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LA FONTAINE (Jean de).

Fables illustrées par Benjamin Rabier.

310 compositions dont 85 en couleur.

Paris, Librairie illustrée,

Jules Tallandier, sans date

[1906].

In-4 [329 x 249 mm] de (2) ff., 316 pp. la dernière non chiffrée : vélin rigide, dos lisse décoré de motifs floraux peints et vernis,

doublures de vélin,

plats et doublures entièrement recouverts de compositions peintes, incisées et vernies en couleur figurant chacune

une fable, gardes de vélin, couverture conservée, non rogné, étui

(André Mare).

Édition fameuse entre toutes des

F

ables

 : elle est ornée à chaque page de compositions en couleur et en noir de

Benjamin Rabier.

Chef-d’œuvre de Benjamin Rabier (1864-1939) auquel il travailla à partir de 1905 : son influence fut déterminante sur les illustrateurs

de livres pour enfants, comme sur les dessinateurs de bandes dessinées.

En préface à la réédition des

Fables

en 1982, Hergé confessait qu’il regardait Rabier comme “un maître” ; il lui devait, dit-il, son “goût

pour un dessin clair et simple, un dessin qui soit compris instantanément. C’est, avant toute chose, cette lisibilité que je n’ai cessé de

chercher moi-même.”

Comptable au Bon Marché puis aux Halles, Benjamin Rabier (1864-1939) dut à l’appui de Caran d’Ache la parution de ses dessins

dans la

Chronique amusante

et le

Gil Blas illustré.

Il collabora ensuite à de nombreuses publications – dont

L’Assiette au beurre

– lança

un journal intitulé

Histoire comique et naturelle des animaux

(1907-1908), s’occupa de publicité et, à partir de 1916, de dessins animés.

Exceptionnelle reliure décorée et parlante d’André Mare, exécutée à l’époque.

Le relieur a composé sur chaque plat et sur chaque doublure une grande composition restituant une fable, soit quatre représentations

dont

Le Corbeau et le Renard, le Loup et l’agneau

et

les Pigeons.

“Le décorateur André Mare (1885-1932), qui s’est toujours considéré comme un peintre, avait, dès 1909, pris l’habitude d’exposer

ses toiles avec ses reliures. Celles-ci, généralement à dos long et couvertes de parchemin, étaient le support de dessins pyrogravés,

puis peints et vernis […]. Même au plus fort du succès de la Compagnie des arts français (1919-1927), qu’il avait fondée avec Louis

Süe, il continua de présenter ses reliures – il en réalisa une centaine – dans sa galerie du faubourg Saint-Honoré. […] Avant qu’on ne

découvrît Pierre Legrain, elles étaient les seules à correspondre aux nouvelles tendances qui allaient triompher à l’exposition de 1925.

Cependant, à la différence des reliures de Legrain et de ses émules, les créations de Mare n’avaient rien d’abstrait ni de géométrique :

figuratif, le dessin en est généralement arrondi et clair, vigoureux et naïf, relevé de couleurs franches ; l’aspect en est à la fois rustique

par le matériau et raffiné par les transparences éclatantes que permet le procédé employé” (Antoine Coron,

Des livres rares depuis

l’invention de l’imprimerie,

nº 235 : à propos d’une reliure au décor floral sur un conte des

Mille et une nuits

paru en 1918).

Très légères éraflures à la reliure.

20 000 / 25 000