106
179.
Marie-Adélaïde de S
AVOIE
, duchesse de BOURGOGNE
(1685-1712) D
AUPHINE
de France ; fille de Victor-Amédée
II de Savoie, elle épouse en 1697, en vertu du Traité de Ryswyck, Louis de France, duc de Bourgogne (1682-1712),
fils aîné du Grand Dauphin ; elle est la mère de Louis XV.
Lettre autographe signée de son paraphe, Versailles 14 février [1707], à
SA GRAND
-
MÈRE
PATERNELLE
« M
ADAME
R
OYALE
»
[Marie-Jeanne-Baptiste de S
AVOIE
, duchesse de Genève] ; 1 page et quart in-4.
600/800
J
OLIE
LETTRE
ÉCRITE
PEU
APRÈS
LA
NAISSANCE
DE
SON
FILS
LE
DUC
DE
B
RETAGNE
(8 janvier 1707-8 mars 1712).
« Je suis ravie ma chere grand mere de pouvoir vous ecrire et vous dire moy mesme lamitie que jay pour vous je suis bien
persuadée de la part que vous avez pris a mon heureux accouchement et de vostre joie en aprenan que vous aviez un petit fils il
ce porte Dieu mercy fort bien et moy aussy ma teste nest pas encore tout a fait remise de la fluction qui manpecha la semaine
passée de vous ecrire. Vous aprandrai par ma mere la confirmation de la grossesse de ma sœur » [Marie-Louise, Reine d’Espagne]...
Ancienne collection Alfred M
ORRISON
(t. I, p. 112).
180.
Marie-Adélaïde de S
AVOIE
, duchesse de BOURGOGNE
(1685-1712) D
AUPHINE
de France ; fille de Victor-Amédée
II de Savoie, elle épouse en 1697, en vertu du Traité de Ryswyck, Louis de France, duc de Bourgogne (1682-1712),
fils aîné du Grand Dauphin ; elle est la mère de Louis XV.
Lettre autographe signée de son paraphe, Fontainebleau 4 octobre [1707], à
SA
GRAND
-
MÈRE
PATERNELLE
« M
ADAME
R
OYALE
» [Marie-Jeanne-Baptiste de S
AVOIE
, duchesse de Genève] ; 2 pages et demie in-4.
800/1 000
B
ELLE
LETTRE
FAMILIALE
,
PARLANT
DE
SON
FILS
LE
DUC
DE
B
RETAGNE
,
ET
DU
SÉJOUR
DE
LA
COUR
À
F
ONTAINEBLEAU
.
Elle a reçu avec beaucoup de plaisir la lettre de sa grand-mère, marque d’amitié que personne ne mérite mieux qu’elle par sa
tendresse pour elle. « Les derniere nouvelles que j’ay eu de mon fils [Louis duc de Bretagne, né le 8 janvier] sont quil ce porte
fort bien il na encore que deux dens mais jespere quavant que je sois retourné a Versailles il en aura quatre car il en a encore deux
sur le point de percer. Il est toujours gros et gras et na point de galle dont je suis fort aise car il sont fort degoustant quand il an
ont mais il est vrai que cest une marque de santé quand il en ont car cella leur sert de purgation ». Elle se souvient fort bien du
couvent des Carmélites, « de la maniere dont il est tourné et de vostre apartement de vous y avoir esté voir plusieurs foie avec
grand plaisir »… Elle a continué ses « promenades a cheval », qui la divertissent beaucoup, et a été « une foie avec Monseigneur
[son beau-père le Grand Dauphin] pour chercher un loup mais on nen trouva point ce jour la. Jespere y retourner quand la cour
d’Angleterre [Jacques III] sera partie elle san va apres demain car tant quelle est icy je ne songe qua leur amusement ». Puis elle
annonce le retour de l’accoucheur C
LÉMENT
[qui est allé accoucher la Reine d’Espagne Marie-Louise (sœur et belle-sœur de la
duchesse) de son premier-né, Louis, le 25 août] : « il est charmé de la reine et massure que sa santé est parfaitte aussy bien que
celle du prince des Asturies. Adieu ma chere grand mere […] je men vais voir la reine d’Angletterre et chercher la princesse pour
la mener à lapartement »…
Anciennes collections du marquis de L
OYAC
(15 décembre 1877, n° 28)
, Alfred M
ORRISON
(t. I, p. 112)
, Mme G. W
HITNEY
H
OFF
(1934, n° 87),
Marcel P
LANTEVIGNES
(8 mars 1977, n° 16).
181.
Marie-Aurore, comtesse de KOENIGSMARCK
(1670-1728) maîtresse de l’Électeur de Saxe Frédéric-Auguste le
Fort, dont elle eut le futur maréchal de Saxe ; ancêtre de George Sand.
Lettre autographe signée « MA Königsmarck Prevôte du chapitre de Q. »,
Quedlinburg 12 février 1711 ; 3 pages et demie in-4 ; en français (portrait gravé
joint).
1 000/1 500
T
RÈS
RARE
LETTRE
COMME
PRIEURE
DE
L
’
ABBAYE
DE
Q
UEDLINBURG
, au sujet de la dette
de feu son beau-frère, le comte de L
EWENHAUPT
.
Elle a appris le mécontentement de son correspondant touchant son chapitre.
« Je n’ay point oublié lorsque Votre Exelance estoit à la teste des affaires qu’Elle
a bien voulu m’obliger en la personne du defunct Comte L
EWENHAUPT
mon
beau frere, dont je luy resterai toujours redevable, mais à l’eguard de la debte
d’H
ORGUELIN
j’ay cru que Votre Exelance avoit reglé et finit cette affaire selon
le pouvoir qui estoit entre Ses mains, et qu’Horguelin avoit esté payé, puisque
le Roy nous a decourté cette somme […] Mon beau frere estoit trop honnest
homme pour se faire payer deux fois un mesme argeant, et les Ministres du
Roy auroient estés trop clairvoyans quand mesme nous aurions eu assé peu
de confiance pour le pretendre. Vous devez donc estre assuré Monsieur que
l’argeant que mon beau frere devoit à Horguelin, et que vous eutes la bonté de
prandre sur vostre compte, nous a esté decompté. Nous ne pouvons le perdre
deux fois, et votre Exelance sçaura à qui s’adresser pour en tirer satisfaction.
[…] Elle ne peut au reste me porter aucqu’un prejudice, puis qu’Horguelin n’a
pas voulu l’accepter, ne voulant se contanter que des lettres de change de Votre
Exelance : c’est une affaire qui presentement ne regarde ni moy ni ma famille »…
Ancienne collection Constantin Karl F
ALCKENSTEIN
(Leipzig, 2 juin 1856, n° 1424).