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Lettres & Manuscrits autographes
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26 mai 2020
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MASSENET Jules (1842-1912)
MANUSCRIT MUSICAL autographe signé « J. Massenet », La Haye février
1888 ; 1 page oblong in-4.
Belle page d’album extraite de
Manon
.
Extrait de l’acte I de
Manon
, lors de la rencontre de Des Grieux avec
Manon : 8 mesures pour piano,
Andante cantabile
, sur papier à 10
lignes, avec les paroles parlées de Des Grieux sur l’accompagnement
musical : « Mademoiselle… – Eh quoi ?... – Pardonnez-moi ! Je ne sais…
J’obéis… Je ne sui plus mon maître… Je vous vois, j’en suis sûr… pour
la première fois. Et mon cœur cependant vient de vous reconnaître !... »
La page est dédicacée : « Au prince Caradja-Pacha » [Jean Constantin
Karadja Pacha (1835-1894), diplomate roumain], « en souvenir de la
1
ère
représentation de
Manon
, théâtre royal français de La Haye, débuts
au théâtre dans le rôle de Manon de Sibyl Sanderson (une véritable
artiste !) » (le nom de la chanteuse Sibyl SANDERSON n’est pas écrit
par Massenet, mais signé par elle).
400 - 600 €
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MENDELSSOHN Felix (1809-1847)
L.A.S. « Felix Mendelssohn-Bartholdy », Leipzig 20 juin 1846, à Herr
et Frau Ignaz SEYDLITZ et Frau VERKENIUS (à Cologne) ; 1 page et demie
in-4 (montée sur onglet dans un cartonnage de papier bleu) ; en allemand
Belle lettre affectueuse à ses amis de Cologne
.
[Mendelssohn vient de rentrer à Leipzig, de retour de Cologne, où sa
cantate
Festgesang an die Künstler
op. 68, sur un poème de Schiller, a
été créée à l’occasion du premier festival choral Deutsch-Vlaemisches
Sängerfest. Un des principaux promoteurs de la vie musicale à Cologne,
et notamment pour les formations chorales, était son ami Erich Heinrich
VERKENIUS (1776-1841), magistrat, mélomane et mécène, disparu en
1841, dont le gendre, le banquier Ignaz Seydlitz, a poursuivi l’œuvre
de mécénat, en invitant et accueillant Mendelssohn chez lui, sur le
Malzbüchel.]
Lieber Herr Seydlitz und liebe Frau Seydlitz und liebe Frau Verkenius
Denn eigentlich möchte ich den Brief an Sie alle drei richten – ich bin nun
glücklich wieder hier angekommen und habe alle die Meinigen Gottlob
sehr wohl und munter angetroffen. Da ists mir nun zu Muthe als mü
β
te
ich eben noch einmal an den Malzbüchel n° 4 und mü
β
te da so etwas
sagen von Dank und von Nimmer-Vergessen – was vermuthlich eben
so wenig zierlich herauskäme, wie diese Zeilen, und doch nicht minder
ernsthaft und innerlich gemeint wäre. Sie wi
β
en freilich alles schon was
ich sagen will, Sie wi
β
en dass mir eine Aufnehme wie die in Ihrem Hause
jetzt, und alles was dabei von Gegenwart und Vergangenheit wieder zur
Sprache kam, und kurz da
β
fortdauernde, unveränderte Freundschaft
vor allem auf der Welt das schönste, liebste, beste ist und bleibt, und
da
β
Sie mir dadurch diese eben verflo
β
nen Tage zu wahren Festtagen
ausgeschmückt haben. Hierfür wollte ich Ihnen gern meinen Dank
sagen ! Es sind wenig Stunde seitdem verflossen, wo ich das nicht in
Gedenken gethan hätte.
In Strasserhof fand ich im Posthause Sänger mit den Bändern, die jubelten
ungeheuer ; in Wiedenbrück ging der letzten Sänger mit einem Bande
vom Postwagen ab, dem war es zu voll und zu hei
β
gewesen. Von da
an frugen die Leute den Conducteur und mich nach dem Sängerfest
zu Cöln und wir kamen als lebendige Depeschen überall sehr gelegen.
Meine Kinder tragen die eisernen Leyern Tag und Nacht um den Hals,
und wenn sie unartig sein wollen, so sage ich, sie dürften denn das
Sängerzeichen nicht mehr tragen ; dann werden sie wieder artig. Diese
moralische Nachwirkung ist also dem Sängerfeste nicht abzustreiten.
Meine Cecile trägt mir die schönsten Grü
β
e an Sie alle auf ; Sie findet ich
sähe so wohl aus, da
β
man daran merken könnte, wie Sie mich verzogen
und verpflegt haben mü
β
ten, und dafür dankt Sie nun mit mir. Erhalten
Sie mir ein gutes Andenken, verändern Sie sich nicht und gehe es Ihnen
so wohl und glücklich wie es Ihnen wünscht Ihr aufrichtig ergebner »…
De retour chez lui, il veut remercier chaleureusement ses trois amis de
leur accueil au Malzbüchel, qu’il ne pourra jamais oublier - ce qui serait
probablement aussi ingrat que ces lignes, et pourtant ne serait pas
moins sérieux et intériorisé. Il évoque avec émotion cet accueil dans
leur maison, où le présent se rattache au passé, et cette amitié durable,
inchangée, qui reste la plus belle, la plus chère, la meilleure chose au
monde ; ces jours ont été pour lui de vraies vacances...
À Strasserhof, il a trouvé au relais de poste des chanteurs avec leurs
rubans, qui jubilaient énormément ; à Wiedenbrück, le dernier chanteur
à ruban a quitté la diligence, trop pleine et trop chaude pour lui. Dès
lors, les gens interrogeaient le conducteur et Mendelssohn sur le festival
de chant de Cologne, et ils étaient comme des dépêches vivantes.
Ses enfants portent jour et nuit les lyres de fer autour du cou, et quand
ils sont vilains, Mendelssohn dit qu’ils ne doivent plus porter l’insigne
de chanteur ; alors ils redeviennent gentils. Cette conséquence morale
ne peut donc pas être refusée au Festival de chant. Sa femme Cécile
se joint à lui pour les vœux les plus chers ; elle le trouve si bien qu’on
peut remarquer combien ses amis ont dû le gâter et le nourrir... Etc.
2 500 - 3 000 €
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