67
P
RÉCIEUSES
ET
FEMMES
DE
LETTRES
107.
Catherine de V
IVONNE
, marquise de RAMBOUILLET
(1588-1665) célèbre précieuse ; fille de Jean de Vivonne
sieur de Pisany et de Giulia Savelli, elle épousa (1600) Charles d’Angennes marquis de Rambouillet (1577-1651).
Pièce signée « Cdangennes » et « Caterine de Vivonne Savelle », Paris 8 mai 1613 ; 1 page infol. (bords un peu
effrangés).
500/600
R
ARE
DOCUMENT
SIGNÉ
PAR
LA
CÉLÈBRE
P
RÉCIEUSE
ET
PAR
SON MARI
C
HARLES
D
’A
NGENNES MARQUIS
DE
R
AMBOUILLET
. Les deux époux
donnent procuration à M. Duguet, fermier du marquisat de Pisani, pour poursuivre la vérification de la seigneurie de Faye,
appartenant pour moitié à la marquise.
Vente 30 octobre 2001 (n° 228)
.
108.
Anne de ROHAN
(1584-1646) poétesse protestante, fille de René II de Rohan et de Catherine de Parthenay, avec
qui elle subit le siège de La Rochelle.
Lettre autographe signée « Anne de Rohan », à Mme de B
RÉZÉ
; 2 pages petit in-8, adresse avec petits cachets de cire
rouge à son chiffre couronné sur lacs de soie bleue.
300/400
T
RÈS
RARE
. « L’esperense que javois de vous treuver [à] Angers à la Tousainct me fist partir pour vous y aler dire adieu mais je feu
si maleureusse que vous ni estiez point. Sest pourquoy j’ay recours à sest lestre pour vous continuer les asurenses de mon servise
et de mon afection. Croiant partir dan sainc ou six jours pour men aler à Paris je vous suplie tres humblement quenquorre que je
sois privée pour quelque temps du contentement de vous voir que je ne le sois point de lhonneur de vos bonnes grases »…
G. Morssen, 1959
.
109.
Anne Doni d’A
TTICHY
, comtesse de MAURE
(1600-1663) précieuse et épistolière, célèbre par son esprit, sa beauté
et son noble caractère, elle fut la « princesse d’Arménie » de Madeleine de Scudéry ; elle avait épousé (1637) Louis de
Rochecouart, comte de Maure (1601-1663).
Lettre autographe signée « Attichy », Attichy 19 octobre 1631, [au cardinal de R
ICHELIEU
] ; 2 pages in-fol. 500/700
S
UPPLIQUE
LORS
DU
PROCÈS
DE
SON
ONCLE
LE
MARÉCHAL
L
OUIS
DE
M
ARILLAC
, emprisonné pour avoir pris part au complot contre
Richelieu, en procès depuis mai 1631 à Verdun, devant une commission extraordinaire de justice. [Le maréchal sera condamné à
mort et exécuté le 10 mai 1632.]
Elle prie le cardinal d’obtenir pour elle auprès du Roi l’autorisation d’aller solliciter à Verdun les juges du maréchal de M
ARILLAC
,
et de s’entretenir avec ce dernier « en la sorte qu’il plaira a sa majesté ». Elle lui demande « pour la plus grande grace que je puisse
jamais recevoir de vous le moyen d’aler exposer pour cela le peu de vie quy me reste. Je say que vous estes si genereus que je ne
puis croire que vous voulussies refuser a une personne qui a toujours fait profession destre vostre tres humble servante d’honorer
vostre maison sur toute chose et d’avoir eu l’honneur destre aimee de tous ceus qui vous sont les plus proches une chose qui
vous est si facille et quelle en estime plus que sa vie. [...] J’en ay encore une autre a vous demander tres humblement pour que
des advocats de Paris puissent aller suivant le jugement rendu par les juges le 25
eme
de septembre dernier servir de conseil a M
r
le mar
al
de Marillac parce que pas un ni veut aller sans la permission du roy et cependant cest arest seroit inutille les juges ne
donnant nonobstant les difficultes nul delay a M
r
le mar
al
de Marillac »... Elle termine par une dernière supplication : « Je vous le
demande a genoux »...
Librairie ancienne Georges Privat
.
110.
Julie d’ANGENNES, duchesse de MONTAUSIER
(1607-1671) célèbre précieuse, dite « l’incomparable Julie » ;
fille de Charles d’Angennes marquis de Rambouillet et de la marquise, elle épousa en 1645 son soupirant Charles de
Sainte-Maure duc de Montausier (1610-1690), qui avait fait composer pour elle
La Guirlande de Julie
.
Lettre autographe signée « Dangennes », [juillet 1638], au cardinal de L
A
V
ALETTE
; 4 pages et quart in-4, adresse avec
cachets de cire rouge à son chiffre sur lacs de soie bleue.
1 200/1 500
B
ELLE
LETTRE
ÉCRITE AVANT
SON MARIAGE AU
SUJET DE
SON
FRÈRE
Léon-Pompée d’A
NGENNES
, marquis de P
ISANI
(1615-1645), qui décida,
contre l’avis de ses parents, de rejoindre le cardinal de L
A
V
ALETTE
, lorsque ce dernier se démit de son archevêché de Toulouse en
1628 pour embrasser une carrière militaire ; il fut tué à Nördlingen.
… /…
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