTÉRATURE
497
GIDE (André)
Réunion de 12 manuscrits autographes.
30 p. in-8 et in-4, papiers variés.
8 000 / 10 000 €
Important ensemble rassemblant 12 manuscrits de travail d’André
Gide et comprenant :
- Un brouillon autographe pour
La Nouvelle éducation sentimentale
.
1 p. petit in-4. Intéressante ébauche du premier roman de Gide (c.
novembre 1898). Ratures et ajouts. Note de la main de Pierre Louÿs
(?) au verso.
- 1 page concernant le roman inachevé
Charles Blanchard
de son
ami Charles Louis-Philippe. 1 p. petit in-4.
« Occupé depuis trois
jours à rangers les papiers qu’a laissés Philippe et spécialement
les “repentirs” de “Charles Blanchard” […] »
. On joint 2 p. in-4 pour
un projet non identifié.
- L’article « Aux grands mots les petits remèdes ». 8 p. in-4. Brouillon
de l'interview imaginaire écrite à Tunis que Gide fit paraître dans
Le
Figaro
du 30 mai 1942.
-
Billet à Angèle.
4 p. in-4.
Ces pages ont sans doute été rédigées en 1936. Le projet porte
« Saint Louis du Sénégal, 24 mars » en tête du premier feuillet. Il
commence par les lignes suivantes :
« Oui, je me suis tu lorsqu’on
a fêté Henri Heine. La raison de mon silence d’hier, je puis bien
aujourd’hui vous la dire. »
- « Métrique et Prosodie ». Nouvelle interview imaginaire. 3 p. in-8.
- Un texte portant sur l’art du roman. Nombreuses ratures et
importants ajouts. 2 p. petit in-4.
- Une autre interview imaginaire. 2 p. in-8. Gide y mentionne Franc-
Nohain et la
Défense d’entrer
de Jean Paulhan.
- Un texte hostile aux « Bolcheviks » et à
« leur dictateur Staline »
. 1
p. petit in-4.
« L’expérience de l’Histoire n’instruit point tant, qu’elle
n’enfonce chacun dans son sens. »
Quelques ratures et ajouts.
- Une page sur Goethe et la prosodie de son théâtre. 1 p. in-4.
« Dans
le théâtre de Goethe la longue suit la brève invariablement d’un
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GOURMONT (Remy de)
Manuscrit autographe des
Chevaux de Diomède.
[c. 1897].
In-8 (21,5 x 15 cm), maroquin havane, décor à entrelacs de
filets dorés en losange sur les plats, dos à nerfs avec un
décor similaire, doublures de box brun, tranches dorées
sur témoins, chemise et étui bordé
(P.L. Martin).
10 000 / 15 000 €
266 p., encre violette, feuillets montés sur onglets.
Précieux manuscrit autographe de ce roman
qui s’éloigne de l’idéalisme
esthétique du symbolisme. Ce manuscrit présente de nombreuses ratures
et corrections de la main de l’auteur. Un petit placard (8 x 12, 8 cm) est
contrecollé en tête du premier feuillet modifiant le titre de l’ouvrage. Les
titres des chapitres présentent en particulier de nombreux repentirs
et modifications : ainsi du chapitre XV. « Les dentelles », titre corrigé
successivement en « Un soir », « Le soir », puis « Le Songe ». Plusieurs indices
font penser que ce manuscrit a servi pour l’impression : indications de
justification et de calage au crayon, numérotation des pages au crayon bleu.
La reliure du manuscrit a été artistement réalisée par P.L. Martin à l’imitation
du décor réalisé pour l’exemplaire de l’édition originale par Semet et
Plumelle.
On joint
:
Les Chevaux de Diomède
, Paris, Société du Mercure de France, 1897.
In-12 (18, 5 x 12 cm), maroquin grenat, décor à entrelacs de filets dorés
en losange sur les plats, doublures et gardes de moire rouge, tranches
dorées sur témoins, couvertures et dos conservés
(Semet & Plumelle).
[1]
f., 249 p., [3] ff.
Édition originale
.
Un des 3 exemplaires de tête sur japon
impérial (le n°1).
Exemplaire à grandes marges. Il ne fut tiré que 18
exemplaires sur grand papier.
Belle réunion de deux volumes issus de la bibliothèque de
Charles Hayoit.
Provenance :
Charles Hayoit (ex-libris, Cat. bibliothèque, 3
e
vente, 29 novembre
2001, n° 474 et 475).
Bibliographie :
Talvart, VII, p. 247.
Pour l’édition originale, petits frottements aux charnières et quelques
petites taches sans conséquence sur les premiers feuillets.
bout à l’autre du drame (“Iphigénie” ou “Le Tasse”) ou du poème
(“Hermann et Dorothée” ?). »
Il s’agit certainement d’un brouillon
pour son
Introduction au théâtre de Goethe.
Nombreuses ratures
d’une autre encre avec ajouts.
- Un extrait de ses
Notes sur Chopin
(1931) où il réfléchit sur l’art
délicat du pianiste, comparé à Laforgue. 1 p. in-8.
« J’ai pu connaître
encore et entendre parler certaines personnes qui se souvenaient
de l’avoir entendu […]. “Il semblait tout jouer à demi-voix”. […]
Je songe à ce ton de confessionnal que Laforgue aimait chez
Baudelaire. »
Quelques ratures et ajouts.
-
Un texte en préambule à une lecture de
Thésée
. 1 p. in-4.
« J’ai écrit que ce qui en moi avait le plus vieilli c’était ma voix. […]
J’en appelle à votre indulgence avant de vous lire les dernières
pages de mon “Thésée”. »
Quelques ratures et ajouts.
- Un texte faisant l’éloge de la République argentine. 3 billets in-16
contrecollés sur 1 f. in-8.
« Félicitons les “Noticias gráficas” qui vous
apportent l’occasion de proclamer, Français, votre amitié pour la
République Argentine. »
Quelques ratures et ajouts.
On joint :
- Un carnet autographe. In-12, broché, étiquette au premier plat, 24
p. Les premières notes sont datées de Karlsbad, 17 juillet 1934. On
y trouve aussi des fragments de réflexions générales sur la religion,
les mystiques, et des jugements littéraires, parfois issus de sa
correspondance. Au sujet de Julien Green, par exemple, il reporte un
fragment d’une lettre qu’il lui adresse le 28 juillet 1934, après lecture
du
Visionnaire
:
« Pour Green : il reste, à chacune de vos phrases,
comme à la surface, un peu de cette joie que vous avez dû prendre
à les écrire ; et je trouve à les lire un plaisir presque sensuel. »
La
version imprimée porte « comme un émail à la surface ».
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GUITRY (Sacha)
Album de dessins originaux.
[c. 1906].
In-fol. (35 x 25,5 cm), 4 bifeuillets, encre de Chine et mine
de plomb.
100 / 200 €
Bel album de 6 dessins originaux de personnalités du temps de
la main de Guitry : il rassemble les portraits de Marcel Schwob,
Laurent Tailhade, Ernest La Jeunesse, Jules Renard, Alfred Edwards
et Colette. Il s’agit d’un
« exemplaire unique fait pour Charlotte
Lysès »
, actrice en vogue, comme l’a écrit Sacha Guitry en quatrième
de couverture. La couverture-titre est calligraphiée à l’encre de
Chine par Guitry. Le portrait de Colette sera reproduit en couverture
de l’édition de
C’te Pucelle d’Adèle
en 1910.
On joint :
La reproduction hors commerce de cet album, tirée à 20
exemplaires, au format in-8.
Provenance :
Vente Paris, Ader, 19 novembre 2011, n° 84.
Coins légèrement défraîchis, infimes piqûres.
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