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C
ONDOLÉANCES
POUR
LA MORT DE
S
IGISMOND
C
ASIMIR
,
PRINCE DE
P
OLOGNE
(1640-1647), fils du Roi Ladislas (avec sa deuxième femme
Cécile-Renée d’Autriche) et beau-fils de Marie de Gonzague.
Si elle ne craignait de manquer à ce qu’elle doit à Sa Majesté, elle n’aurait osé lui rendre ce devoir de crainte de l’importuner,
« sachant tres longtamps que je n’ay été onorée de vostre souvenir don je suis tres afligée mes an se rancontre de la perte quelle a
fete de monsieur le prince de Poulongne vostre beau fils jay creu quelle auroit agreable que je lasurase que jay pris la par que je
dois a se qui la touche et que de toutes les servantes de VM il ni an a pas une qui conserve une plus veritable pasion pour son
servise que moy »…
Reproduction page 74
127.
Marie-Madeleine de Vignerot, duchesse d’AIGUILLON
(1604-1675) femme de lettres et salonnière (Corneille
lui dédia
Le Cid
), nièce et héritière de Richelieu, qui acheta pour elle le duché d’Aiguillon, dame d’atours de Marie
de Médicis, elle se consacra aux œuvres charitables de Saint Vincent de Paul.
Lettre autographe signée « La duchesse d’Aiguillon », Paris 14 mai 1649, au maréchal de B
RÉZÉ
; 1 page in-fol., adresse
avec cachets de cire rouge aux armes sur lacs de soie blanche.
400/500
Elle approuve comme une « grande justisse d’avoir envoié vostre compagnie de gens darmes à Mirebeau […] vous aves le mesme
pouvoir sur ce qui est a mon neveu de R
ICHELIEU
que sur ce qui est a vous de sorte que vous pouvez ordonner tout ce quil vous
plaira avec une puissance absolue et envoier aux lieux rebelles que vous jugeres devoir estre chastiés et je tiendrai a une grace
particuliere tout ce quil vous plaira de faire »…
Archives du maréchal de B
RÉZÉ
(2 mai 2007, n° 163).
128.
Marie-MadeleinedeVignerot, duchessed’AIGUILLON
(1604-1675) femme de lettres et salonnière (Corneille lui
dédia
Le Cid
), nièce et héritière de Richelieu, qui acheta
pour elle le duché d’Aiguillon, dame d’atours de Marie de
Médicis, elle se consacra aux œuvres charitables de Saint
Vincent de Paul.
Lettre autographe signée « La duchesse d’Aiguillon », Paris
17 décembre 1649, [au cardinal de M
AZARIN
] ; 2 pages in-4,
adresse à « Monsieur le Cardinal » avec cachets de cire rouge
aux armes (brisés).
600/800
S
OUTIEN
À
M
AZARIN
PENDANT
LA
F
RONDE
.
« Vous deves estre bien satisfait de la grace que Dieu vous a faite
de reprendre une ville et de gaigner une bataille en quatre jours se
sont deux services assez considerables et importans a lestat pour
obliger ceux qui en souhaittent ardemment la grandeur comme
moi et qui sont aussi attachés a vostre servise particulier que je
la suis, a s’en rejouir avec vostre Eminence »... Elle en a éprouvé
une joie incroyable, et espère que la paix suivra cette victoire...
Elle ajoute : « M. de S
AINTE
-M
AURE
est arrivé qui attant lefest des
promesses de la Raine et de vostre E
ce
. Je la suplie d’en donner
ordre à Mr L
E
T
ELLIER
et pour le restablissement du S
r
de S
CUDERI
dans le fort de Nostre Dame de la Garde Mr de B
RIENNE
attant le
commandement de vostre Eminence ».
O
N
JOINT
une pièce signée par une autre nièce du Cardinal, Marie
du Cambout-Coislin duchesse d’É
PERNON
(1614-1691), 5 janvier
1671, concernant la succession de son mari Bernard de Nogaret de
la Valette, duc d’Épernon, mort en 1661.
129.
Jeanne de S
CHOMBERG
, duchesse de LIANCOURT
(1600-1674) fille du maréchal Henri de Schomberg, son premier
mariage (1618) avec François de Cossé-Brissac fut cassé (1619), et elle épousa (1620) Roger du Plessis duc de Liancourt
(1598-1674) ; amie et protectrice des solitaires de Port-Royal.
Lettre autographe signée « J de Schonberg », [La Rocheguyon novembre 1650], à Léon Bouthillier, comte de C
HAVIGNY
,
avec post-scriptum auographe signé du duc de L
IANCOURT
; 1 page et demie in-4, adresse au verso avec cachets de cire
rouge (brisés).
250/300
« Vostre latin nous fait voir que vous estes aussy guay a Chavigny qua Paris, et le soing que vous avez daprendre de nos nouvelles
nous fait conoistre que cet élongnement nest pas plus dommageable a vos amis qu’a vous puis que vous les aimez tousjours
également, sy jeusse peu trouver quelqu’un ceans qui eust sceu le grec je vous eusse dit en cette langue la joye que jay de lun et de
lautre, car je voudrois fort que vous neussiez nul avantage sur moy dans les temoignages que vous nous donnez de vostre amitié »…
Le duc de L
IANCOURT
ajoute : « Vostre gayeté me console en quelque fasson de vostre eloignement puisquelle maprend que vous
estes tousjours en bonne santé je prie Dieu de tout mon cœur quil vous la conserve longtemps »…
Vente 6-7 mars 2007
(n° 546).