Fils d’Edmond Rostand et de la poétesse Rosemonde Gérard, frère du biologisteJ ean Rostand,
Maurice Rostand (1891-1968) évolua dès l’enfance dans le monde littéraire. Proust ayant remarqué
ce j eune extravagant à l'Opéra, il demanda à Cocteau qu’il le lui présentât, mais en vain.Après un
bref échange épistolaire, Maurice �nit par rencontrer Marcel au début de l’année 1913. On raconte
que le �ls de l’auteur de
était si outrageusement parfumé que son apparition donnait à
Proust des crises d'asthme. Marcel l'invita chez lui pour lui lire les premières pages de
: une révélation pour le j eune homme. Maurice Rostand tentera, sans succès, d'intercéder
auprès de Fasquelle pour qu’il éditât
. Son rôle ne s’arrête pas là : c’est lui qui aurait suggéré
à Proust le titre de son roman,
(cf. Kolb, XII, p. 222) et l’article qu'il publia
à la sortie du livre dans
(26 décembre 1913) fut à ce point dithyrambique et excessif que
Proust eut des scrupules de modestie à l’envoyer à ses amis. Pris de remords, Fasquelle utilisera
Rostand pour qu’il persuade Proust de lui con�er la publication de la suite de son roman (Kolb,
XIII, p. 117, 125 et 126).À la parution de
chez Grasset, Proust dira : "Ce que j e lui dois est
innombrable et inestimable" (lettre à Sacha Bernhard, XIII, p. 164).
Le présent et l’envoi de Marcel Proust au j eune Maurice datent probablement des premiers mois de
leur rencontre. Le dandy, alors âgé de vingt-et-un ans, devait avoir la même "élégance tranquille"
que le prétendu duc de Richmond et le très regrettéWillie Heath...
Voir aussi le n° 611.
Cy rano
Du côté de chez
Swann
Swann
Du côté de chez Swann
Comœdia
Swann
Précieuse relique très bien conservée.
Marcel Proust, l ’écriture et les arts
Proust et les peintres
Jean Santeuil, précédé de : Les Plaisirs et les Jours
"...comme
un Roi de Van Dyck. C’était Mme Swann. " Marcel Proust et le peintre Antoine Van Dyck
, cat. Gallimard/ BNF, 1999, n° 55. –
. Musée de Chartres, 1991, cat. 13, pp.
192-194. – Proust,
, Bibliothèque de la Pléiade, pp. 81-82. – S. Beyer,
, 2017 (en ligne) . – Nous remercions M. Benoît
Puttemans d'avoir bien voulu éclairer et mettre en perspective l'histoire et les échos biographiques de ce poème.
12 000 / 15 000 €