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147. MALLARMÉ (Stéphane). L
ES
P
OÉSIES
, photolithographiées du manuscrit définitif.
Paris, Éditions de la
Revue indépendante, 1887
. 9 fascicules in-4, en feuilles, couvertures, boîte-chemise demi-chagrin avec coins,
étui (
Devauchelle
).
30 000 / 40 000 €
Édition originale du
PREMIER RECuEIL POÉTIquE DE
M
ALLARMÉ
.
Elle est ornée, en guise de frontispice, d’une très belle eau-forte de
Félicien Rops
, ici en deux états. Cette gravure énigmatique
représente une femme tenant une lyre géante, assise sur un trône au pied duquel sont amassées des têtes coupées aux
visages grimaçants.
Cette luxueuse publication réunit en 9 fascicules, sous couvertures imprimées de papier japon, 35 poèmes remaniés et
recopiés avec soin par Mallarmé pour cette occasion. Ceux-ci ont été fidèlement reproduits en fac-similé par le procédé de
la photolithographie :
Je juge délicieux l’effet produit par la réduction : c’est une idée admirable qui vous est venue par
une voie détournée
[...]
le texte joue à la fois le manuscrit et l’imprimé
écrira Mallarmé, enthousiaste du résultat, à Édouard
Dujardin, directeur de
La Revue indépendante
(lettre du 24 mai 1887).
Certains de ces poèmes étaient déjà connus du public, notamment
L’Après-midi d’un faune
(1876), et ceux (au nombre de 7)
recueillis par Verlaine dans
Les Poètes maudits
(1884). On avait également eu le loisir d’en lire quelques-uns dans
différentes revues comme
L’Artiste
,
Le Parnasse contemporain
(pour
Hérodiade
),
Le Nouveau parnasse satyrique
(pour
L’Éventail
, poème composé pour Méry Laurent et paru sous le titre
Les Lèvres roses
),
La Revue indépendante
(1885, pour
Prose pour Des Esseintes
),
La Vogue
, etc.
T
IRAGE À
47
EXEMPLAIRES SuR JAPON
, dont 7 hors commerce numérotés de A à G.
Le frontispice et le feuillet de la justification sont solidarisés.
138