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Ah ! il en coûte pour faire de vraie littérature !

159

FLAUBERT (Gustave).

Lettre adressée à Edmond Laporte.

Sans lieu ni date

[novembre 1877].

Lettre autographe signée “G

ve

Flaubert” ; 1 page in-8.

Les repérages en Normandie pour

B

ouvard

et

P

écuchet

.

Belle lettre adressée au “vieux Bab triomphateur”, comme il le salue à la fin –

El Bab

, traduction

arabe de Laporte, étant un des surnoms affectueux que Flaubert utilisait à l’endroit de son ami.

Interrogé quelques jours plus tôt, Maupassant avait fourni des renseignements sur Êtretat qui

ont convaincu Flaubert de se rendre plutôt à Fécamp : le but du voyage était de trouver des

falaises que Bouvard et Pécuchet escaladeraient, nourrissant leurs théories sur la fin du monde.

Les renseignements que m’envoie Guy sur Etretat ne peuvent me convenir ! Je serai peut-être obligé

d’aller à Fécamp ? J’attends mardi une 2

e

lettre du susdit bardache. Ah ! il en coûte pour faire de

vraie littérature !

Puis il ironise sur les changements politiques, concluant : “

Notre sauveur est aussi bête que

Charles X !

Fils de coiffeur devenu directeur d’une manufacture de dentelles à Grand-Couronne, conseiller

d’arrondissement puis conseiller général, farouchement républicain, Edmond Laporte (1832-

1906) fit la connaissance de Flaubert en 1865. Ils furent très liés jusqu’en 1879, quand Laporte

refusa de donner sa maison en garantie dans les affaires d’Ernest Commanville.

“C’est avec Laporte que Flaubert effectue des voyages de repérage pour

Bouvard et Pécuchet

en juin 1874 et septembre 1877, c’est avec lui qu’il revient de sa cure en Suisse en juillet 1874.

Laporte fournit de nombreux renseignements pour les

Trois contes

et

Bouvard et Pécuchet,

et

collabore au

Dictionnaire des idées reçues,

dont les manuscrits sont en partie de sa main” (Jean-

Benoît Guinot).

(Guinot,

Dictionnaire Flaubert,

p. 399.)

2 000 / 3 000

Vous ne verrez ma photographie nulle part

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FLAUBERT (Gustave).

Lettre adressée à Alphonse Lemerre.

Croisset près Rouen, 14 novembre

[1878].

Lettre autographe signée “ G

ve

Flaubert ” ; 2 pages in-8 et 3 lignes sur le page 3 : et 1 page in-8,

projet de contrat, de la main de Lemerre.

Négociations avec l’éditeur Alphonse Lemerre pour la réédition de

S

alammbô

, la

présentation de l’ouvrage et le projet de publication des

P

oésies

de Louis Bouilhet.

Librairie et éditeur, Alphonse Lemerre (1838-1912) donna de nouvelles éditions de

Madame

Bovary

en 1874 et de

Salammbô

en 1879 puis, en 1880, les

Œuvres

de Louis Bouilhet. “C’est

sans doute dans ce seul but que Flaubert lui avait accordé le droit de rééditer ses propres livres”

(Jean-Benoît Guinot).

Mon cher ami,

en effet, je trouve le temps un peu long ! & je m’empresse de vous répondre.