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196
“
Ah ! il en coûte pour faire de vraie littérature !
”
159
FLAUBERT (Gustave).
Lettre adressée à Edmond Laporte.
Sans lieu ni date
[novembre 1877].
Lettre autographe signée “G
ve
Flaubert” ; 1 page in-8.
Les repérages en Normandie pour
B
ouvard
et
P
écuchet
.
Belle lettre adressée au “vieux Bab triomphateur”, comme il le salue à la fin –
El Bab
, traduction
arabe de Laporte, étant un des surnoms affectueux que Flaubert utilisait à l’endroit de son ami.
Interrogé quelques jours plus tôt, Maupassant avait fourni des renseignements sur Êtretat qui
ont convaincu Flaubert de se rendre plutôt à Fécamp : le but du voyage était de trouver des
falaises que Bouvard et Pécuchet escaladeraient, nourrissant leurs théories sur la fin du monde.
“
Les renseignements que m’envoie Guy sur Etretat ne peuvent me convenir ! Je serai peut-être obligé
d’aller à Fécamp ? J’attends mardi une 2
e
lettre du susdit bardache. Ah ! il en coûte pour faire de
vraie littérature !
”
Puis il ironise sur les changements politiques, concluant : “
Notre sauveur est aussi bête que
Charles X !
”
Fils de coiffeur devenu directeur d’une manufacture de dentelles à Grand-Couronne, conseiller
d’arrondissement puis conseiller général, farouchement républicain, Edmond Laporte (1832-
1906) fit la connaissance de Flaubert en 1865. Ils furent très liés jusqu’en 1879, quand Laporte
refusa de donner sa maison en garantie dans les affaires d’Ernest Commanville.
“C’est avec Laporte que Flaubert effectue des voyages de repérage pour
Bouvard et Pécuchet
en juin 1874 et septembre 1877, c’est avec lui qu’il revient de sa cure en Suisse en juillet 1874.
Laporte fournit de nombreux renseignements pour les
Trois contes
et
Bouvard et Pécuchet,
et
collabore au
Dictionnaire des idées reçues,
dont les manuscrits sont en partie de sa main” (Jean-
Benoît Guinot).
(Guinot,
Dictionnaire Flaubert,
p. 399.)
2 000 / 3 000
€
“
Vous ne verrez ma photographie nulle part
”
160
FLAUBERT (Gustave).
Lettre adressée à Alphonse Lemerre.
Croisset près Rouen, 14 novembre
[1878].
Lettre autographe signée “ G
ve
Flaubert ” ; 2 pages in-8 et 3 lignes sur le page 3 : et 1 page in-8,
projet de contrat, de la main de Lemerre.
Négociations avec l’éditeur Alphonse Lemerre pour la réédition de
S
alammbô
, la
présentation de l’ouvrage et le projet de publication des
P
oésies
de Louis Bouilhet.
Librairie et éditeur, Alphonse Lemerre (1838-1912) donna de nouvelles éditions de
Madame
Bovary
en 1874 et de
Salammbô
en 1879 puis, en 1880, les
Œuvres
de Louis Bouilhet. “C’est
sans doute dans ce seul but que Flaubert lui avait accordé le droit de rééditer ses propres livres”
(Jean-Benoît Guinot).
“
Mon cher ami,
en effet, je trouve le temps un peu long ! & je m’empresse de vous répondre.
”