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137

145. MALLARMÉ (Stéphane). S

ONNET SuR uNE MODE DE LA

R

ENAISSANCE ANGLAISE

[

La chevelure vol d’une

flamme à l’extrême...

]. Poème autographe signé

Stéphane Mallarmé

, [1887-1888], 1 page in-4 (275 x 203 mm),

sous chemise demi-maroquin noir moderne.

10 000 / 15 000 €

R

ARE MANuSCRIT Du PREMIER DES

«

SONNETS ANGLAIS

»

DE

M

ALLARMÉ

:

La chevelure vol d’une flamme à l’extrême

Occident de désirs pour la tout éployer

Se pose (je dirais mourir un diadème)

Vers le front couronné son ancien foyer

Professeur d’anglais et très imprégné de poésie anglo-saxonne, Mallarmé a rédigé ce sonnet selon l’usage de Shakespeare

et des poètes élisabéthains, avec trois quatrains suivis d’un distique, ainsi que l’indique le sous-titre

Sonnet sur une mode

de la Renaissance Anglaise

.

Le poème parut pour la première fois, dans « La déclaration foraine » publiée dans

L’Art et la Mode

du 12 août 1887. Notre

manuscrit pourrait être contemporain de cette publication ou dater de 1888, le sous-titre n’apparaissant que dans la

première publication séparée du sonnet, dans la revue

Le Faune

(20 mars 1889). Dans cette dernière cependant, ce sous-

titre est énoncé :

Sur le rythme de la Renaissance anglaise

. En effet, dans

L’Art et la Mode

, Mallarmé parle, dans sa prose,

d’un

mode primitif du sonnet

, et indique en note :

Usité à la Renaissance anglaise

— ce terme de

mode

(et non

rythme

)

se retrouve précisément dans notre manuscrit. On notera cependant que le texte de ce manuscrit est exactement semblable,

variantes comprises, à celui donné par la revue

Le Faune.

une variante au dernier vers :

Torche

, et non

torche

. On remarquera aussi que, conformément à l’usage souvent adopté par

Mallarmé à partir de 1886, le sonnet ne comporte aucune ponctuation.

Œuvres complètes : I, Poésies

, éd. C.P. Barbier et Ch. G. Millan, 1983, p. 330 (manuscrit répertorié p. 333, sous le

n° 121.2). —

Œuvres complètes

, éd. B. Marchal, Pléiade, t. I, p. 26. —A. Chevrier, « Le sonnet anglais chez Mallarmé »,

in

Romantisme

, 1995, n° 87, p. 29-53.

Trace de pliures en quatre.

146. MALLARMÉ (Stéphane). L’A

PRèS

-

MIDI D

uN FAuNE

. Églogue. Édition définitive.

Paris, À La Revue indépendante,

1887.

Plaquette in-8, en feuilles, couverture orange imprimée en noir.

1 500 / 2 000 €

Seconde édition, en partie originale, présentant la version définitive du texte.

E

NVOI AuTOGRAPHE DE

M

ALLARMÉ

à Anatole Lionnet (1832-1896), chanteur à la mode qui se produisait avec son frère

jumeau Hippolyte dans les salons de l’époque :

À Monsieur Anatole Lionnet

des mains blanches de Méry

ce rien, avec mes compliments.

Stéphane Mallarmé