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92.
Loïe FULLER
(1862-1928) danseuse. L.A.S.,
Sunday
, à Louise Abbéma ; 2 pages in-8 en-tête des
Folies-Bergère
;
en anglais.
200/250
Des amis à elle devant quitter Paris pour les États-Unis quelques jours plus tard, elle souhaite leur consacrer tout son temps,
et propose un rendez-vous le lundi suivant…
93.
Paul GÉRALDY
(1885-1983) poète et auteur dramatique. 3 manuscrits autographes signés, 6 L.A.S. et une carte
de visite a.s. à Jacques Patin du
Figaro
; 17 pages in-4 et in-8.
300/400
Ces manuscrits de chroniques écrites pour
Le Figaro
, avec ratures et corrections, ont servi pour l’impression.
Paris et nous
(5 p. in-4) relate une visite au Musée du Louvre pour voir les vases grecs, mais il est attiré par tant de choses, qu’il a vues enfant
puis jeune homme, et qu’il redécouvre : après « la Samothrace », les Titien, Le Greco, Velasquez, les salles françaises : « Clouet :
je connaissais, je sais… Mais c’est comme si, tout-à-coup, je voyais en face de moi la vraie figure de la France »…Si bien qu’il
est trop tard pour les vases grecs, et il conclut : « Les artistes !... A l’âge où on connait les hommes, et où on s’est penché quelque
peu sur soi-même, on ne s’entend plus qu’avec eux ». Dans
Un départ
(3 p. ½ in-4), Géraldy évoque Marie-Thérèse Piérat qui
vient de mourir (29 mai 1934) : « elle a été longtemps l’âme du Théâtre-Français, une façon de vedette discrète, sans réclame,
une grande vedette pourtant, d’une qualité plus rare que les vedettes à gros tapage. Elle était si femme qu’en face d’elle on
oubliait la comédienne »… Beau poème,
Passé
(3 p. in-4) : « Je t’exhume de mes coffrets / et secoue ta cendre au vent frais : de
mes fenêtres. / Je te jette. Je te bannis »… La correspondance avec Jacques Patin concerne principalement l’envoi et la correction
de ces chroniques.
94.
Edmond de GONCOURT
(1822-1896). 2 L.A.S., 1885-1887, [à Mlle Marie Abbatucci (demoiselle d’honneur de
la Princesse Mathilde)] ; demi-page in-8 chaque.
100/150
19 mars 1885.
« Vous me feriez vraiment un grand, un très grand plaisir si vous vouliez venir prendre avec la princesse une
tasse de thé dans mon
grenier
. Je ne vous fais cette invitation au milieu de votre deuil et de votre tristesse que parce que vous ne
rencontrerez chez moi que […] les Zeller, Mme de Girardin, Mme de Nittis »...
26 décembre 1887.
« Serez-vous assez gentille,
assez bonne, assez serviable, pour m’acheter pour ma filleule, quatre perles à 50 francs semblables à celles de l’année dernière.
Ma reconnaissance durera jusqu’au jour de l’année prochaine »...
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