15
M
usique
et
S
pectacle
32.
Claude BALLIF
(1924-2004).
M
anuscrit
autographe signé,
Un Avertissement
, 17 octobre 1975 ; 4 pages in-4 avec
ratures et corrections.
100/150
P
réface
à
son
livre
V
oyage
de mon
oreille
(1797). « Il faut écouter avec ton cœur, c’est le secret […] L’idée est enfantine et fait
sourire les grandes personnes de la musique à qui il est vraiment inutile de s’adresser puisqu’elles ne comprendront jamais que
les sons n’ont pas d’âge et contrairement aux mots n’ont pas d’histoire. […] les sons se présentent un peu à la façon des nuages,
toujours reconnaissables et jamais pareils »… Il évoque des souvenirs d’enfance : « C’était déjà une musique pleinement satisfaisante
comme celle que je glorifiais à l’écart des promenades dans les bois, par des formes d’airs timides, comme ceux écoutés, l’oreille
collée sur le bois des poteaux télégraphiques, ou tout à coup vainqueurs pour faire fuir les chiens, passer le temps, se donner du
courage devant l’immense vie muette à occuper, partagée par de la nuit, étrange événement tombant après des jours si simples »...
O
n
joint
une L.A.S., 16 décembre 1987, racontant l’histoire de ce manuscrit.
*
33.
Ludwig van BEETHOVEN
(1770-1827). P.A.S. (fin de lettre) ; 1 page oblong in-12 (5 x 12 cm ; encadrée avec
portrait).
5 000/6 000
Belle signature avec quelques lignes autographes, découpées à la fin d’une lettre. Salutation avec tout son cœur à un ami : « Vom
Herzen lieben / – guten B / dein Freund / Beethoven ».
*
34.
Vincenzo BELLINI
(1801-1835).
M
anuscrit
musical
autographe signé,
Tantum ergo
N° 3 ; 2 pages oblong in-4
(encadré avec portrait).
5 000/7 000
T
rès
rare manuscrit
certifié en marge par le frère du compositeur, Carmelo
B
ellini
(1803-1884)
.
Il s’agit de la partie de 2
e
clarinette (
2
do
Clarinetto
) pour un
Tantum ergo
, composé vraisemblablement à Catane vers 1818 (Bellini
avait 17 ans) ; il se rattache probablement à un des dix essais musicaux envoyés par Bellini au Conservatoire de Naples pour son
admission.
Marqué n° 3, en sol, il commence par un
Larg[he]tto con Esp[ressio]ne
, à 6/8 ; suivi d’un
Allegro
à 2/4. Sur papier à 10 lignes, il
comprend 9 lignes de musique au recto comme au verso (130 mesures) ; les deux dernières lignes, dans le
Stretto
, ont été en partie
biffées. À la fin, Bellini a inscrit :« Finis ».
35.
Louis BEYDTS
(1895-1953). 3 L.A.S., 1931-1936, à Arthur
H
oérée
; 5 pages et demie in-8.
100/120
7.2.31
. Il reçoit sa lettre « trop tard, hélas ! pour aller entendre ta musique dont la réussite complète m’a été vantée par les juges les
plus autorisés ». Il ne sait rien des choses du cinéma... « Mais ni toi, ni
Rapt
n’avez dit votre dernier mot, et je suis sûr de pouvoir
bientôt t’applaudir »...
10.X.1931
, il voudrait lui « jouer l’opéra-bouffe [
La S.A.D.M.P.
] que je viens d’écrire avec Sacha
G
uitry
, et
qu’Yvonne Printemps chantera à la Madeleine au début de novembre »...
16.4.1936
, le remerciant de son article sur la musique de
La Kermesse héroïque
...
O
n
joint
2 L.A.S. à Émile
P
assani
(1938-1941) ; et une longue L.A.S. au violoniste bordelais Gérard
B
égaud
(26 mars 1947), sur
ses projets et son travail pour les musiques de film,
I
nghelbrecht
(« un emmerdeur qui ne conduit
bien
que ce qu’il connaît
très
bien
et qu’il aime
beaucoup
»), etc.
*
36.
Georges BIZET
(1838-1875). L.A.S., [fin 1852 ?], à son « cher Maître » [Antoine
M
armontel
] ; 1 page in-12 (encadrée
avec photographie).
2 000/2 500
B
elle
et
rare
lettre
du
jeune
B
izet
à
son
professeur
de
piano
au
C
onservatoire
(il remporta un second prix de piano en 1851
et un premier prix en juillet 1852).
« Je suis de noce ce soir et cette nuit ne m’attendez pas, je vous prie, demain matin. J’ai eu l’étourderie de ne pas vous prévenir.
J’irai vous voir mercredi à la classe vous dire, si vous avez un instant le scherzo en si b min. de
C
hopin
[op. 31]. Votre élève
dévoué »…
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