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165.
Anne-Marie de L
A
T
RÉMOILLE
, princesse des URSINS
(1641-1722) fille de Louis II de La Trémoille, mariée
successivement (1646) à Blaise de Talleyrand-Chalais (1638-1670), puis (1675) au prince romain Flavio Orsini duc de
Bracciano (1620-1698), elle francisa son nom et vint à la Cour d’Espagne comme
Camarera Mayor
; par l’ascendant
qu’elle prit sur Philippe V, elle régenta l’Espagne de 1701 à 1714.
Lettre autographe signée « Mariane de la Trémoille », [12 décembre 1674], à une Altesse Sérénissime ; 2 pages et quart
in-fol. (quelques légères rousseurs).
1 000/1 200
L
ETTRE
SUR
LA
NÉGOCIATION
DE
SON MARIAGE
AVEC
LE
PRINCE
ROMAIN
F
LAVIO
O
RSINI
.
Elle remercie son correspondant pour ses courriers, et de la bonté dont il l’honore ; la lettre qu’elle adressait au duc de V
ITRY
a été égarée… « Je supplie tres humblement V.A.S. de croire que je nay pu manquer a un si juste devoir et que l’effect de ses
lettres et de sa protection a esté pour moy dans ceste cour d’un honneur et d’un aventage extrême, je puis luy dire mesme dans
l’establissement qu’on ma proposé dans la maison urssine [Orsini] quil a plu a S. M
té
dagréer en quelque sorte de souhaits, par un
excez de bonté, ceste consideration y a eüe tres grande part, comme dailleurs il ni en peut avoir en moy qui en approche. Je supplie
tres humblement V.A.S. de vouloir me continuer les mesmes graces a l’avenir et de me protéger dans lachevement de cette affaire
et dans les suittes quelle aura, et aupres de S.M. et dans ceste cour, ou son rang et la vénération qu’on a pour elle la rendent si
puissante »… Elle loue les services que lui a rendus l’abbé B
ASCHI
: « son affection et son habileté mont esté si utiles que je ne puis
mieux les reconnoistre qu’en suppliant V.A.S. de vouloir bien luy en tesmoigner quelque gré ».
Vente 8 mars 1962
(J. Arnna, n° 136).
166.
HEDWIG-ELEONORA
(1636-1715) Reine de S
UÈDE
; fille de
Friedrich III von Holstein-Gottorp et de Marie-Élisabeth de Saxe,
elle épousa (1654) le Roi de Suède Karl X Gustav (1622-1660) ;
elle assura la Régence pendant la minorité (1660-1672) de leur fils
unique Charles XI, puis (1700-1713) pendant celle de son petit-fils
Charles XII.
Lettre signée « Hedwig Eleonora R », Stockholm 27 décembre 1676,
au marquis Isaac de F
EUQUIÈRES
, ambassadeur de France ; 1 page
in-fol., adresse ; en français.
800/1 000
S
UR
LA VICTOIRE DE
C
HARLES
XI
DE
S
UÈDE
SUR
LE
R
OI DE
D
ANEMARK
C
HRISTIAN
V, le 14 décembre 1676, à Lunden.
Elle remercie très affectueusement Feuquières de ses félicitations : « je
me contente particulierement de ce, que le Roy mon Fils vous a eu comme
témoin de cette rencontre non moins sanglante, qu’elle est illustre et
glorieuse, dont l’evenement je reconnois avoir eu dependu plustost de la
grace et de l’assistence toute particuliere de Dieu, que de la valeur des
hommes ou du pouvoir de la fortune »... C’est pourquoi elle prie le même
bon Dieu, pour qu’il augmente toujours leurs succès « pour le bien commun
de deux Rois et de deux Couronnes alliez »...
Vente 12 décembre 1874
(Étienne Charavay, n° 63).