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les collections aristophil
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VIAN BORIS 1920 1959 .
BRADLEY OMAR N. 1893 1981
HISTOIRE D’UN SOLDAT.
Manuscrit autographe traduit de l’américain par Boris
VIAN, circa 1951. 925 pages in-4 sous chemise toilée.
50 000 / 70 000 €
Boris Vian réalise ici la plus monumentale de ses traductions : « Histoire
d’un soldat » de Bradley, l’une des plus grandes figures américaines
de la 2
ème
Guerre Mondiale.
« Histoire d’un soldat » sera publié chez Gallimard dans la traduction
de Boris Vian en juin 1952. Le manuscrit s’articule en 23 chapitres,
précédés de remerciements et du titre par Boris Vian portant en
exergue : « À ces soldats qui, souvent, ont dû se demander pourquoi ils
ont été là-bas. Peut-être ceci les aidera-t-il à résoudre le problème ».
Chaque chapitre porte un sous-titre :
« Chapitre I. Désigné pour l’invasion de la Normandie »
« Chapitre II. De l’autre côté de l’eau »
« Chapitre III. Tunisie »
« Chapitre IV. Avec Patton vers El Guettar »
« Chapitre V. Général, commandant le deuxième corps »
« Chapitre VI. Objectif Bizerte »
« Chapitre VII. Fin de l’Afrika Korps »
« Chapitre VIII. Préparation du débarquement de Sicile »
« Chapitre IX. Invasion de la Sicile »
« Chapitre X. Vers Messine par la route côtière »
« Chapitre XI. Arrivée en Angleterre »
« Chapitre XII. Évolution du projet over lord »
« Chapitre XIII. Problèmes de commandement »
« Chapitre XIV. On prépare l’assaut »
« Chapitre XV. Jour-J en Normandie »
« Chapitre XVI. Cherbourg tombe »
« Chapitre XVII. Trouée »
« Chapitre XVIII. Encerclement d’une armée allemande »
« Chapitre XIX. Libération de Paris »
« Chapitre XX. À bout d’approvisionnements »
« Chapitre XXI. Contre-oensive »
« Chapitre XXII. Passage du Rhin »
« Chapitre XXIII. Jusqu’à l’Elbe »
… « Pour une génération nourrie des histoires fantaisistes de leurs pères
concernant le Corps Expéditionnaire de 1917, Paris prenait une autre
allure que tout autre objectif européen. Cependant, tactiquement, la
ville n’avait plus de signification. Malgré toute sa gloire passée, Paris
ne représentait qu’une tâche d’encre sur nos cartes, qu’il fallait éviter
dans notre marche sur le Rhin. Du point de vue transports, Paris serait
une source immense d’ennui, car derrière ses belles façades vivaient
4 millions de français aamés. Le détournement d’un tonnage aussi
considérable sur Paris ne ferait que surcharger un peu plus nos lignes
de ravitaillement déjà accablées. De la nourriture pour le peuple de
Paris, cela signifiait moins d’essence pour le Front » …
Indépendamment de la monumentale traduction de Boris Vian, le
texte de Bradley est d’un grand intérêt historique.