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départ le 4 janvier 1871 à 4 heures du matin à la gare d’Orléans. Il transportait 300 kilos de courrier répartis en 6 sacs. Au verso
du supplément du n° 14 se trouve la fin, très intéressante, d’une lettre : « Paris tiendra bon, mais tout est limité et je crains
bien qu’à part le bombardement qui me semble impossible Paris n’en passe par la capitulation pour cause de famine, comme
Strasbourg &Metz. Nous avons des vivres, pour longtemps encore, je le sais d’autant plus précisément que je suis réquisitionné
à la Boulangerie, mais il est bien embêtant de sentir toujours cette nuée de gredins sur le sol français. Rien d’intéressant à vous
dire. Il paraît qu’on désarme Belleville aujourd’hui, pourquoi je n’en sais rien. En tout cas c’est une bonne mesure, ces brouillons
la perdraient tous, jusqu’à la république »… [Du 22 octobre 1870 au 22 février 1871, l’éditeur Damase Jouaust fit paraître une
gazette de 4 p. (double feuillet) de petit format et de faible poids (4 gr.), offrant ainsi aux Parisiens assiégés la possibilité de
donner de leurs nouvelles à leurs amis et parents de province, tout en transmettant diverses informations officielles. À côté de
la formule courante comprenant une page pour la correspondance, il n’y a ici qu’un seul feuillet livrant le texte du journal, qui
pouvait être joint à une lettre normale ; pour en réduire le poids, l’expéditeur de ces 4 livraisons a découpé la marge le plus près
possible du texte imprimé. On joint les suppléments des n
os
4 et 14.
300.
GUERRE DE 1870
. Carnet manuscrit ; carnet in-12 de 118 pages broché (enlevé de sa reliure).
300/400
Carnet d’un prisonnier de guerre, identifié en tête : « Pierre Bourne, ayant servi à la guerre de 1870. Nous gardons le
souvenir ». Pages 1-33, copie de l’
Acte d’accusation du Maréchal Bazaine par MM. H. Nazet et E.A. Spoll
. P. 34-35, liste des
prix des denrées quelques temps avant la fin du blocus de la ville de Metz (18 octobre 1870). P. 36-49, copies de chansons : pièce
comique
Badinguette
,
La Marseillaise
et une satire contre Napoléon III
Badinguet
. P. 50-76 :
Français captif en Allemagne par
Paul Emile R., 1871, prisonnier en Prusse
: récit d’un prisonnier de guerre, sorti de l’hôpital de Metz le 18 novembre 1870 et
envoyé le jour même à la citadelle de Mayence, puis au camp de Sondershausen, jusqu’ai 2 mars 1871. Les dernières pages du
carnet sont couvertes de comptes.
301.
GUILLOTINE
. Imprimés et affiche, 25 mars 1792 ; Impr. de P. Toussaints à Saintes ; in-4 avec bandeau décoratif
et grand in-fol. avec vignette (lég. mouill.).
200/250
Loi relative à la peine de mort, & au mode d’exécution qui sera suivi à l’avenir
, comportant l’
Avis motivé sur le mode de la
décolation
d’Antoine Louis, secrétaire perpétuel de l’Académie de chirurgie.
302.
Sir Benjamin HALLOWELL
(1760-1834) amiral anglais. L.A.S., 9 Great George Street [Londres] 12 avril 1815,
à My Lord [probablement Lord Melville, Premier Lord de l’Amirauté] ; 3 pages in-4 ; en anglais.
600/800
Très intéressante lettre sur l’évasion de Napoléon de l’île d’Elbe.
Hallowell a toujours été d’avis que toute la Marine de Grande-Bretagne n’aurait pu empêcher Bonaparte de s’évader. Vu
la proximité du Continent, il aurait pu choisir un moment favorable, où le vent et le temps lui étaient propices, la nuit, pour
s’enfuir à Piombino en bateau, et tant que le traité était en vigueur, ils n’avaient pas le droit de faire un blocus des ports. Si le
colonel Campbell avait été à Porto Ferrajo au moment de l’embarquement des troupes, ou avait eu quelque information que
ce soit de pareil projet, la
Partridge
, et le navire à Gênes, auraient pu être placés de manière à les intercepter... Hallowell, s’il
avait trouvé Bonaparte dans une situation suspecte, soit près de la côte d’Italie à un moment de trouble sur le Continent, soit
se dirigeant vers la France ou Gênes, s’en serait emparé et l’aurait détenu à bord de la
Malta
, en attendant des instructions du
gouvernement de S.M., et il l’a bien fait savoir à l’amiral Penrose, lorsque ce dernier l’a remplacé dans son commandement.
Mais tant que Bonaparte limitait ses excursions en mer aux ports d’Elbe et à l’île de Planosa, il était protégé par le traité, et
selon le ministre de S.M. à Palerme, Lord Castlereagh avait admis sa prise de position de Planosa... Du reste, Bonaparte avait
des facilités pour communiquer avec toute la Méditerranée, grâce à sa corvette et aux vaisseaux naviguant sous son drapeau.
La première est allée à Gênes, Marseille et Naples, à diverses époques, et Hallowell suppose que toutes ses communications
politiques furent remises à des officiers de confiance, pour éviter le risque d’interception. Ses communications avec Murat
étaient constantes, et Hallowell a toujours considéré que tout acte de ce dernier a été dirigé par Bonaparte ; même en ce moment,
où il professe sa dévotion aux Alliés dans leurs préparatifs contre la France, Murat obéit sans doute aux ordres de Bonaparte...
Reproduit en page 99
303.
HENRI III
(1551-1589) Roi de France. L.S. avec compliment autographe « Vre bon amy Henry », Boulogne
8 juillet 1568, à Jean de Senarpont, lieutenant en Picardie ; demi-page in-fol., adresse.
500/600
Lettre accompagnant une réponse du Roi « Monseigneur et frere », priant Senarpont « de continuer en la bonne volonté ou
vous estes de faire observer son edict de pacification aussy de mettre peyne dapprendre des nouvelles le plus que vous pourrez
pour nous en advertir »…
Reproduit en page 99
304.
HENRI IV
(1553-1610) Roi de France. P.S. « Henry », contresignée par Louis Potier, au camp de Pas [en Artois]
octobre 1597 ; 1 page in-fol. (petit manque marginal et fente, contrecollé anciennement).
400/500
Il certifie que Gédéon de Mazy [des Mazis], seigneur de Chalon, est en son armée, à son service, et qu’il doit donc être
déchargé « de la contribution au ban et arriereban »...