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98

les collections aristophil

885

VERLAINE PAUL 1844 1896

FEMMES, imprimé sous le manteau et ne se vend nulle

part (Bruxelles, chez Kistemaeckers). 1890. In-8.

3 000 / 4 000 €

Plats maroquins corail à coins, dos à 5 nerfs titré or, doublures et

gardes de papier peigné, tête dorée non rognée (Devauchelle).

Édition originale de ces célèbres poèmes érotiques qui font suite

aux « Amies » et à « Filles » parus l’année précédente dans le recueil

« Parallèlement ».

Tirage limité à 175 exemplaires numérotés sur vélin.

Exemplaire enrichi de 10 dessins originaux à la plume et à l’aquarelle

à pleine page.

C’est par l’entremise de Paterne Berichon, beau-frère et éditeur de

Rimbaud, qu’aurait été conclu l’accord par lequel Verlaine confia à

Henry Kistemaeckers le soin de publier cette première édition.

Les aquarelles sont signées et se rapprochent du style de Luc Lafnet,

peintre d’origine belge qui illustra de nombreux ouvrages érotiques

sous le pseudonyme de Viset.

(Décharge à la page 41, ce qui est plutôt normal).

Exemplaire unique.

886

VIAN BORIS 1920 1959

L’INNONDATION. LÀ-BAS PRÈS DE LA RIVIÈRE.

Manuscrit autographe et tapuscrit avec corrections,

22.12.1947. 158 pages in-4.

12 000 / 15 000 €

Traduction de l’américain par Boris Vian de « Là-bas près de la

rivière » de Richard Wright.

Le manuscrit porte le titre « L’Inondation » ; Manuscrit autographe

complet de 82 pages grand in-4 à l’encre avec quelques ratures et

corrections autographes de Boris Vian (déchirures à un feuillet sans

aectation au texte).

« Là-bas près de la rivière », titre remplaçant « L’Inondation », tapuscrit

complet de 76 feuillets in-4 avec corrections de la main de Boris Vian.

L’histoire tragique d’une inondation qui bouleverse la vie et la famille

d’un homme noir et qui se terminera par sa mort.

… « Il entendit un bruit de pas pesants qui décrut et sentit quelque

chose de brûlant gargouiller dans sa gorge, il toussa et puis, d’un

coup il ne sentit et n’entendit plus rien. Les soldats l’entouraient.

T’aurais pas dû courir negro, dit un des soldats. Foutre non, t’aurais

pas dû courir… Un des soldats se baissa, glissa la crosse de son fusil

sous le corps et le souleva. Il roula lourdement le long de la pente

humide et s’arrêta à quelque centimètres de l’eau ; une main brune

pendit, inerte, agitée doucement par l’eau noire »