HENRI GODTS. Vente aux enchères. - page 142-143

18
 de
eeuwse drukken
Éditions du XVI I I
e
siècle
340 – (Comica & Satirica) -
[BORDELON, Laurent].- Nouveautés dédiées à [des]
gens de différens états, depuis la charruë jusqu'au sceptre.
Paris, par la Compagnie des libraires, 1724.
2 vol. in-12°: [28]-405, [12]-396-[4] pp. (lég. brunis, piqûres, mouill. marg. au vol. I, larges au vol. II, déch.
marg. à la p. 241 du vol. I, pet. et lég. traces de moisissures et qqs taches au vol. II).
Rel. de l'époque: plein veau marbré, dos fleuronnés dorés à nerfs, tr. rouges (manque au dos du vol. I, frottées
par endroits, coupes émoussés et coins plus fortement).
Est.
 :
120/ 150 €
Édition originale
de cette satire égratignant toutes les catégories sociales par l'abbé
Bordelon (Bourges 1653-1730 Paris). Présentée sous la forme d'historiettes, précédées de
74 épîtres dédicatoires à divers corps de métiers (meunier, vinaigrier, architecte, libraire,
prélat, notaire…), elle porte sur les livres en latin, “Laides mariées aux dépens des Belles”,
auteurs féconds, le célibat des prêtres, le latin, etc.
# Barbier III-526 ; # pas dans Brunet.
341 – (Comica & Satirica) -
[DU LAURENS, Henri-Joseph].- 2 ouvrages en 4 vol.
in-8° (pet. us.).
Est.
 :
120/ 150 €
(1). Le compère Matthieu, ou Les bigarrures de l'esprit humain, Londres, aux dépens de la
Compagnie, 1732 [- 1772], 3 vol. pleine basane de l'ép. Traite de thèmes philosophiques
tout en critiquant les institutions (surtout de l'église) en mêlant aventures comiques et
romanesques.— (2). Les abus dans les cérémonies et dans les moeurs [...]. Blois, Billault,
deuxième année de la République française [1794], demi-chagrin vert à coins. Violent
pamphlet contre la religion et l'Église contenant e.a. “Ma confession”, “Histoire du grand
polichinel et des marionnettes chinoises” et les “Les mauvaisons raisonnemens de ma
grand-mère”, etc.
342 – (Comica & Satirica) -
[GOUDAR, Pierre-Ange].- L'Espion chinois : ou,
L'envoyé secret de la cour de Pékin, pour examiner l'état présent de l'Europe.
Traduit du chinois.
Cologne [Londres, T. Becket; P.A. de Hondt], 1764.
6 tomes en 3 vol in-8°: viii-303, [2]-310, [2]-308-195/216, [2]-330-221/240-
265/266, [2]-284-247/264, [2]-294-217/119-241/245-267/281 pp.; 3 h.-t. (les
tables des t. III-VI ont été reliées dans le désordre à la fin des t. IV-VI, qqs
rouss.).
Rel. de l'époque: plein veau marbré, dos fleuronnés dorés à nerfs et étiq. de cuir
rouge, tr. rouges (coins nus, coupes fort émoussées, coups au plat sup. du t. I,
cachet sec d'appartenance sur le plat sup.).
Est.
 :
250/ 300 €
Édition originale
anonyme
très rare
car dès sa parution à Londres
l'ouvrage fut interdit, ce qui rend l'édition rare et explique le fait qu'on
a souvent pris l'édition de 1765 pour l'originale. L'anonymat de la
publication fut levé en 1779. Ex. complet des tomes et des trois rares
frontispices. L'ouvrage se compose de 540 lettres assez brèves, d'un
caractère satirique très mordant, portant sur la religion (dogme, papes,
abolition de la société des jésuites…), la politique (situation à la fin de
la Guerre de Sept ans, projets de paix européenne), les moeurs et usages à la cour (Louis
XV, Mme Pompadour), à la ville (excès de la mode) ou à la campagne, les spectacles, la vie
culturelle (musique, littérature, théâtre), l'économie, l'histoire de France, Italie, Angleterre,
Suisse, Espagne et Portugal, etc. “[Goudar] ne se contente pas de critiquer les moeurs,
mais entend lever le secret sur la politique des états, sur l’incompétence des ministres,
l’indignité des grands qui gouvernent l’Europe” (Wikipedia). De nombreuses rééditions et
traductions attestent du succès de l'ouvrage, auquel Casanova participa pour 5 ou 6 lettres,
et une suite fut publiée en 1778-1779 sous le titre “L'espion français à Londres” mais moins
originale quoique tout aussi mordante.
Aventurier à l'esprit libre et agent du gouvernement français discrédité par son amour du
jeu et son activité de maquereau, Goudar (1708-1791)raconta ses aventures politiques
mêlées d'anecdotes dans de nombreux essais et romans épistoliers. II détestait le système
de coterie des Encyclopédistes, vécut en Italie et à Londres où il écrivit, dans des cafés,
son Espion chinois inspiré surtout par les Lettres persanes de Montesquieu et les Chinese
Letters de Goldsmith.
#
e
.fr/journal/0387-lespion-chinois-2 (Voltaire Foun-
dation).
343 – (Comica & Satirica)
-
Ens. 3 ouvr.
-
Mémoires pour servir à l'histoire de la
calotte. Nouvelle édition augmentée d'une troisiéme & quatriéme parties.
Moropolis [Pays-Bas], chez le libraire de Momus, à l'enseigne du Jésuite démasqué,
1735.
4 parties en 1 vol. pet. in-12°: [12]-192, 156, 161-[7], 36 pp.
Rel. de l'époque: pleine basane, dos fleuronné doré à nerfs, tr. rouges (dos passé).
Est.
 :
200/ 250 €
Troisième édition
en partie originale
, pour les 3
e
et 4
e
parties (éd. orig. : [Hollande], 1725).
Recueil de pièces facétieuses (surtout des “Brevets” se moquant de possibles membres),
satiriques (la royauté, les nobles, la bonne société et surtout l'Académie française qui y
est fort critiquée) et parfois scabreuses, en prose ou en vers, par Guillaume Plantavit de
La Pause, l'abbé de Margon, l'abbé P.-F. Guyot Desfontaines, François Gacon, Jacques
Aymon, etc. Ceux-ci étaient tous membres de la société festive et carnavalesque du
Régiment de la Calotte créée en 1702 et dont l'influence, comparable à celle de Mère-
Folle de Dijon, continuera jusqu'au début du XIX
e
s. bien que la publication de textes et la
production manuscrite cessèrent en 1752.
# Barbier III-238 ; # Bibl. Gay-Lemonnyer III-175/176 ("Ces mémoires [...] contiennent
quantité de documents historiques qu'il serait difficile de trouver réunis ailleurs").
▲ Provenance : “Al. D'Erlach, 1737” (mention ms.). Il s'agit vraisemblablement d'Albert
Frédéric d'Erlach (1696-1788), comte du Saint-Empire, avoyer de Berne.
Joint
: (1). [THÉVENEAU de MORANDE, Charles].- Le gazetier cuirassé, ou Anecdotes
scandaleuses de la Cour de France [...] auxquelles on a ajouté des Remarques historiques
& anecdotes sur le château de la Bastille & l'Inquisition de France [...]. Imprimé à cent
lieues de la Bastille [Londres], à l'enseigne de la liberté, 1777, in-8°, 180-58-[2] pp., basane
(dos us.). Seconde éd. de cette méchante satire basée sur des faits réels mais dénaturés
et qui “fit trembler Versailles” (éd. orig. : 1771), écrite à Londres où Theveneau était en
exil ; # Barbier II-523 ; # BGL II-393/394 ; # Drujon, 387-390, 588 et 775.— (2). [LAFITTE,
A.G.].- Le Diable dans un bénitier, et La métamorphose du Gazetier cuirassé en mouche
[...]. Revû, corrigé & augmenté par l'abbé Aubert. Londres, 1784, in-12° demi-veau de l'ép.
Critique du Gazetier de Théveneau.
1...,122-123,124-125,126-127,128-129,130-131,132-133,134-135,136-137,138-139,140-141 144-145,146-147,148-149,150-151,152-153,154-155,156-157,158-159,160-161,162-163,...
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