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279. VERLAINE (Paul). V
AS uNGuENTATuM
. Poème autographe signé, 1 page in-8 (211 x 136 mm) à l’encre brune,
signature à l’encre violette, sur papier d’hôpital, sous chemise demi-maroquin noir moderne.
4 000 / 5 000 €
T
RèS BEAu POèME LIBRE ET IMAGÉ
,
PuBLIÉ DANS
F
EMMES
.
Avec audace, le poète s’adresse à la fois à son désir ardent et à son sexe :
Admire la brèche moirée
Et le ton rose-blanc qu’y met
La trace encor de mon entrée
Au paradis de Mahomet.
Vois, avec un plaisir d’artiste,
O mon vieux regard fatigué,
D’ordinaire à bon droit si triste,
Ce spectacle opulent et gai
Les voluptés des corps en extase sont louées avec humour, si bien qu’à peine l’orgasme survenu, le poète retourne dans le
« vase parfumé » du titre du poème (
Vas unguentatum
) :
Hélas ! voici que son ivresse
Me gagne et s’en vient embrasser
Toute ma chair qui se redresse.
Allons, c’est à recommencer !
En haut, le poème est numéroté par deux fois
VII
, le numéro que portera la pièce dans le recueil
Femmes
(Kistemaeckers, 1890).
Femmes, Hombres,
éd. J.-P. Corsetti et J.-P. Giusto, Terrain vague, p. 64-65.
Restaurations au verso sur l’arête et sur les pliures verticale et horizontale. Papier jauni et légèrement taché.
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