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62

145.

Marcel PAGNOL

(1895-1974).

m

Anuscrit

autographe signé,

Fanny à la

Porte Saint Martin

, [1968] ; 3 pages in-4

sous cadre (67 x 35 cm).

500/700

r

eprise

de

f

annY

au Théâtre de la Porte Saint-Martin en 1968, avec Catherine Rouvel. Pagnol se rappelle qu’au moment de la

création en 1931, Pierre

b

risson

lui avait dit « que jamais “une suite” n’avait eu un vrai succès », ce à quoi il avait répondu que

Pierre Brisson était la « suite » de son père, et que « le second critique de la famille valait sans doute le premier ». Il revient à la

distribution de l’époque : « La brillante troupe qui avait tant fait pour le succès de

Marius

n’était plus au complet. Nous n’avions

plus

r

Aimu

, comédien et chef de troupe incomparable, ni le très précieux

f

resnAy

, ni Alida Rouffe, qui avait conquis le public

parisien. Je comptais naturellement sur le très grand comédien que fut Harry

b

Aur

, j’étais sûr du talent d’Orane

d

emAzis

, de

Charpin, de Robert Vattier, et de Berval qui remplaçait Fresnay ». Il était très inquiet, mais il avait tort. Il est maintenant moins

pessimiste : « Si cette pièce a plu si longtemps, pourquoi déplairait-elle aujourd’hui ? Pour quelle raison ? Hélas ! le public n’obéit

à aucune raison : on ne sait le destin d’une pièce qu’après la chute du dernier rideau ».

Reproduction page précédente

146.

Charles PALISSOT DE MONTENOY

(1730-1814) auteur dramatique, adversaire des Philosophes. L.A.S.,

Argenteuil 25 mai 1764, à M.

d

uvAl

; 2 pages petit in-4.

250/300

Il accuse réception de sa lettre lui annonçant son rappel à Argenteuil et le prie de bien vouloir en témoigner sa reconnaissance

au Ministre : « Mais c’est à vous surtout, Monsieur, que je dois des remercimens. Je regarde tout ce qui m’est arrivé comme très

heureux, puisque c’est à ces événemens là même, que je suis redevable de vos bontés. Je ne connais pas de sentiment plus agréable

que celui de la reconnaissance, quand les bienfaits partent d’une main aussi respectable que la votre »... Il est arrivé à Argenteuil

depuis quelques jours, y attendant ses nouveaux ordres...

147.

Boris PASTERNAK

(1890-1960). P.A.S., 23 octobre 1958, à Nicolas

c

hAtelAin

; 1 page in-8 ; en français.

1 200/1 500

l

e

jour même de

l

Attribution du

p

rix

n

obel à

l

Auteur du

D

octeur

j

ivaGo

. « Au cher Nicolas Chatelain en souvenir au jour où

il m’a visité à Peredelkino et le prix Nobel m’a été attribué. En vraie amitié B. Pasternak »...

o

n

joint

le tapuscrit corrigé d’un article de Nicolas

c

hAtelAin

destiné à être téléphoné au

Figaro

le 23 octobre, racontant sa

visite à Peredelkino et rapportant les propos de Pasternak (4 pages in-fol.) ; une photographie dédicacée d’un danseur russe (1941)

et un télégramme.

Reproduction page précédente

148.

Silvio PELLICO

(1789-1854). L.A.S., Turin 17 mai 1837, à la Baronne de

l

A

r

oche

l

AcArelle

au château de

Sassangy ; 3 pages in-8, adresse avec cachet de cire noire à sa devise (

Credi, spero, amo

) et marques postales. 400/500

149.

Antoine-Pierre-Augustin de PIIS

(1755-1832) chansonnier et auteur dramatique.

m

Anuscrit

autographe signé,

Les Jeux de l’enfance

, [Chennevières] 21 thermidor II [8 août 1794], adressé au citoyen

b

ourgeois

, artiste du théâtre

du Vaudeville ; 3 pages petit in-4, adresse avec marques postales.

200/300

«

v

Audeville

républicAin

» de 82 vers en 10 strophes, sur l’air de

Mon petit cœur à chaque instant soupire

ou

Mon honneur dit que

je serois coupable

, avec mot d’envoi à Bourgeois : « Je te prie, citoyen, de chanter ces couplets au théatre et à la Section et de les

faire imprimer dans quelque journal patriotique »... « Mes chers enfants, mon plaisir est extrême / De vous trouver en récréation

[…] Mais le tambour s’unit à la trompette ! / Je vois briller des fusils, des drapeaux ! […] Ah ! voilà bien l’espoir de la Patrie ! /

Continuez, mes petits citoyens »…

Il remercie pour l’envoi d’un livre : « Je vénérais l’ins-

titution de la Trappe, sans la bien connaître ; j’ai lu

ce livre avec le plus grand intérêt. Il me semble qu’il

devrait faire du bien dans un tems comme le nôtre où

il y a tant de fausses préventions contre les Ordres re-

ligieux. [...] Je vous remercie aussi d’avoir bien voulu

me dire le nom du modeste et digne auteur. Son âme

est peinte dans ce qu’il écrit. Le

Discours préliminaire

et l’

Ode

sont des compositions très distinguées. Votre

indulgence pour moi, Madame, est trop grande. Dans

tout ce que j’ai souffert, il n’y a eu d’admirable que la

miséricorde infinie du Seigneur qui a soutenu le plus

faible des hommes ». Il termine en évoquant le souvenir

de sa mère, décédée un mois plus tôt.