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144.
MARGUERITE DE LORRAINE, duchesse d’ORLÉANS
(1615-1672) fille du duc François II de Lorraine, elle fut
la seconde épouse (1632) de Gaston d’Orléans,
Monsieur
, frère de Louis XIII.
Lettre autographe signée de son monogramme, 26 octobre [1659], à
SON
FRÈRE
Nicolas-François duc de L
ORRAINE
;
2 pages in-4, adresse avec traces de cachets de cire rouge.
500/700
A
U
SUJET
DE
LA
LIBÉRATION
DE
LEUR
FRÈRE
AÎNÉ
C
HARLES
IV
DUC
DE
L
ORRAINE
,
QUI
AVAIT
ÉTÉ
PRISONNIER
DES
E
SPAGNOLS
PENDANT
CINQ
ANS
.
Elle dit à son frère de continuer à agir comme il l’a déjà fait ; « de mon cottez je feray tou ce que je pouray enverre laisnee, mais
jan suis la qui faut que laisnee soit informez par quelqun qui ne luy soit point suspect, de touce qui cest passez depuis sa détention,
car comme y na estay informez que par des gens qui naymoit point votre mestre cela nest pas estrange qui nayt pas sceut ce qui le
justifiez, mais des qui sera sur la frontiere y faut qui trouve un homme qui luy die ce qui se peut dire la desus et que je scay bien
qui le satisfera »... Elle ne désire que son intérêt et le servir. Elle demande de brûler cette lettre « et toutes celles quavez et mon
frere de moy »...
Librairie Les Autographes, 1998
.
145.
MARGUERITE DE LORRAINE, duchesse d’ORLÉANS
(1615-1672) fille du duc François II de Lorraine, elle fut
la seconde épouse (1632) de Gaston d’Orléans,
Monsieur
, frère de Louis XIII.
Lettre autographe signée « Marguerite de Lorraine », [février 1660], à L
OUIS
XIV ; 1 page in-4, adresse « Au Roy
Monseigneur », cachets de cire noire (brisés).
800/1 000
B
ELLE
LETTRE
À
L
OUIS
XIV
APRÈS
LA MORT
DE
SON MARI
G
ASTON
D
’O
RLÉANS
(à Blois le 2 février 1660).
« Je nay point de parolles pour faire entendre à Vostre Majesté combien je luy suis obligée des sentimens quelle a eu pour
Monsieur pendant sa maladie et davoir envoyé un gentilhomme pour en apprendre des nouvelles. Maintenant quil est arrivé toute
autre chose que les Medecins n’avoyent preveu je supplie les larmes aux yeux vostre Majesté de me donner et a mes filles qui ont
lhonneur de luy estre si proches de parenté la protection et les assistances que nous esperons de sa bonté et de sa justice. Pour
moy qui accablée d’afflictions ne respire que le Ciel je me propose de demander incessamment a Dieu par mes prieres quil comble
vostre Majesté dautant de felicitez que luy en souhaite sa tres humble et tres obeissante servante et sujete »…
146.
MARIE DE GONZAGUE
(1611-1667) Reine de P
OLOGNE
; duchesse de N
EVERS
, un temps fiancée à Cinq-Mars, elle
épousa successivement deux Rois de Pologne : en 1646 Ladislas IV Vasa (1595-1648), puis en 1649 Jean II Casimir
Vasa (1609-1672).
Lettre autographe signée de son monogramme, Dantzig 9 avril 1660, au maréchal duc de G
RAMONT
; 2 pages in-4,
adresse avec cachets de cire rouge aux armes sur lacs de soie verte ; en français.
1 000/1 500
S
UR
LA MORT
DU
R
OI
DE
S
UÈDE
C
HARLES
X
ET
L
’
ARRÊT
DES
NÉGOCIATIONS
.
Elle a reçu sa lettre de Pau... « Se n’est pas la mort du roy de Suede qui cause nos chagrins mes linportunité de ses commisere qui
se sont relachés de leur facheuse demende, mes chicane sur toute les paroles tellement que nos traités sont encore sans comclusion.
Desnoiers ne lavoit-il pas bien predit que set inconmode personnage ne viveroit guesre les Suesdois qui sont ici comfesse quil
estoit insuportable capable de ruiner leur peis. Baucoup de vice et ses vertus naloit qua la destruction. La mesme nuit de sa mort
a luy il se fit une clarté et un bruit enler entierement extraordinere je pance quil vouloit en passant dire adieu a la Prusse qui luy
avoit esté sy chere enfin Dieu nous donne la paix partout »... Elle a appris que Mme de L
ANGERON
serait gouvernante des petites
d’Orléans ; puis elle évoque longuement une affaire concernant la sœur de Mme de Langeron : « soies asuré que le seul amour du
bien laffera agir que les menasse de quelque nature quelle soit nauront aucune forse »….
Vente 22 juin 1874
(Étienne Charavay, n° 109).
147.
Élisabeth de B
OURBON
-V
ENDÔME
, duchesse de NEMOURS
(1614-
1664) petite-fille d’Henri IV et Gabrielle d’Estrées, fille de César de
Bourbon duc de Vendôme et de Françoise de Lorraine, épouse (1643)
de Charles-Amédée de Savoie-Nemours (1624-1652), tué en duel par
son beau-frère le duc de Beaufort.
Lettre autographe signée « EdV duchesse de Nemours », [1660 ?, au
cardinal M
AZARIN
] ; 2 pages in-4.
400/500
Si elle avait cru que ses lettres pouvaient être utiles à son Éminence, elle
aurait écrit souvent, comme elle l’a fait « dans le plus fort de la maladie du
roy »... Le comte de B
ÉTHUNE
pourra témoigner en sa faveur ; elle supplie son
Éminence de continuer sa grâce à l’égard de ses filles, et d’« assurer le roy que
personne de son royaume n’a prié de meilleur cœur pour sa conservation et
n’a plus de joye de ce quil luy a pleu, nous le redonner que moy ; la crainte
que jay de l’importuner me retient de luy faire scavoir moy mesme je ne
doute point que luy estant tres considerable comme vous lestes il ne reçoiven
beaucoup mieux de vostre eminence les complimens que vous aures la bonté
de luy faire pour moy »...