102
169.
MARIE-LOUISE D’ORLÉANS
(1662-1689) Reine d’E
SPAGNE
; fille de
Monsieur
Philippe d’Orléans et Henriette
d’Angleterre, première épouse (1679) de Charles II d’Espagne (1661-1700).
Lettre signée « Yo La Reyna », Madrid 25 septembre 1682, au cardinal Raimondo C
APIZUCCHI
; contresignée par Joseph
P
ACHECO
Y
Z
APATA
; sur 1 page grand in-fol., adresse au verso avec sceau aux armes sous papier ; en espagnol. 250/300
Elle lui adresse ses félicitations sur sa nomination au cardinalat. R
ARE
.
Librairie Les Autographes, 1998
.
170.
MARIE-ANNE-CHRISTINE DE BAVIÈRE
(1660-1690) D
AUPHINE
de France ; fille de l’Électeur de Bavière
Ferdinand, épouse (1680) du Grand Dauphin (fils de Louis XIV), mère du duc de Bourgogne et de Philippe V d’Espagne.
Lettre signée « M. Anne Chrestienne », Versailles 12 février 1683, au cardinal Raimondo C
APIZUCCHI
; 1 page in-4,
adresse avec cachets de cire rouge aux armes sur lacs de soie rouge (portrait gravé joint).
250/300
« Jay receu avec les sentimens que vous pouvés desirer les temoignages que vous me donnés par vostre lettre de la part que
vous prenés à ma conservation. Je ne doute pas que les vœux que vous avés fait au Ciel pour ce sujet ne soient exaucés, et j’auray
toujours tres agreables les occasions de vous donner des preuves de l’estime que j’ay pour vostre personne »…
Ancienne collection G
AUTHIER
-L
ACHAPELLE
(10 mai 1872, n° 878).
171.
Louise de L
A
B
AUME
L
E
B
LANC
, duchesse de LA VALLIÈRE
(1644-1710) maîtresse de Louis XIV, à qui elle donna
quatre enfants de 1663 à 1667, elle se fit carmélite.
Lettre autographe signée « S
r
Louise de la misericorde R C I », 5 avril, à Pierre-Daniel H
UET
, évêque d’Avranches ;
3 pages in-8, adresse (légères rousseurs).
1 500/2 000
B
ELLE
ET
RARE
LETTRE
,
ÉCRITE
DU
COUVENT
DES
C
ARMÉLITES
DU
F
AUBOURG
S
AINT
-J
ACQUES
.
« Nous avons este toutes tres sensibles a ce que vous nous dites de flateur dans la lettre que nous a remis M
r
Dodart. S
r
Eulalie
nest pas retablie tant sans faut elle a la poitrine tres mauvaise et un grand rume qui luy remplit de maniere que lon peut craindre
une idropisie de poulmon elle a demendee les Sacrements cest une veritable Sainte plust a Dieu quapres tous mes crimes passés
et mes infirmités presentes je feusse au moment de la mort et de la misericorde de mon dieu »…
Achat 21 avril 1846
.
Reproduction page 101
172.
Françoise Athénaïs de Rochechouart de Mortemart, marquise de MONTESPAN
(1640-1707) épouse (1663)
d’Henri de Pardaillan de Gondrin marquis de Montespan, elle fut la favorite de Louis XIV à qui elle donna sept
enfants de 1669 à 1678.
Lettre autographe, Clagny 2 juin 1693, à Pierre-Daniel H
UET
, évêque d’Avranches (sous-précepteur du Dauphin) ;
3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes.
1 500/2 000
B
ELLE
LETTRE
ÉCRITE
DU
CHÂTEAU
DE
C
LAGNY QUE
L
OUIS
XIV
AVAIT
FAIT
CONSTRUIRE
POUR
SA
FAVORITE
.
« Je vous feray justisse de chifonne (?) dès que lon me laura faitte de vous. Je man suis plinte a tout le monde et rien ne vous a
sauvé les marque de ma colesre que de ne savoir par ou il vous falet faire tenir mes lestre. Presantement que Me de Costre (?) nous
a donné la connesance du pere B
OURDALOUE
je vous les anvesray par luy. Sy je nestest point si mal contante de vous je vous direst
que le mariaige ne changera rien aus procès que lon feset auparavant. Nous avons a faire aus personne du monde les plus resonnable
de sorte que le bois de Lepeau, le cabinet de St Joseph Fontevraux mesme oront plus dusage que jameet sy de vostre coste vous
pouvest retrouver cette complesance dont on vous a tant loué mais que lon ne reconest plus presentemant ».
Ancienne collection Alfred M
ORRISON
(t. IV, p. 294).
Reproduction page 101
173.
Marie-Anne de B
OURBON
, princesse de CONTI
(1666-1739) « M
ADEMOISELLE
DE
B
LOIS
», fille légitimée de Louis
XIV et de Louise de La Vallière, elle épousa (1680) Louis-Armand de Bourbon prince de Conti (1661-1685) ; une des
plus jolies femmes de la Cour.
Lettre autographe signée « Marie Anne de Bourbon L de France », [fin août ou septembre 1697], à Louis-Joseph de
Bourbon, duc de V
ENDÔME
; 3 pages in-4, adresse avec cachet de cire rouge aux armes (un coin déchiré par bris du
cachet).
600/800
B
ELLE
LETTRE
APRÈS
LA
PRISE
DE
B
ARCELONE
PAR
LE
DUC
DE
V
ENDÔME
(10 août 1697).
« Que direz vous monsieur davoir esté si longtemps sans entendre parler de moy dans une occasion aussy glorieuse pour vous
que la prise de Barcelonne mais je ne trouvois pas la poste assés seüre et je nay point esté informée du depart des couriers. Je
vous avoue mesme que je nay pas esté si en peine que vous me puissiez soupconner de vous oublier cette année que je laurois
esté lautre fois scachant que vous devez estre plus persuadé que jamais de linterest que je prends à tout ce qui vous peut arriver.
Je suis tres aise aussy monsieur que vostre santé soit meilleure [« Cette grande maladie de M. de Vendôme était la vérole. Il fut
marqué et demeura fort défiguré du nez fort raccourci et aplati » (Saint-Simon)]. Jay bien des temoins icy du soin que jay eu de
men informer, cest une chose aisée à croire que je my interesse et plus on vous connoit plus on est aise de pouvoir conter pour son
amy un homme aussy estimable que vous lestes. Il faudroit je crois parler moins grossierement mais vous scavés monsieur que je
suis fort embarassée de faire des complimens. Je scais seulement dire ce que je pense peut estre trop vivement. Ne trouvés pas je
vous prie que ce soit un defaut car je ne pourrois jamais me corriger »… En post-scriptum, elle fait des compliments pour le Grand
Prieur (Philippe de V
ENDÔME
, frère de Louis-Joseph, malade comme son frère)…
Ancienne collection Marcel P
LANTEVIGNES
(8 mars 1977, n° 30).
Reproduction page 101