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152. COMPTE DU TEMPLE.

Pièce autographe, composée de 36 pages reliées, intitulée :

«

Notice sur les comptes du Temple donnée à la Municipalité de

Paris du 2 décembre par le citoyen Verdier de la municipalité du

10 aout, et nommé par elle pour vérifier et calculer les comptes

des employés et fournisseurs au Temple pour Louis Capet et sa

famille 

». Copie manuscrite conforme à l’originale signée C.

James, Président, et Nicoud, secrétaire, datée du 23 octobre

1792. Formats in-folio, bon état.

400/600 €

A la lecture de ce précieux document conservé par le vicomte nous

découvrons, que : «

…le traitement de Cléry, valet de chambre de Louis Capet

et de son fils fut arrêté à 500 f par mois ; celui de Tison et de son épouse employés

dans la tour auprès des Dames, à 6000 f par an… Le 9 décembre Verdier s’est

présenté au conseil siégeant au Temple pour expertiser les vêtements de Louis

Capet et sa famille avec les citoyens Pecoult et Aleff, experts et commissaires de

l’ancien conseil général ; on les a fait apporter à Cléry et Tison et les expertises ont

été faites…Le ministère de ces deux guichetiers dans les premiers temps que les

détenus étaient dans les petits appartements qui se communiaient pour en ouvrir

et fermer la première porte, mais que depuis qu’ils ont été transférés dans les deux

appartements séparés au second et au 3

ème

étage… Cléry, valet de chambre de

Louis Capet et de son fils est auprès d’eux pour les servir et ne peut les quitter sans

être accompagné d’un commissaire de service…Tison et son épouse sont auprès

des Dames pour les servir avec les mêmes conditions que le valet de chambre de

Louis. Les commissaires auraient proposé leur traitement à sept mille livres et le

conseil l’avait arrêté à 6000 … L’étiquette et les formules observées pour la table

de Louis et sa cour, l’on suivi au Temple, mais la dépense y a été bien légère en

comparaison de ce qu’elle était à Versailles et même aux Tuileries, puis qu’il n’y

a qu’une tables fournie et servie seulement par treize officiers… »

153. GARDIENS MUNICIPAUX PRESENTS A LA

PRISON DU TEMPLE.

Ensemble d’environs 80 notes et pièces manuscrites établissant

des informations biographiques recueillies par le vicomte

Alcide de Beauchesne sur les principaux gardiens ayant fait leurs

services auprès de la Famille royale lors de son incarcération à la

prison du Temple. Formats divers.

400/600 €

A la lecture de ces documents nous découvrons, que :

« Gagnarit commissaire

au Temple le 3 juillet 1793, fut présent à la séparation de Louis Charles et

de sa mère …Thomas, membre de la commune de Paris, maitre des pensions,

demanda au roi en aout 1792 de pouvoir être instituteur du prince royale…

Vincent, dévoué à la famille royale, il lui rendit pendant son service tous les bons

offices qui dépendais de lui. Le 27 décembre 1792, Louis XVI ayant reçus les

exemplaires imprimés de sa défense, se chargea d’en porter secrètement à la reine

un exemplaire…Du Rouve déclara le 21 janvier 1793, « dès que le roi Louis XVI

fut sorti du Temple, son départ fut annoncer au conseil général de la commune

qui était en présence. Toutes les six minutes à peu près, des Horuetours venaient

Annoncer au conseil ce qui et à quelle distance était la victime. C’était le ci-

devant Marquis Du Rouve qui présidait le conseil, à l’instant où l’on vint lui

annoncer que la tête de Louis venait de tomber, Du Rouve partit d’un éclat

de rire, en jetant en avant ses bras en signe de joie et adressant la parole à ses

collègues et aux téléspectateurs, il leur dit « mes amis l’affaire est faite, l’affaire

est faite, tout s’est passé à merveille »…Turgy ancien garçon servant de la bouche

du roi, trouva le moyen vers la fin de septembre 1792, de se faire employer au

Temple Turgy et ses camarades Marchand, Chrétien et Caron, se relayaient

deux par deux pour servir de l’intérieur et du commissaire du dehors. Turgy et

Chrétien plus particulièrement chargé des approvisionnements, sortaient deux

ou trois fois par semaines. Cette liberté permit à Turgy fort dévoué de fournir à

Cléry des renseignement sur ce qui se passaient dans la convention et des nouvelles

de la famille royale…Colombeau : « le mardi 11 décembre 1792, il fait lecture

à Louis XVI à la Tour de l’arrête de la convention qui mande Louis Capet à

la barre »…Toulon : « succéda à Cléry et Turgy dans la Tour ce que le zèle de

ceux-ci tenta pour adoucir la captivité de la famille royale » Eudes, commissaire

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