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Poète, historien et diplomate, Jean Lemaire (1473-vers 1524) fut attaché à la maison de Bourgogne, puis à la

cour du roi Louis XII en tant qu’historiographe. “

Il a grandement enrichi notre langue d’une infinité de beaux

traits, tant en prose qu’en vers, dont les meilleurs écrivains de notre temps se sont quelquefois bien aider

”, dit Etienne

Pasquier dès la fin du XVI

e

siècle. De fait, son œuvre fut une source pour les poètes de la Pléiade (

la Franciade

en est issue) et les

Essais

de Montaigne.

“En une dizaine d’années (1503-1515), à un moment où les goûts du Moyen Age finissant se déforment et

explosent dans les premières créations de la Renaissance, le poète Jean Lemaire de Belges construit un édifice

littéraire qui apparaît prodigieux par sa masse et par les perspectives qu’il offrait aux écrivains à venir. Les

Grands Rhétoriqueurs l’ont considéré comme leur fils et il leur rendit cette affection ; il fut également le seul

poète de cette période que Marot puis Ronsard – et leurs contemporains respectifs – lurent avec bonheur, tant

ils lui surent gré d’avoir été, selon le mot de du Bellay, “ce diligent rechercheur de l’Antiquité” ; ils aimaient aussi

en lui les grâces françaises par lesquelles il continuait le

Roman de la rose

en renouvelant la prosodie et en créant

cette prose poétique dont le XVI

e

siècle fut amateur avec tant de lucidité” (M.M. Fontaine in

Dictionnaire des

littératures de langue française

).

Lemaire de Belges voyait dans ses

Illustrations de Gaule

un roman d’éducation, souvent comparé à un

“Télémaque allégorique” à l’usage du futur Charles-Quint, selon le mot de G. Doutrepont.

Bel exemplaire à grandes marges relié pour le prince d’Essling dont on trouve les armes dorées

sur la doublure.

Interversion du f. A

3

placé avant A

2

dans la seconde partie. Feuillet #8 plus court, provenant d’un autre

exemplaire.

(Bechtel, L-173.- Jacques Abélard,

Les illustrations de Gaule et singularitez de Troye…

Genève, Droz, 1976, pp.

136-137 : “édition K”, deux bois secondaires sont décrits sur des feuillets différents du présent exemplaire.-

Olivier pl. 2467, fer n° 1.)

3 000 / 5 000