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119. [PROUST].
– PAULHAN (Jean).
Jacob Cow le pirate ou Si les mots sont des signes.
Paris, Au Sans
Pareil, 1921. In-16, 61 [dont les 2 premières blanches]-(3) pp., dos lisse à mors apparents, deux
pièces de cuir à motifs imprimés de faux tressé, l’une blanche, l’autre acajou, couvrant le dos et les
bordures aux mors, la pièce de tête en pointe coupant triangulairement les plats de médium verni
satiné brun, petits cabochons noir, doublures de nubuck gris clair, couvertures et dos usagés
conservés, chemise à dos de box bordeaux doublé de nubuck gris foncé, étui (
J. de Gonet 2006
).
12 000 / 15 000
É
DITION
ORIGINALE
,
exemplaire sur vélin Lafuma (Fouché,
Au Sans Pareil,
n° 19). Subtil essai sur les mots
et le travail d’écriture, sujet de prédilection de Paulhan : il avait participé à la fondation d’une revue,
Le Spectateur
, destinée à interroger le langage quotidien, avait publié une étude sémantique sur les proverbes
poétiques malgaches en 1913, et serait encore en 1941 l’auteur de l’importante étude
Les Fleurs de Tarbes
.
E
NVOI AUTOGRAPHE
SIGNÉ
«
À
M
ONSIEUR
M
ARCEL
P
ROUST
,
dans la plus con ante admiration. Jean Paulhan.
»
Jean Paulhan était le secrétaire de Jacques Rivière à la Nrf depuis 1920, tandis que Proust était édité dans
cette maison depuis 1918. Ils devinrent amis : si leur admiration réciproque n’alla pas sans distance,
et si Proust décrivit peut-être Paulhan en brocardant les mensonges des secrétaires de rédaction dans
La Prisonnière,
en revanche il le soutint pour le prix Blumenthal en 1920 et en 1922. Paulhan, participa à
la Nrf aux relectures des épreuves de
La Recherche
, notamment pour
Le Côté de Guermantes II-Sodome I
,
au découpage des extraits pour la revue, et, après la mort de l’écrivain, aida Robert Proust et Jacques Rivière
à organiser l’édition du premier essai de correspondance générale de l’écrivain.
n° 118