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Cette fameuse Ode est un dialogue entre Horace et son ancienne amante
Lydie, en 6 strophes.
La «
Traduction
» en vers compte 31 vers (5 strophes de 5 vers, puis une
dernière de 6 vers). Le manuscrit présente trois ratures, dont une première
version du onzième vers biffée. C’est Horace qui commence :
« Lorsque je t’avais pour amie,
Quand nul jeune garçon plus robuste que moi
N’entourait de ses bras ton épaule arrondie,
Auprès de toi, blanche Lydie,
J’ai vécu plus joyeux & plus heureux qu’un roi »…
Au verso,
dessin
à la plume et lavis d’encre brune, représentant le haut d’une
tour de château, avec une fenêtre à laquelle se montre une femme ; sur le toit,
duquel pend un drapeau qui flotte au vent, un homme coiffé d’un chapeau
emplumé sonne dans une trompe.
L’«
Imitation
» compte 30 vers (2 strophes de 4 vers, 3 de 5 vers, et la dernière
de 7 vers). Le manuscrit présente des ratures et corrections, notamment dans
la 4
e
strophe, qui a été abondamment corrigée ; on relève d’intéressantes
variantes de ponctuation avec le texte publié, notamment par l’usage de
parenthèses. C’est une version libre, plus concise et allante, que la traduction.
« Du tems où tu m’aimais, Lydie,
(De tes bras nul autre que moi
N’entourait ta gorge arrondie)
J’ai vécu plus heureux qu’un roi »…
Exposition
Peintures et dessins d’écrivains
(La Galerie, 1991), n° 152.
142.
Irène NÉMIROVSKY
(1903-1912)
romancière, épouse du cinéaste
Jean Epstein, morte en déportation. L.A.S., Paris 11 mars 1930, [à
Marcel
t
hiébAut
] ; 2 pages oblong in-12 (carte à son adresse). 200/250
Remerciements pour sa chronique sur son roman
David Golder
dans la
Revue de
Paris
: « Je l’ai lue avec beaucoup d’intérêt »...
143. [
Gérard de
nerVal
(1808-1855)].
p
hotogrAphie
originale, signée par
n
AdAr
; tirage papier 7,5 x 5 cm collé sur carte (10,4 x 6,3 cm). 500/700
b
eAu
portrAit
de
g
érArd
de
n
ervAl
, assis dans un fauteuil. Signature du
photographe
n
AdAr
en bas à droite.
144.
Charles NODIER
(1780-1844). 2 L.A.S., Trieste 4-16 septembre 1813,
[à Charles-Esprit de
c
hAssenon
] ; 3 et 1 pages in-4.
700/800
l
ettres
inédites
comme
rédActeur
du
t
éléGraphe
officiel
Des
provinces
illYriennes
, dont
f
ouché
venait d’être nommé gouverneur général
.
Trieste 4 septembre 1813.
Il lui offre « les derniers vers que doive peut-être
soupirer ma muse pulmonique et moribonde. Jamais je n’ai plus désiré d’en faire
de bons. Jamais je n’en ai fait que j’eûsse plus de raisons de croire mauvais. Si
j’ose y attacher quelque prix, c’est que je les ai écrits pour vous »... –
16 septembre
.
Il n’a eu que le temps de prendre des chevaux pour se rendre à Trieste où il
vient d’arriver : « J’ai trop à cœur les ordres de Son Excellence [
f
ouché
] pour
les oublier si vite, et j’ose vous promettre que vous n’aurez jamais ce reproche à
me faire »... La poste ne partant pas avant quelques jours, il ne peut lui envoyer son travail par courrier rapide : « Le journal est
imprimé et le paquet de Son Excellence tout prêt. J’espère qu’elle ne fera pas attention à de très légères fautes de typographie que
j’avois négligées dans ces exemplaires, pour ne pas perdre une minute »... Il se réjouit de son accueil à Trieste, « malgré la curiosité
vraiment un peu fatiguante du peuple Triestin, pour qui un françois dans ses murs est une rareté plus étrange qu’un persan à Paris
du temps de Rica »... Ses collaborateurs sur place font preuve de beaucoup de zèle, et il ne manque pour la réussite du journal
« que des matériaux suffisans car je n’ai pas besoin de vous dire que sa publication sera en raison de vos envois, toutes nouvelles
intérieures et extérieures me manquant d’ailleurs absolument »...
o
n
joint
une autre L.A.S. à M. de
c
hAssenon
, auditeur au Conseil d’État (1 page petit in-4, adresse), le félicitant pour son
« excellent mémoire sur l’Illyrie »...
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