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278. VERLAINE (Paul). [P
ARTIE CARRÉE
]. Poème autographe, [été 1889 ?], à l’encre brune, 1 page in-8 (187 x 140 mm),
au verso d’un article de journal, contrecollée sur un feuillet, in-8 (219 x 140 mm) de papier d’hôpital, sous
chemise demi-maroquin noir moderne.
4 000 / 5 000 €
M
AGNIFIquE POèME LIBRE
, publié dans
Femmes.
Le titre, absent de ce manuscrit, est un jeu de mots : le poème constitue une fougueuse célébration des seins et des fesses
de la femme, en leur consacrant tour à tour des strophes :
Seins, double mont de lait et d’azur aux deux cimes brunes,
Commandant quel vallon, quel bois sacré,
Seins dont les bouts sont un fruit vivant, goûté, savouré
Par la langue et la bouche ivres de ces bonnes fortunes,
Fesses et leur ravin mignard d’ombre rose un peu sombre
Où rôde le désir devenu fou,
Chers oreillers, coussins au pli profond pour la face ou
Le sexe, et frais repos des mains après ces tours sans nombre.
La dernière strophe fait la synthèse de cette
partie carrée
de la femme qui est toute entière honorée, et culmine dans le
dernier vers :
Gloire et louange à vous, seins très saints, fesses très augustes !
Le poème est écrit au recto d’un article du
Rappel
du 12 mai 1889, ce qui fournit peut-être une information sur sa rédaction.
Il fut publié l’année suivante dans
Femmes
(Kistemaeckers, 1890) ; l’indication autographe
Parall
[èlemen]
t. N
lle
éd
n
, en
haut à droite, peut laisser penser que Verlaine le destinait aussi à l’édition de
Parallèlement
de 1894, mais il n’y sera pas
repris. Outre diverses corrections et ratures, le manuscrit présente quelques variantes de texte (v. 5,
de lait et d’azur
; v. 7 :
les bouts sont un fruit vivant, goûté
; v. 17 :
telles de grandes sœurs des seins, mais
).
Femmes, Hombres,
éd. J.-P. Corsetti et J.-P. Giusto, Terrain vague, p. 52-53.
Restauration à l’adhésif au verso. Papier de support jauni et déchiré à l’angle inférieur droit, sans manque. quelques taches.
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