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les collections aristophil

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HUYSMANS KARL JORIS 1848 1907

L’OBLAT

,

manuscrit autographe du chapitre VII. Circa 1900.

21 pages in-folio et in-4.

25 000 / 30 000 €

Demi-maroquin bordeaux à coins, dos à nerfs fileté et mosaïqué de

gris, pièces de titre orangées, filets simples et pointillés en lisière de

cuir sur les deux plats, tête dorée (Gruel).

Manuscrit complet du chapitre VII de

L’Oblat

, 19 pages in-folio et 2 in-4.

Cette œuvre constitue le dernier volet du cycle romanesque imaginé

par Huysmans autour de cet autre lui-même qu’est le personnage

de Durtal.

Paru chez Stock en 1903 il fait suite à

« En Route » (1895) et « La

Cathédrale » (1898).

Première version corrigée constituée de 18 feuillets in-folio numérotés

103 à 120. Huysmans a procédé à des relectures critiques de ce

manuscrit et opéré diverses corrections, attentif à la rareté et à la

sonorité de son vocabulaire.

On trouve ensuite une réécriture partielle du chapitre très corrigée,

cette version intermédiaire qui se rapproche du texte imprimé,

correspond au texte des six dernières lignes du feuillet 110 et la

première moitié du feuillet 111.

Ces deux versions manuscrites comportent des variantes entre elles

avec la version imprimée.

… « Il y avait de ces nuits de campagne, sinistres, sans étoiles, sans

lune, où l’on trébuchait, où l’on se cognait sur un mur que l’on croyait

bien loin. Ces nuits-là, il se perdait en chemin, la lanterne qu’il portait

l’égarait plus qu’elle ne l’éclairait. Elle semblait repousser les ténèbres à

deux pas devant elle et les épaissir après, et, les jours de giboulés, l’on

avançait, aveuglé au hasard, sous la tourmente, changeant la lanterne

de main pour réchauer dans la poche les doigts gourds pataugeant

dans les ornières, luttant avec les caoutchoucs dans les flaques. Le

quart-d’heure de marche pour gagner l’église était interminable » …