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les collections aristophil

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QUENEAU RAYMOND 1903 1976

CENT MILLE MILLIARDS DE POÈMES.

Manuscrit autographe et tapuscrit, 1961.

8 000 / 10 000 €

Sous demi-maroquin rouge sang à coins, in-folio, dos à 5 nerfs

titré or, étui.

Manuscrit de tout premier jet de ce livre animé de poésie combinatoire

comportant de très nombreuses ratures et corrections de Raymond

Queneau, 10 pages in-8 à l’encre montées sur onglets.

Figurent également montés sur onglets 8 billets autographes format

in-12.

3 pages tapuscrites avec ratures et corrections.

2 pages autographes de chires de la main de Queneau.

6 pages grand in-4 imprimées avec quelques ratures et corrections.

20 pages tapuscrites à l’encre bleue, noire et rouge avec quelques

avec corrections l’ensemble également monté sur onglets.

« Cent mille milliards de poèmes » fut publié en 1961 chez Gallimard.

Selon Raymond Queneau dans sa préface : « Ce petit ouvrage permet

à tout un chacun de composer à volonté cent mille milliards de

sonnets tous réguliers bien entendu. C’est somme toute une sorte

de machine à fabriquer des poèmes, mais en nombre limité ; il est

vrai que ce nombre quoi que limité fournit de la lecture pour près

de 200 millions d’années (en lisant 24h/24) ».

… « C’était à cinq o’clock que sortait la marquise

Pour un tea consommé puis des petits gâteaux

Le chaueur indigène attendait dans la brise elle sou¾ait bien fort

par-dessus les coteaux

Du Gange au Malabar le lord anglais zozotte

Comme à Chandernagor le manant sent la crotte

Le colonel s’éponge un blason dans la main » …

Exceptionnel ensemble pour le premier ouvrage oulipien de Queneau.

L’Oulipo (l’ouvroir de littérature potentielle) regroupait en 1960 autour

de Queneau et de François Le Lionnais plusieurs écrivains et poètes

dont Georges Perec.

Queneau marqua la naissance du nouvel atelier expérimental de

littérature par ce coup de génie poético-mathématique « Cent mille

milliards de poèmes ».

Les mathématiques chères à Raymond Queneau au service de la

poésie.