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122

117. [PROUST].

– LA ROCHEFOUCAULD (Gabriel de).

Le Mari calomnié.

Paris, Librairie Plon, [au dos

de la couverture :] 1920. In-16, (8 dont les 3 premières blanches)-291-(5 dont la dernière blanche) pp.,

dos lisse à mors apparents, deux pièces de cuir à motifs imprimés de faux tressé, l’une brune,

l’autre rose, couvrant le dos et les bordures aux mors, la pièce de tête en pointe coupant

triangulairement les plats de carton laminé gris, petits cabochons noir, doublures de nubuck

brun, couvertures et dos conservés, chemise à dos de box brun doublé de nubuck brun, étui

(

J. de Gonet 2005

).

10 000 / 12 000

É

DITION ORIGINALE

de ce recueil de nouvelles.

E

NVOI AUTOGRAPHE

SIGNÉ

«

À

M

ARCEL

P

ROUST

,

son ami admiratif Gabriel de La Rochefoucauld

».

«U

NE

ADMIRATION

DONT

L

EXPRESSION

EST

BOULEVERSANTE

» (P

ROUST

)

:

descendant direct de l’auteur des

Maximes

et petit cousin du comte de Montesquiou, l’écrivain Gabriel de La Rochefoucauld rencontra Proust

vers 1897 alors que lui-même fréquentait les milieux littéraires et collaborait à différents journaux et revues.

Proust lui t découvrir l’œuvre de Stevenson, et La Rochefoucauld, de son côté, soumit à Proust le manuscrit

de son premier roman – ils restèrent ensuite en relations jusqu’en 1922.

Lecteurs enthousiastes de

La Recherche

, La Rochefoucauld et sa femme ne manquèrent pas d’exprimer leur

admiration à Proust qui en fut très touché, comme il l’écrivit à Paul Morand le 27 mai 1922 : «Consolations

bien rares en tout temps, j’ai reçu de madame Gabriel de La Rochefoucauld et de son mari des pages d’une

affection, d’une intelligence et si j’ose dire d’une admiration dont l’expression est bouleversante. »

118. [PROUST].

– MAURRAS (Charles).

Inscriptions

. Paris, Librairie de France, F. Sant’Andrea,

L. Marcerou & Cie, 1922. Petit in-12, 31-(5) pp., dos lisse à mors apparents, deux pièces de cuir

à motifs imprimés de faux tressé, l’une jaune, l’autre grise, couvrant le dos et les bordures aux

mors, la pièce de tête en pointe coupant triangulairement les plats de médium verni satiné brun,

petits cabochons noir, doublures de nubuck jaune, couvertures et dos conservés, chemise à dos de

box gris doublé de nubuck jaune, étui (

J. de Gonet 2006

).

12 000 / 15 000

É

DITION

ORIGINALE

.

Hommage poétique à la mémoire de son ami le poète aixois Joachim Gasquet mort

l’année précédente, qui avait exalté comme lui les beautés de la terre provençale, et avait publié une

monographie de Cézanne fondée sur des entretiens (Joseph et Forges,

Nouvelle bibliographie de Charles

Maurras

, t. I, p. 84).

E

NVOI AUTOGRAPHE

SIGNÉ

«

À

M

ARCEL

P

ROUST

très cordial souvenir, – avec les excuses d’un long silence. Ch. M.

»

M

AURRAS

, «

L

AIMABLE

ENCHANTEUR

»

DE

L

AUTRE

BORD

.

Charles Maurras, un des plus importants journalistes

d’extrême droite de son temps, fut également un écrivain très lu et apprécié. Marcel Proust construisit

largement ses convictions politiques en opposition aux doctrines nationalistes de Maurras (et Barrès)

mais, s’il critiqua sans appel les idées, il épargna l’homme. En effet, il appréciait l’écrivain imprégné de

culture grecque, et s’efforçait en outre de ménager par gratitude et intérêt un critique in uent qui appréciait

ses œuvres : Maurras t dès 1896 l’éloge du recueil

Les Plaisirs et les jours

, à quoi Proust répondit par une

lettre de remerciements à « l’aimable enchanteur ». Dans sa préface à

Tendres stocks

de Paul Morand, Proust

plaça d’ailleurs Maurras parmi ses maîtres en littérature, et dans la Recherche même, évoqua le plaisir que

procure au baron de Charlus la lecture d’un article de Maurras.

Proust tenait à la lecture du journal L’Action française, dirigé par Maurras, malgré son désaccord de fond

sur les idées, tant le style et la liberté de ton y était incomparables : il y publia d’ailleurs en février 1921 un

extrait du

Côté de Guermantes II

, «Un Baiser ».