60
94.
MARIE DE MEDICIS
(1573-1642) Reine de France ; fille de François I
er
de Médicis, Grand-Duc de Toscane, et de
Jeanne d’Autriche, elle fut (1600) la seconde femme d’Henri IV, et la mère de Louis XIII.
Lettre autographe signée « Marie », Paris 20 novembre 1627, à « mon cousin le Cardinal de R
ICHELIEU
» ; 1 page in-4,
adresse au verso avec cachets de cire rouge aux armes sur lacs de soie rose.
3 000/4 000
S
UR
LA
CAPTURE
DE
W
ALTER
M
ONTAIGU
,
AGENT
DE
B
UCKINGHAM
.
« Mon cousin je nay pas voulu arester un moment ce porteur qu’envoye le s
r
de Bourbonne au Roy Monsieur mon filz pour luy
dire la nouvelle de la prise quil a faite de Montegu avec tout son equipage et les memoires et papiers. Jay donné ordre pour faire
arriver le tout icy le plus tost quil sera possible sur quoy jattendré ce que le Roy Monsieur mon filz aura agreable qui soit fait »…
95.
Madeleine de S
ILLY
, comtesse de Rochepot, dame d’ANGENNES du FARGIS
(†1639) dame d’atours d’Anne
d’Autriche, femme du diplomate Charles d’Angennes, sieur du Fargis, elle intrigua contre Richelieu et fut exilée
après la journée des Dupes.
Pièce signée « Magdeleine de Silly », 31 décembre 1627 ; vélin obl. in-4.
100/150
« Madelaine de Silly dame du Fargis dame datour de la Royne » reçoit de M. d’A
RGOUGES
« Tresorier general des maison et finances
de ladite dame Royne la somme de six cens livres a nous ordonnee pour nos gaiges de la presente annee a cause de nostre dite
charge de dame d’atour de Sa Ma
té
»...
Vente 15 décembre 2009
(n° 349).
96.
ANNE D’AUTRICHE
(1602-1666) Reine de France ; fille aînée du roi Philippe III d’Espagne et de l’Archiduchesse
Marguerite d’Autriche, femme (1615) de Louis XIII, et mère de Louis XIV, pendant la jeunesse duquel elle exerça la
Régence.
Lettre autographe signée « Anne », Paris 10 mars 1629, au cardinal de R
ICHELIEU
; 1 page et demie in-4, adresse avec
cachets cire rouge à ses armes sur lacs de soie rose (grand portrait gravé joint par Nanteuil d’après Mignard).
4 000/5 000
B
ELLE
LETTRE
POLITIQUE
OÙ
LA
R
EINE
INTERVIENT
AUPRÈS
DE
R
ICHELIEU
POUR
HÂTER
LES
NÉGOCIATIONS
DE
PAIX
AVEC
L
’E
SPAGNE
.
Elle lui a écrit depuis peu sur le désir qu’elle a de l’accommodement des affaires présentes, et « comme je ne puis cesser de le
souhaiter je ne puis aussy manquer de vous faire instance dy travailler et que je suis maintenant avec plus desperance que jamais
ayant sceu par le retour de Botru [l’académicien Guillaume B
AUTRU
, envoyé en ambassade en Espagne] et ce que lambasadeur ma
dit que le Roy monsieur mon frere [P
HILIPPE
IV] cestoit disposé a donner toute la satisfaction posible en ce subject. Cest ce qui me
fait vous prier de ne perdre point de tamps a conclure ceste affaire et de ne soufrir pas que les choses sanguicient [?] davantage
car quoy que je ne puisse douter que quelque resolusion que le Roy monseigneur [L
OUIS
XIII] preigne elle ne soit tousjours tres
bonne et que je mi doive conformer […] vous ne me sauriés obliger en rien de plus sensible quen faisant la pais. Le public en aura
les advantaiges et moy en particulier la joye et tout le bien qui man arivera »…
Reproduction page 58
97.
ANNE D’AUTRICHE
(1602-1666) Reine de France ; fille aînée du roi Philippe III d’Espagne et de l’Archiduchesse
Marguerite d’Autriche, femme (1615) de Louis XIII, et mère de Louis XIV, pendant la jeunesse duquel elle exerça la
Régence.
Lettre autographe signée « Anne », Paris 3 mai 1629, au cardinal de R
ICHELIEU
; 1 page in-4, adresse, cachet cire rouge
à ses armes sur lacs de soie rose.
2 500/3 000
B
ELLE
LETTRE
ASSURANT
R
ICHELIEU
DE
SON
AFFECTION
.
« Mon cousin la bienveillance que je vous ay tousjours porté et que vous me donnés suject de vous continuer ne veut pas que
je laisse aller P
ETIT
que jenvoye au Roy monseigneur [L
OUIS
XIII] sans vous faire part de mes nouvelles et vous asseurer de mon
affection cest ce que je lay chargé de vous dire et vous prier de ma part de croyre quen toutes occasions vous me cognoitrés vostre
bonne et bien affectionée cousine »…
Pierre Berès
.
98.
Anne de P
IENNES
, duchesse d’HALLUIN
(1591?-1641) elle transmit la dignité de pair de France et le titre de duc
d’Halluin à ses deux maris successifs, Henri de Nogaret comte de Candale en 1611 (mariage annulé en 1618), puis
Charles de Schomberg, le futur maréchal, en 1620.
Lettre autographe signée « Anne d’Hallwin », à M
ONSIEUR
[G
ASTON
D
’O
RLÉANS
] ; 1 page in-4, adresse au verso
« A Monsieur » avec petits cachets de cire rouge sur lacs de soie verte.
250/300
« Ne voulant james manquer à tout ce que je vous dois et aiant apris que vous vous estes trouvé mal jenvoye ce laquais pour man
raporter des nouvelles suppliant dieu de tout mon cœur quelle soie telle que les desire vostre tres humble servante et qui me rende
assez heureuse pour vous pouvoir temongner par mon obeissance et treshumble service le grand desir que jay de meriter lhonneur
de vos bonnes graces toutes mes actions tenderont a cela »…
[Saint-Simon raconte la dispute de préséance qui eut lieu au mariage de Gaston d’Orléans avec Mademoiselle de Montpensier,
en 1626, entre les duchesses d’Halluin et de Rohan.]
Charavay
.