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Répondant au projet de l’éditeur, Flaubert signifie son refus catégorique de voir figurer son portrait en
tête de
Salammbô.
“
Vous savez bien que là-dessus je suis intraitable. Vous ne verrez ma photographie nulle part. J’ai refusé de
faire faire mon portrait par des peintres de mes amis du plus grand talent, depuis Gleyre jusqu’ à Bonnat.
Rien ne me fera céder. Cette répugnance est basée sur un idéal à mon usage. Je vous l’expliquerai un jour si
ça peut vous amuser.
”
Puis il évoque les propositions de Lemerre qu’il juge trop chiches.
“
Quant au prix, je le trouve minime. À raison de 750 fr. pour mille exemplaires, ça ne fait pas mille francs
pour 1500 exemplaires. Il me semble que vous pourriez aller au-delà ! Voyons ! fendez-vous ! soyez mécène.
”
Le contrat pour les
Poésies
de Louis Bouilhet est ensuite longuement évoqué, pour lequel il dispose
d’une procuration :
“
Il va sans dire qu’ici le portrait est de rigueur.
[…]
Dans les Poésies complètes, Maelenis doit entrer, & vous
devez payer à Lévy 500 fr. pour cette cession. Donc, nous n’avons rien à recevoir
[note en marge :
rien à
recevoir pour le premier tirage. Vous avez décidé cela vous-même, au printemps dernier
]
.
”
Il demande donc à l’éditeur de répondre à ses questions avant de signer.
Il espère enfin que
Salammbô
paraîtra en février.
On joint le brouillon du projet de contrat pour
S
alammbô
de la main de Lemerre.
Dans une lettre adressée deux mois plus tôt à sa nièce Caroline (le 10 septembre 1878), Flaubert
évoquait ses tractations avec l’éditeur : “J’ai rendez-vous avec Lemerre pour les poésies de Bouilhet et
Salammbô.
Tu vois que je suis dans « les affaires » – que le tonnerre de Dieu écrase ! car c’est un beau
sujet d’abrutissement et d’humiliation.”
2 000 / 3 000
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